« Quoi qu’il arrive, n’en fais pas une affaire personnelle » énonce le deuxième accord toltèque, d’après l’ouvrage de Don Miguel Ruiz – Les 4 accords toltèques.
En appliquant ce deuxième accord, c’est moultes petites souffrances du quotidien que l’on s’évite. En effet, en ne prenant plus les choses personnellement, c’est de nous sentir trop jugé.e, critiqué.e… auquel on échappe.
Dans la pratique de tous les jours, la norme est plutôt de prendre les choses trop à cœur, de prendre ce qui nous arrive « personnellement »… La moindre remarque nous touche, nous vexe, nous agace ou nous attriste. Et l’on donne le pouvoir à l’autre de nous blesser ou de nous nuire.
Mais qu’est que : « ne pas en faire une affaire personnelle ?… et comment faire alors ? »
Untel me traite d’idiot.e ou d’incompétent.e, m’insulte ou m’humilie : comment réagir autrement que personnellement ?
Enfant, c’est au contact et au travers le regard des parents et des adultes qui nous entouraient que nous nous sommes formés une image de nous-même, que nous avons intégré : « beau ou moche », « intelligent.e ou nul.le », « vif ou lent.e »…
Nous avons accepté ces étiquettes, ces jugements en prenant pour vrai le point de vue des adultes, nos références. Or ces qualificatifs ont eu un impact énorme sur nous.
Lorsque nous nous sentons touchés par un propos sur nous, c’est en fait qu’au fond de nous, une part de nous (ne serait-ce qu’une petite, acceptez d’observer) y croit… et c’est elle qui fait écho et réagit à ce qui est énoncé.
Nous doutons de nous, de notre valeur le plus souvent, et pour peu que nous soyons fatigué.e…
L’autre peut bien penser ce qu’il veut, si je n’y crois pas moi-même, aucune résonnance et, le plus souvent, cela me « glissera dessus ». Et je serai d’ailleurs plus à même alors de voir ce qui anime l’autre, dégagé .e de ma part émotionnelle réactive.
Qu’est-ce que son attitude, ses paroles me disent plutôt de lui et non de moi ? Que m’apprend-il sur lui en réalité ?
Devenu.e adulte, conscient.e des limites et de la relativité des points de vue de chacun, y compris de ceux qui nous sont chers mais nous ont quand même étiqueté.e, il nous revient de briser ces idées sur nous-même qui nous limitent.
Ce que l’on a dit de moi, est-ce vrai, est-ce vraiment vrai ?
Les opinions et jugements d’autrui ne reflètent le plus souvent que le point de vue faussé de ceux qui les émettent.
Miroir, mon beau miroir…, lorsque nous parlons d’un autre, nous ne parlons de lui qu’à travers le prisme de notre propre regard, de notre propre expérience.
Si nous observons ce qui se joue autour d’un enseignant, un présentateur, un artiste… nous découvrirons beaucoup d’éloges, de félicitations, mais aussi de critiques…
C’est le cas pour chacun, on ne peut pas plaire à tout le monde !
Ainsi mes textes, mes propos résonnent-ils dans le cœur de beaucoup, tout en laissant tant d’autres indifférents, ils peuvent encore en terrifier certains autres. Tout est une question de conscience, de valeurs, de croyances de base et de goûts.
Je suis responsable de ce que j’écris, de ce que je dis, communique, mais pas de ce que chacun comprendra, de ce que chacun en dira et fera.
Alors prenons soin, avant tout, de nous exprimer avec clarté.
Il me semble important d’œuvrer à ne plus prendre les choses personnellement et ne plus croire que les autres savent forcément mieux que nous, même si cela n’empêche pas d’entendre et de venir vérifier aussi parfois.
En réalité, personne n’est dans notre tête, notre cœur ou même notre corps. Et nul mieux que nous sait ce qui se passe véritablement en nous, ce qui nous anime, et qui nous sommes vraiment.
Ce n’est pas dans l’opinion fluctuante et subjective des autres qu’il faut chercher, mais en soi. Peut-être en utilisant quand même, comme balises, de grands principes spirituels d’amour, de vérité et de sagesse.
lvie Ducattillon
