De nos jours, on entend beaucoup qu’il est important de s’écouter… Ecouter son ressenti plutôt que ce que disent les autres.
Mais force est de constater que cela peut parfois mener à des catastrophes !
S’il est certes important de venir s’écouter, la question essentielle à se poser est surtout : mais quelle part de nous écouter ?
Peut-être avez-vous remarqué que les voix se bousculent dans notre tête ? Et qu’elles ne sont d’ailleurs pas toujours cohérentes entre elles !
Certes toutes les parts de nous ont besoin d’être accueillies, reconnues, écoutées. Mais toutes ne sont pas bonnes à suivre !
Il y a, par exemple, la part blessée qui réclame une xième douceur parce qu’elle est tendue, stressée, qu’elle a peur …
Le fait d’écouter l’envie d’avaler des sucreries (ou d’acheter une nouvelle paire de chaussures) ne règlera en rien le problème. Cela ne répond pas au véritable besoin qui est celui de venir la sécuriser.
Les personnes colériques s’écoutent. Elles écoutent leur colère en y répondant souvent de façon maladroite, voire inappropriée… Mais quelle est ici la part, dans la personne, qui se sent déçue ou pas respectée ? Et d’ailleurs, est-ce juste en réalité ?…
Les personnes égocentriques s’écoutent, en revanche elles écoutent essentiellement leur égo, leur moi je, moi je, moi je !
Non, tout n’est pas bon à suivre à l’intérieur.
Il est important d’accueillir sans jugement, oui; mais pour mieux venir écouter avec lucidité : mais qui parle en moi ?
A l’intérieur de nous, il y a le mental, notre personnalité à rééduquer par nombreux aspects, et puis la petite voix de la sagesse.
Or, c’est cette dernière partie de nous que nous sommes surtout invité.es à écouter pour faire les meilleurs choix et prendre nos décisions.
Il est essentiel, pour nous, d’apprendre à discerner l’une de l’autre.
Chaque fois que j’ai fait mes choix en écoutant les peurs de ma personnalité, je me suis entrainée dans des situations compliquées, voire difficiles.
Chaque fois que j’ai suivi l’appel de la vie en moi, je n’ai eu qu’à m’en réjouir.
Ainsi, lorsque je nous invite à venir nous écouter, je n’en appelle ni à la religion de l’Ego, ni à la religion du Bien-Être immédiat ; car la voix de la sagesse peut nous amener dans des zones inconfortables que nous devons d’abord traverser pour lui être fidèle.
Et, ici, le courage est requis !
Encore une fois, il existe sans doute plusieurs outils adéquats pour apprendre à discerner.
Personnellement, c’est ma pratique de la Sophrologie authentique que m’a apprise Alfonso Caycedo lui-même, qui me permet de développer cette Conscience de moi, pour m’observer avec recul et sagesse, et être capable de choisir avec plus de clairvoyance le meilleur chemin pour moi.
Chaque fois que je n’en ai fait qu’à ma tête, c’est vrai et j’ai récolté en conséquence. Pas de vengeance de la Vie ici, seulement une balise pour m’aider à apprendre, sans jugement, et me montrer que je me suis égarée.
Pour commencer à prendre du recul pour mieux reconnaitre ce qui se vit en vous, je vous invite déjà à faire des pauses régulièrement, quelques minutes, 5 à minima. Et venez ressentir l’air qui circule dans vos narines, et chaque fois qu’une pensée se présente, laissez là passer, sans vous juger, et revenez à l’air dans vos narines.
Ou encore, fermez les yeux et contemplez une fleur, une jolie fleur que vous aimez, la même durant le temps indiqué…
Voilà il était important, pour moi aujourd’hui, de bien clarifier tout cela, car je vois trop de personnes, mal informées, qui se lancent, désespérées, dans n’importe quoi avec pour étendard « je m’écoute ! ».
Au plaisir de partager bientôt plus avant avec vous.
lvie Ducattillon
