En quête de sens
Quête de sens…? Celui qui ne regarde pas où il va quand il marche, prend le risque de se prendre un mur…
Lorsque j’avais 15 ans, je me posais souvent cette question : mais à quoi ça sert d’être ici ? quel sens cela peut-il avoir ? Et depuis, chaque fois que je rencontre une vraie difficulté sur mon chemin, cette interrogation se rappelle à moi.
Lorsque je regarde notre société, je m’interpelle.
« Arriver » (d’on ne sait où, d’ailleurs…) dans une famille plus ou moins « bancale » et « consciente ». Puis « grandir » à son image ou en référence. Travailler, se marier, acheter une maison, avoir des enfants, se divertir avec les dernières technologies à la mode, … Enfin « tomber » malade, vieillir, et « repartir ».
Depuis mon adolescence, je me suis toujours dit que ça n’était pas possible, que ça ne pouvait pas être : « que cela… ».
Parce que « cela », pour moi, n’avait pas de sens.
Pourquoi ai-je été créée ? Quel est le but de la vie ? Quelle est ma raison de vivre ? Pourquoi m’a-t-on fait venir ici ? Autant de questions que beaucoup se sont posés au moins une fois dans leur vie…
Et, comme beaucoup, je me suis mise à chercher, quel était le sens de la Vie ?
Une question fondamentale, simple en apparence, mais à laquelle on ne peut pas forcément répondre aujourd’hui…
J’ai erré, trouvé des réponses. Mais chaque fois, comment les valider ? Difficile de définir LE sens de LA Vie.
Alors, j’ai fini par me retourner plus simplement vers moi. Et plutôt que partir en quête DU grand sens de LA Vie, je me suis déjà octroyé UN sens à MA propre vie. Pour me donner un cap, une direction. Quelque chose qui réponde profondément à qui je suis.
Rien à réussir, rien à rater.
Juste me trouver une vraie bonne raison qui me donnerait, à moi, l’envie de me lever avec joie le matin.
De plus en plus de personnes cherchent leur voie dans ce monde en plein chaos.
Aujourd’hui il est souvent question de trouver SA mission de vie, chacun partant, avec son ego pour étendard, à l’assaut d’une réussite. Et nous voilà appelés à devenir coach, ou guide, ou célèbre, et/ou millionnaire…
Mais nous ne sommes pas tous appelés à être des « Napoléon » ! Le nature est à l’image d’une montre mécanique : toutes les pièces sont nécessaires. Elles jouent chacune un rôle précis et s’emboîtent de façon fabuleuse pour donner l’heure. Et s’il vient à en manquer 1, même toute petite, ou que 2 tournent à l’envers, alors, forcément, l’heure ne sera bientôt plus juste…
Ainsi, une mission, un sens de vie n’est pas nécessairement un métier, mais peut-être plus simplement être qui nous sommes.
Le monde semble tourner de façon bien plus sûre si on laisse faire la Vie sans interférer.
Il me semble que l’on pousse les gens, de façon un peu trop mentale, à croire, en général, que leur mission est d’aider les autres. Et on confond, alors je crois, avec courir après une ligne d’horizon imaginaire qui, au fur et à mesure que l’on s’en approche, s’éloigne. Car, « aider les autres », n’est-ce pas la fonction ultime de toute profession ? Un boulanger aide les autres en faisant du bon pain, un agriculteur aide autrui en produisant de quoi manger, un musicien réjouit notre âme en mettant son talent à notre service, un fonctionnaire remplit son service public…
Si je suis bien persuadée qu’au fond et au fur et à mesure que nous avançons sur notre chemin, notre champ de conscience est appelé à s’ouvrir, il me semble bien souvent que l’on brûle ici des étapes. Il s’agit, selon moi, de trouver pour soi avant de vouloir partir directement sur l’objectif du partage à tous prix.
