J’adore les histoires, les histoires pleines de sagesse, les métaphores… Elles nourrissent mon Âme depuis toujours.
Aujourd’hui, je vous partage celle de la rencontre de Diogène et d’Alexandre le Grand, extraite d’un jeu de cartes d’Osho, un guru indien.
Rajneesh Chandra Mohan Jain, surnommé plus tard Osho, est considéré par certains comme l’un des plus grands maîtres spirituels, tandis que d’autres ne voyaient en lui qu’un dangereux charlatan.
De mon côté, je n’ai pas d’avis tranché. Une chose est sûre, je suis admirative de son extraordinaire éloquence et de la sagesse de bon nombre d’histoires qu’il a transmises. Son enseignement consistait à nous inviter à sortir de la forteresse intellectuelle qu’est notre mental, afin de s’installer dans notre cœur. Il invitait chacun à trouver un équilibre entre monde intérieur et monde extérieur.
Mais voilà plutôt notre histoire 🙂
Diogène de Sinope
Diogène de Sinope est un philosophe grec de l’Antiquité, et le plus célèbre représentant de l’école Cynique. La masse d’anecdotes légendaires sur Diogène montre que le personnage a profondément marqué les Athéniens. L’homme vivait dehors, dans le dénuement le plus absolu : vêtu d’un simple manteau, muni d’un bâton, d’une besace et d’une écuelle. Diogène dénonçait l’artifice des conventions sociales et préconisait une vie simple, proche de la Nature. Une grande jarre couchée sur le flanc lui suffisait pour dormir.
Diogène avait manifestement l’art de l’invective et de la parole mordante. Il semble qu’il ne se privait pas de critiquer ouvertement les grands hommes et les autres philosophes de son temps.
Alors qu’Alexandre le Grand, roi de Macédoine, était en route pour l’Inde, il rencontra Diogène sur son chemin.
C’était un matin d’hiver, une brise fraîche soufflait et Diogène était étendu au bord de la rivière. Nu sur le sable, il prenait un bain de soleil. C’était un homme magnifique : d’une belle âme émane toujours une beauté qui n’est pas de ce monde…
C’était un homme d’une telle grâce qu’Alexandre ne put en croire ses yeux. Il fut émerveillé :
« Sire » dit-il… (de sa vie, il n’avait jamais parlé ainsi à personne…)
« Sire, je suis extrêmement impressionné par votre présence et je désirerais faire quelque chose pour vous. Y-a-t-il quelque chose que je puisse faire ? »
« Pousse toi de là, tu me caches le soleil ! »
« Oui, ôte toi de là, tu me caches le soleil ! » répondit Diogène, « Cela suffira. »
Alexandre le Grand reprit : « Si j’ai une nouvelle chance de revenir sur Terre, je demanderais à Dieu qu’au lieu de me recréer en Alexandre, il fasse de moi un Diogène ! »
Diogène rit : « Qui t’empêche de l’être à présent ? »
« Où vas-tu ? Pourquoi toutes tes troupes sont-elles en mouvement ? »
Alexandre lui répondit : « Je vais en Inde. Je veux conquérir le monde. »
« Et ensuite, que feras-tu ? » s’enquit Diogène.
« Après, je me reposerai. » déclara Alexandre
Diogène éclata de rire : « Quelle sottise. Moi, je me repose maintenant, et je n’ai pas conquis le monde ! Je n’en vois pas la nécessité… Si, à la fin, de toutes façons, tu veux te reposer et te détendre, pourquoi ne le ferais-tu pas maintenant ? Qui t’a dit qu’avant tu devais d’abord remuer ciel et terre ?
En vérité, je te le dis, si tu ne te reposes pas maintenant, tu ne le feras jamais. Assujettir le monde est impossible, tu mourras avant. On meurt toujours au beau milieu du voyage. »
Alexandre remercia Diogène pour ses sages paroles, assura qu’il s’en souviendrait. Il poursuivit sa route, et ne revint jamais…
Alexandre mourut en pays étranger et ne retourna jamais chez lui.
La légende raconte que Diogène rendit l’âme, lui aussi, le même jour, quelques heures après…
Ils se rencontrèrent en traversant la rivière qui conduit au royaume des esprits.
Alexandre marchait un peu en avant lorsqu’il entendit quelqu’un derrière lui… Il se retourna et aperçut Diogène, toujours aussi beau. Il fut surpris et honteux. Essayant de cacher son embarras, il dit : « Ainsi donc l’empereur et le mendiant sont de nouveau ensemble ! »
Diogène répondit : « En effet, bien que l’empereur ne soit pas celui que tu crois… Je peux regarder Dieu en face, j’ai pleinement vécu et savouré ma vie. Mais toi, tu en seras incapable. Je le sais, tu ne peux même pas regarder Diogène dans les yeux. Tu as gaspillé ta vie entière. »
Il est vain de croire que la plénitude sera pour plus tard.
Comprenons que nous avons tout ce qu’il nous faut pour la goûter, ici et maintenant. Instant après instant. Et la Sophrologie se révèle un merveilleux outil pour apprendre à le faire.
Bien sûr, il y a d’autres questionnements possibles à tirer de cette histoire, tel :
- Où veut-on aller nous même ? est-ce vraiment pour nous même ? est-ce bien la bonne stratégie ?
- Que veut-on vraiment pour nous : S’agit-il de courir vers plus d’accomplissements, plus d’avoir ? Ou être, plus simplement ? ….
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jour(s): Marc-Pius
J’ai beaucoup aime cette article. Si vous en produisez regulierement, voudriez-vous m’accorder un abonnement.
Par contre, je ne connais rien de la sophrologie. Qu’est ce?
jour(s): admin
Bonjour,
Je vous remercie pour votre commentaire.
Vous pouvez découvrir les objectifs et les méthodes d’action de la sophrologie en cliquent sur ce lien.
S. Ducattillon