Cet été je suis allée passer une semaine de vacances à Minorque.
Le sens de la fête…
C’est l’une des îles espagnoles des Baléares, située en Méditerranée. Elle est traditionnellement beaucoup plus calme que Majorque et Ibiza qui se trouvent à proximité. Un endroit, au passage, que je vous recommande. Car hormis quelques « verrues », les Minorquins s’appliquent à préserver la beauté et le caractère sauvage de leur île.
Le soir de notre arrivée nous sommes allés dîner à Ferreries et sommes tombés sur un bal de village. L’orchestre, composé de jeunes musiciens, jouait à la perfection des morceaux de rock ou « jazzy », gais et entraînants. Ces musiciens dégageaient lumière et joie. Devant eux, la foule, joyeuse, dansait est avec beaucoup de plaisir. Un plaisir palpable qui rejaillissait tout autour et invitait à rejoindre l’ensemble…
Cela m’a vraiment interpellée. C’était tellement « rafraîchissant ! ». Faire la fête, comme elle s’organisait d’autrefois dans les villages… avec joie et simplicité… sans trop d’alcool ou autres excipients pour jouir du moment… retrouver le sens de la fête.
Les fêtes rythment nos vies.
Pourtant elles semblent avoir perdu leur caractère originel.
Faire la fête est rempli de bienfaits : on rit, on chante, on danse, on mange et on boit de bonnes choses, dans la convivialité, avec des gens que l’on aime… On revient à la source, à ce qui nous nourrit vraiment, naturellement, en toute simplicité.
Parfois, comme aux anniversaires, on devient le « héros » de la soirée. Et l’on reçoit des preuves d’amitié, de tendresse, d’amour… qui nous réchauffent le cœur.
Nous avons besoin de ces moments où l’on appuie sur la touche « off » et où l’on savoure pleinement une parenthèse enchantée. Naturellement, en toute simplicité.
Même en temps de guerre, nos aïeuls savaient se nourrir de ces bal populaires…
Aujourd’hui, rares sont ces moments privilégiés de détente et de partage. Il faut payer pour entrer en boîte de nuit. La musique n’y est pas toujours franchement gaie ou entraînante (même s’il en faut pour tous les goûts 😉). On danse en se toisant les uns les autres, à qui montrera le plus beau vêtement, ou le plus beau mouvement,… Et on boit à outrance, on se « pète la gueule », on s’anesthésie à coups d’excipients pour prendre de la distance avec ses blessures intérieures et se faire croire qu’on est encore vivant…
Mais où est passé notre vrai sens de la fête ?
notre sens de la simplicité qui nous relie à nous-mêmes ?
Une enquête américaine sur les regrets de nos contemporains, à l’aube du grand départ, montre que ces derniers déplorent souvent le fait de s’être montrés trop raisonnables et de ne pas s’être amusés davantage…
Notre anniversaire n’est qu’une fois par an ?
Ceux qui me connaissent bien savent que j’aime aussi fêter, pour l’avoir emprunté à « Alice au pays des merveilles », de joyeux « non-anniversaires ! » pour rire et m’amuser, en clin d’œil… 😊
Alors, et si vous organisiez une fête improvisée de « non-anniversaire » samedi prochain ?!
La fête me semble une affaire beaucoup trop sérieuse pour risquer de passer à côté, non ? 😉
Je m’inspire énormément de la philosophie bouddhiste tibétaine dans ma vie. Sa mise en application régulière m’apporte beaucoup de satisfaction et de contentement. Et savez-vous, selon celle-ci, quel est l’un des grands secrets pour bien vivre longtemps ?
Manger la moitié
Marcher le double
Rire le triple
Et aimer, sans mesure…
😉
Et petite remarque en passant, cet article est celui pour lequel où j’ai eu le plus de difficultés à trouver des photos… Majoritairement, elles ont trait au folklore ou aux temps anciens ou sont d’origine asiatique, africaine… Assez interpellant, non ?!!!
Sylvie Ducattillon
Sophrologue et Psychothérapeute, une double compétence pour mieux vous accompagner
06.89.60.12.99 – à Toulouse et Foix