J’ai acquis l’intime conviction que nous sommes sur cette planète pour nous retrouver, pour notre propre évolution; et peut-être ensuite nous charger d’accompagner celle des autres, chacun à notre façon.
Le danger de croire, avec notre mental, que nous sommes sur cette planète d’abord pour les autres, c’est que :
– s’ils vont bien, on est porté à s’en attribuer le mérite
– mais si les résultats ne sont pas ceux escomptés, alors on se croit fautif/ve. On se culpabilise, niant la responsabilité et la liberté de chacun.
Et si notre mission, notre sens de vie était d’abord de commencer par apprendre à vivre toutes nos expériences dans l’acceptation, dans l’écoute intérieure ? comme si c’était une aventure qui cache un trésor à découvrir ?
Et si le sens de notre vie était déjà de savoir profiter de chaque instant, au présent ?
Et si le sens de notre vie était avant tout d’apprendre à apprécier tout ce qui nous entoure ? Le vert de l’herbe, le bleu du ciel, la lumière et la chaleur du soleil, le mouillé de la pluie…
Et si c’était juste pour nous de commencer à retrouver ce que nous aimons profondément et qui nous nourrit lorsque nous le faisons ?
J’ai réalisé que le sens de ma vie était déjà celui que je choisissais de suivre, pour me rendre là où j’avais le désir d’aller en accord avec mon Moi profond.
Avez-vous déjà pris le temps de vous demander ce qui était vraiment important pour vous ? Réellement pour vous, et pas pour faire « comme tout le monde ». Cet enfant, cette maison… les désirez-vous au plus profond de vous-même ou êtes-vous poussé/e par l’éducation, les conditionnements qui nous enferment ?
Une affinité profonde ne se cherche pas réellement, du moins au sens où nous pouvons l’entendre. Elle se ressent, elle se vit. Et il n’y a qu’un seul panneau indicateur pour la trouver : la Joie ! Celle qui nous met plein de petits papillons dans le ventre et fait battre notre cœur.
Alors, qu’aimez-vous vraiment profondément ?
Qu’est-ce qui vous fera dire, au plus profond de vous, que ce passage n’aura pas été vain ? Et vous aidera à partir sans trop de regrets mais le cœur rempli d’un certain contentement, d’une certaine paix ?…
La sophrologie caycédienne est un outil merveilleux pour apprendre à se taire, à faire silence, et ré-écouter notre petite voix intérieure. Une rencontre sereine avec notre Moi profond. Alors si l’appel se fait sentir, n’hésitez plus !
Imaginez, comme Michel Odoul nous en offre la métaphore, une calèche. Une calèche avec une passagère (notre Âme ou Moi profond), un cocher (notre personnalité, notre égo) et les chevaux (nos émotions). Quant au carrosse, il est notre habitacle, notre corps qui avance sur le chemin, notre chemin de vie.
La passagère, discrète, annonce au cocher la direction souhaitée. Mais le cocher est fort occupé à diriger les chevaux bien fougueux. Il veut être le maître à bord. Il se sent important. Muni d’un fouet, il attise tour à tour joie, souci, tristesse, peur, colère…
Il ne sait pas vraiment où aller… Il crie. Les roues du carrosse font du bruit sur le chemin. Les chevaux l’entraînent parfois, malgré lui, dans des ornières, y compris en dehors de la route. Il rencontre des obstacles. Et il n’entend pas, plus, la voix à l’intérieur du carrosse qui lui indique la destination.
Apaiser notre mental, c’est demander au cocher de faire des pauses pour pouvoir mieux entendre notre guidance intérieure, et reprendre le bon sentier.
Je vous invite à prendre quelques minutes pour faire des petits exercices de respiration abdominale et de détente musculaire qui calmeront votre esprit. Ainsi, entendrez-vous plus sûrement ce qui fait sens pour vous aujourd’hui.
Et je vous laisse à la chasse de vos papillons ! 😉