Mais que se passe-t-il lorsque l’on nous présente quelque chose de nouveau dans notre vie ?
Le plus souvent, deux grands écueils s’offrent à nous.
Observons en toute neutralité bienveillante.
Le premier s’appelle : résister.
Nous savons ou croyons vraiment savoir. Et, c’est certain, nous avons raison !
Les résistances sont nos systèmes de défense, il s’agit de protéger, bec et ongles, notre point de vue.
En effet si nous voulons préserver notre point de vue à tout prix, alors nous réfutons, refusons, rejetons, dénigrons, résistons au point de vue de l’autre… sans aucune écoute véritable. Nous voulons avoir raison et gagner.
Et si l’autre en face est, lui aussi, campé sur ses positions, c’est la guerre !
L’autre pierre d’achoppement, à l’inverse, est celle de l’asservissement.
Ce n’est autre qu’une attitude « béni oui-oui » face au charisme de l’autre. Une forme d’hypnose dans laquelle nous buvons littéralement les paroles de l’autre.
Ici, nous avons tort et l’autre a forcément raison.
Et nous déléguons totalement notre pouvoir à l’autre, au risque de nous laisser manipuler, endormir dangereusement parfois…
Or, c’est ainsi que nous avons surtout été éduqués depuis l’enfance : ne pas remettre vraiment en cause (ou très rarement) la parole des parents, des enseignants, puis des scientifiques, des journalistes, de certaines figures que nous considérons comme des autorités …
Nous accueillons donc les choses de façon plutôt binaire, croire ou ne pas croire, au lieu de les considérer pour ce qu’elles sont, de revisiter ce que nous pensons, de les confirmer ou pas, et peut-être d’ouvrir et élargir notre point de vue; en bref ouvrir une troisième voie : nous enrichir grâce à l’autre.
Pour cela, il faut accepter de :
- vider notre verre
- et nous positionner dans : ni croire, ni ne pas croire
La sagesse est dans l’écoute intérieure, face à ce qui est présenté, que nous dit notre Conscience propre aujourd’hui ?
Ce que dit l’autre n’est que ce qu’il dit, et cela lui appartient.
Il n’a pas forcément tort ni raison, et encore moins sur tout. L’autre témoigne simplement de son niveau actuel de connaissance et d’expérience. Il exprime sa vérité du moment.
Alors, depuis une attitude neutre, au contact de ce qu’il dit, libre de tout attachement à nos propres croyances, nous pouvons accueillir ce qui est présenté. Et il se peut qu’il y ait un déclic, une compréhension nouvelle, comme une évidence qui émerge en nous… ou pas.
On peut même peut-être, parfois, venir toucher à quelque chose de profond, une forme de révélation en nous, qui est à considérer.
En effet, si une part intime en nous, vivante, réagit, c’est une invitation à venir fréquenter ce qui a vibré, à venir l’observer, l’apprivoiser pour lui laisser le temps de nous livrer sa quintessence. Et alors nous pourrons voir ce que nous avons à faire avec.
Notre point de vue personnel nous appartient, il est respectable, tout comme celui de l’autre. A chacun ses compréhensions et son ouverture de Conscience du moment.
Cheminons à l’intérieur de nous, c’est là que réside notre véritable et juste boussole.
Quelque chose s’éclaire en nous ? Alors approprions nous le et faisons le nôtre.
Quelque chose nous agace ? Accueillons ce qui nous irrite et venons observer ce que cela dit de nous.
Nous ne comprenons pas tout de suite, et alors ? Cela viendra peut-être en son temps ? Ou pas, et ce n’est pas mal.
Restons proches de nous, utilisons ce que nous ressentons, le mental au repos.
C’est ce à quoi, entre autres, nous invite et nous conduit la Sophrologie Caycédienne telle qu’enseignée à l’origine.
Ici il ne s’agit pas de remplir sa tête, ni de s’aliéner au contact d’autrui ou de lui résister parce qu’une petite faille nous est apparue, mais bien de revenir à un vécu, au présent, libre et authentique.
Quant à moi, j’accompagne ceux qui le souhaitent, en ligne ou en présentiel, à revenir à leur Conscience propre.