Pensées

Pour Aristote, philosophe grec de l’antiquité (384-322 AVJC), le bonheur est le but de la vie humaine, « le bien suprême ».

Et c’est bien ce à quoi chacun aspire. Que ce soit derrière le pouvoir, l’argent, la méditation ou l’achat d’une moto, ce n’est pas la valeur intrinsèque des choses que nous voulons en définitive. Non, l’ultime finalité recherchée par chacun, derrière ces éléments, est toujours le bonheur.

Ici, en Occident, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, nous vivons dans l’opulence, notre espérance de vie augmente, et nous accédons à des technologies de plus en plus performantes, …

Mais paradoxalement, si nos conditions matérielles n’ont jamais été aussi bonnes, notre société ne s’est jamais portée aussi mal, du moins à ce que j’en vois.

Sans doute tous ces progrès ne nous ont-ils pas apporté tous les bénéfices escomptés en termes de bonheur…

Nos pensées - Sylvie Ducattillon Sophrologue à Toulouse

En conséquence de quoi les recherches sur le bien-être et le bonheur ont fleuri ces dernières décennies, pour savoir si c’est plutôt la rémunération, ou le bon partenaire, ou encore la localisation géographique… qui les améliorent.

Quant aux méthodes « miracles » pour y accéder, il s’en crée à ne plus en savoir où vraiment donner de la tête.

Bien sûr, c’est toujours mieux d’être confortable et d’avoir un revenu correct et un niveau certain d’instruction, mais les corrélations avec le bonheur ne sont pas, pour autant, manifestes.

Mais alors qu’est-ce qui crée le bonheur se demande-t-on ?

Sans doute est-il vaniteux d’affirmer pouvoir répondre à cette question, mais j’ai tout de même envie de me risquer à une esquisse, un embryon de réponse aujourd’hui.

Ainsi, je pense qu’il y a un lien assez étroit entre bonheur et la qualité de notre relation à ce qui se vit, instant après instant, en nous. Être présent au moment.

Nos pensées - Sylvie Ducattillon Sophrologie à Toulouse

Il semble que notre manière d’être à nous-même, la façon dont nous vivons ce que nous faisons, avec qui nous sommes et ce que nous pensons influence notre relation au bonheur.

Un chercheur du nom de Matt Killingsworth a réalisé une étonnante étude auprès d’un panel de 15 000 personnes, issues de milieux différents, âgées de 18 à 80 ans, et sélectionnées au travers 80 pays. Ces personnes étaient en permanence connectées avec leur téléphone et devaient répondre régulièrement, au long de la journée, aux questions posées.

Ce que Matt a pu mettre en évidence, avec ce travail, c’est notre extraordinaire capacité à l’évasion mentale. Notre capacité à nous perdre dans nos pensées !

C’est vrai, nos cerveaux humains possèdent cette magnifique aptitude à pouvoir s’extraire du présent pour se projeter dans le futur ou se remémorer le passé. Nous pouvons tout aussi bien être en train de travailler et rêver à nos prochaines vacances ou ruminer notre dispute d’hier soir.

Et cette fascinante habilité à pouvoir concentrer notre attention sur autre chose que le présent nous permet ainsi d’organiser, de planifier, de synthétiser, de raisonner…

Mais le grand Hic ! est que nous ne sommes plus maîtres de cette compétence. Nous la subissons bien plus souvent que nous ne la déclenchons volontairement.

Nos pensées - Sylvie Ducattillon Sophrologue à Foix

Sans doute avez-vous déjà entendu dire : « Vis le moment présent ! », « Sois présent à ce que tu fais ! », « Sois présent à toi-même ! ».

Peut-être même connaissez-vous l’ouvrage d’Eckhart Tolle : la puissance du moment présent, que je vous recommande.

En effet, trop souvent, nous avons tendance à avancer la tête dans le guidon ou bien, au contraire, à ruminer sur ce qui s’est passé ou pourrait se produire…

A force de courir et de nous noyer dans une multitude de projets, l’esprit tendu vers une foultitude de choses : travail, famille, courses, amis, loisirs, … nous ne profitons plus de la réalité de l’instant présent. J’ai même envie de dire, de la tranquillité du moment présent…

Où vont nos pensées…?

D’un autre point de vue, cette possibilité qu’a notre esprit de s’évader sans restriction apparaît tout aussi formidable !

