Se recentrer... J’espère que vous allez bien et continuez à nourrir calme, confiance et positivité, au-delà des mesures de précaution nécessaires pour vous même et les autres.
Un peu plus de clarté
Voilà que les choses se sont éclaircies pour moi. En effet, je ne disposais pas directement de ces informations lorsque j’ai écrit mon précédent article sur le sujet. Je dis « directement » parce que si j’avais réfléchi un peu plus, c’était évident. Mais pour autant cela ne change en rien mes propos initiaux. Juste une réponse à ma question du moment : pourquoi tant de tapage ?
Aujourd’hui, les spécialistes sont d’accord, le covid-19 n’est pas plus dangereux qu’une bonne grippe et : « 98% des personnes qui vont le contracter s’en sortiront » disait un expert sur les ondes télévisées.
Mais il y a un mais… ce virus est très contagieux. Il se répand vite, va affecter de nombreuses personnes et nous avons « mis à plat », pour des raisons budgétaires, notre beau système de santé.
Nous avons fermés tellement d’hôpitaux et de lits, pour être « rentables ».
Enfin, nous avons tellement restreint le personnel soignant qui déjà criait « au secours ! » devant ses manques de moyens humains et matériels.
Et dans la panique, bon nombre se ruent au premier « bobo » et encombrent des urgences déjà saturées en temps ordinaire, ne permettant ainsi plus de discerner l’important du moins urgent… Plus de 5500 appels au samu de Lille dimanche 15 mars 2020 ont ainsi fait sauter leur système informatique déjà bien échauffé depuis le vendredi soir.
Enfin, cette contagion va aussi affecter des régions du monde qui n’ont, elles, que bien peu de moyens voire pas…
Savoir profiter de l’expérience pour se recentrer.
Ce n’est pas le virus seul, en soi, qui est le plus grand danger, mais l’état dans lequel nous nous trouvons (personnellement : stressés, fatigués, tendus, pessimistes, ignorants de nous-même… et collectivement dirigés par la matérialité), nos comportements, nos emportements.
La solution pour moi n’est pas dans le repli sur soi, même si il est ici, bien sûr, temporairement nécessaire, mais dans le retournement vers soi.
Prendre les précautions d’usage comme pour tout cas d’épidémie, rester calme et confiant pour traverser cette période sans trop bousculer notre système immunitaire avec nos poisons intérieurs : peurs, angoisses, agacements, critiques, impatiences,… et rendre constructif ce moment pour nous-même. Une sorte de chemin initiatique à l’échelle à la fois personnelle et collective…
Cette période représente finalement pour nous, en tant qu’Êtres Humains, une vraie et merveilleuse opportunité de nous poser – même si c’est contraints – pour venir, non pas se lamenter et continuer comme avant, mais plutôt s’inviter à observer et enfin reconsidérer :
Nos importants dans la vie. Quels sont-ils véritablement ? tant à l’échelle personnelle que sociétale et mondiale
Nos vrais besoins. Un système de santé et d’éducation émotionnelle sains plutôt qu’un bon système boursier ou l’inverse ? A manger, un toit et des soins pour tous dans le monde ou un porte-feuille bien garni ?
Il est temps de se recentrer…
Prendre le temps de venir observer
Nos comportements :
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- Sommes-nous réellement heureux, alignés sur nos importants profonds, nos valeurs dans cette vie actuelle ?
- Sommes-nous véritablement respectueux de nos vrais besoins de fond ?
- Savons-nous assez remercier la Vie qui nous porte (car c’est bien en ce sens que les choses se jouent, ne nous y trompons pas…) ? la Nature qui nous permet de vivre en nous offrant ses opulentes richesses (que nous pillons et saccageons en remerciements, chacun à notre échelle, à notre niveau de consommation) ? Savons-nous être à leur écoute ?
- Savons-nous nous accorder les uns aux autres à l’image d’un tissu sain : chaque cellule à sa place, collaborant de façon fluide et respectueuse avec les autres ? de façon équitable ? Comment appelle-t-on déjà un tissu où une cellule, puis deux, puis trois prolifèrent de façon excessive en sclérosant et spoliant les autres… un cancer, non ?
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- Rendons-nous compte que nous vivons tous sur un terrain de jeu unique : une planète unique, solidaire et équilibrée de base. Et que vienne un « Fukushima », il ne reste pas localisé. Les masses d’air, d’eau, … brassent l’ensemble du système. Rien ne demeure local. C’est un leurre de croire que « c’est pour les autres » et qu’on peut s’en moquer ! Nous sommes tous concernés par tout, absolument tout : la pollution, la déforestation, la misère (qui provoque ses déferlantes), les maladies … Rappelons-nous la question du météorologue Edward Lorenz « Le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? ». Belle métaphore de la sensibilité et dynamique du système dans lequel nous vivons ici. Pas un seul nombril préservé au final ! Pourtant depuis combien de temps laissons nous nos frères, nos sœurs crever loin ou près d’ici… ?
Rien n’est loin, tout est à notre porte, voilà la réalité…
Tirer des enseignements pour se recentrer…
J’espère qu’enfin ces maux vont commencer à vraiment nous ouvrir les yeux, le cœur. Nous faire grandir en conscience. Encore une fois aussi bien, et en premier lieu, à l’échelle personnelle que collective. Notre monde a cruellement besoin que nous remettions à leur place de justes valeurs, et ce à l’échelle planétaire, et que nous reprenions nos responsabilités. Nous avons le pouvoir, c’est à nous de le prendre. Cessons de le reporter sur les autres.
Vous avez sans doute entendu parler de la légende amérindienne du petit colibri.
Un jour, raconte l’histoire, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu.
Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation qu’il trouvait dérisoire, lui dit : « Colibri ! N’es-tu pas un peu fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! « . Alors le colibri lui répondit : « Je le sais. Mais moi, je fais ma part.«
L’extérieur est le reflet de notre intériorité.
Que mettons nous collectivement à l’honneur ? Et cela commence par nous-même, dans notre quotidien, que choisissons-nous d’incarner à chaque instant ? Car inutile d’accuser l’autre, nous ne trouverons jamais rien à l’extérieur que nous n’ayons en nous, même si c’est à une autre échelle… Ce que nous rencontrons extérieurement, si nous ne l’avons pas déjà trouvé intérieurement, nous passerons sans le voir. C’est une loi de la vie. Plus nous nous ouvrons à l’amour, la sagesse, la beauté à l’intérieur, plus ils se déploient autour de nous.
Bien sûr pour pouvoir choisir, il ne faut pas être une ombre de soi-même… Et j’en reviens toujours à ma question : y-a-t-il un pilote dans notre avion ? Sommes-nous bien conscients et décollés de nos conditionnements, à chaque instant ?
Démasquer l’illusion et se libérer de l’ombre: se recentrer.
La pratique de la sophrologie caycédienne, elle n’est bien sûr pas la seule, est une de ces méthodes sérieuses qui aide à prendre de la distance pour venir nous reconnecter à la Vie qui nous appelle et ne cherche qu’à se manifester à travers le support que nous sommes pour elle, ici sur Terre.
Bien sûr je suis moi-même bien loin d’être pleinement éveillée. Mais en chemin, avec humilité, j’essaye.
Et il me semble à ce propos que le genre humain a, lui aussi, vraiment besoin de retrouver un peu d’humilité et… de se recentrer…