Ainsi lorsque l’on ne peut pas changer, ou pas de suite, une réalité physique inconfortable, pouvons-nous au moins nous échapper par l’imagerie mentale et choisir de nous envoler vers des cieux plus heureux, voire paradisiaques … « Non, vous n’aurez pas ma liberté de penser ! » 😉

Nos pensées - Sylvie Ducattillon Sophrologie à Foix

Mais pour autant, les tests réalisés par Matt Killingsworth montrent que les gens se disent beaucoup plus heureux lorsqu’ils sont bien présents à ce qu’ils font, plus que lorsqu’ils utilisent leur esprit pour fuir.

L’exemple le plus caractéristique qu’il donne concerne les trajets pendulaires travail-domicile. Les personnes interrogées déclarent se sentir plus heureuses et préférer être bien présentes à leur volant, même en cas d’embouteillage, plutôt que s’évader mentalement… Étonnant ?

Non, et pour cause… Lorsqu’ils ne sont plus présents, les gens pensent le plus souvent à des choses déplaisantes !

Et comme le cerveau ne fait pas la différence entre imaginaire et réalité, il en résulte un inconfort immédiat dans le corps. En fonction de la qualité de nos pensées, on peut se sentir moins bien que la réalité qui s’offre concrètement à nous !

C’est même un constat régulier que je peux faire autour de moi.

Inquiétudes, regrets, culpabilités, colères, soucis, critiques… peuplent et hantent majoritairement nos pensées. Voilà une autre réalité !

Nos pensées - Sylvie Ducattillon Sophrologue à Toulouse et à Foix

En fait, nous sommes très peu présents au cours de nos journées. Nous nous perdons vraiment beaucoup.

Selon cette étude-ci, les personnes interrogées déclarent penser à autre chose 47% de leur temps. Cela passerait de 65% lorsqu’elles s’adonnent à des activités de la vie courante comme se doucher, se brosser les dents… à 50% lorsqu’elles travaillent, et même à 10% lors d’une relation sexuelle.

Mais on sait que la réalité est plus grande encore, tant la vraie présence à soi est rare, et l’hypnose quotidienne répandue. L’Être Humain étant très peu présent à lui-même, ces taux extraits des réponse sont encore à corréler avec un vrai degré de présence…

L’expérience de la présence à soi est rare, en effet nous sommes bien peu souvent à la fois assez attentifs et assez paisibles pour pouvoir observer dans la présence les phénomènes qui s’offrent à notre conscience.

Faire l’expérience de cette paix intérieure nous amène à recontacter la nature de notre Essence. Nous ne nous identifions plus alors au moi « personnalité ». La présence à soi est, en fait, la présence au Soi.

Nos pensées - Sylvie Ducattillon Sophrologue et psychothérapeute à Toulouse

Dans nos vies ordinaires, le calme intérieur est masqué par l’hyperactivité du mental. Et le terme « masqué » est ici choisi à dessein car cela se propose à l’image du soleil et du bleu du ciel qui demeurent toujours derrière les nuages. Ainsi, le calme intérieur subsiste intact et est toujours accessible, en arrière plan des perturbations qui empêchent de le percevoir.

Notre esprit est, le plus souvent, saturé d’informations, de pensées agitées et négatives.

Tensions physiques et psychiques nous renseignent sur notre état de déconnexion par rapport au Soi. Tandis que la détente du corps et la paix de l’esprit sont des signes de bien-être, et de reconnexion avant tout.

L’une des conclusions que l’on peut donc extraire de tout ceci est que, plus on travaille à être présent à ce qui se vit en nous, à ce que l’on fait, à chaque instant, plus on se rapproche de Soi et du bonheur.

Et si l’on préfère utiliser la voie du mental, il nous faudra quoiqu’il en soit être bien présent à ce que l’on pense, afin de mieux choisir la qualité de nos pensées. 😉

Nos pensées - Sylvie Ducattillon Sophrologue Psychothérapeute à Foix

De la perte de soi à la présence au Soi, il n’y a qu’un pas à franchir : celui de la Conscience ! Voilà pourquoi j’ai choisi d’enseigner la Sophrologie.

SySylvie Ducattillon Sophrologue Toulouse et Foixlvie Ducattillon
Sophrologue et Psychothérapeute, une double compétence pour mieux vous accompagner
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