Dans la nuit du 26 au 27 mars prochain nous avancerons encore nos réveils d’1 heure, quelques jours après l’équinoxe de printemps, l’un des deux moments de l’année où la durée du jour est égale à celle de la nuit.
Ce changement d’heure légale nous fera prendre 2h d’avance sur l’heure effective du lever du soleil. Le soleil se « couchera » ainsi plus tard, nous faisant gagner en clarté le soir.
Mais la nuit « J » nous perdrons 1h de sommeil !
Quelles répercussions sur notre santé, notre sommeil ? Comment s’y préparer ? Comment mieux s’en remettre ?
Changement d’heure, pour quoi faire ?
Le changement d’heure est une mesure qui a été instaurée en France, pour la première fois, en 1916. Elle fut abandonnée en 1945 à1976, date de sa remise en place pour répondre aux chocs pétroliers de l’époque.
En effet, pour lutter contre la flambée des prix du pétrole, il s’agissait d’économiser l’électricité, alors produite principalement grâce au fioul, en accroissant la durée de luminosité naturelle.
Néanmoins les experts ont presque toujours contesté son efficacité. Et, en revanche, le milieu médical pointe, quant à lui, les risques que cette mesure nous fait prendre.
Si les autorités françaises, et une décision du Parlement Européen, ont désormais acté la fin de cette « organisation », elle n’interviendra cependant pas tout de suite, et certainement pas en 2022…
En effet sa suppression devrait attendre la fin de la pandémie de Covid, et surtout l’accord entre États membres pour s’harmoniser : à savoir, entre entre l’heure d’hiver ou l’heure d’été, laquelle deviendra permanente ?
Les principaux troubles liés au changement d’heure
Le sommeil correspond à un changement d’état de conscience qui sépare 2 périodes d’éveil. Il correspond à l’enchainement de 3 à 6 cycles successifs de 60 à 120 minutes chacun, des cycles qui sont en lien avec notre rythme circadien.
Le sommeil représente, à priori, la forme la plus aboutie de repos. Il permet à l’organisme de bien récupérer, autant sur le plan physique que psychique. Il booste notre système immunitaire, agit sur le système nerveux et recharge nos batteries.
En revanche une mauvaise qualité et/ou quantité de sommeil accentue le risque d’irritabilité, de symptômes dépressifs, mais aussi de prise de poids, d’hypertension ou d’infection… et provoque rapidement des difficultés de concentration, d’apprentissage, de mémorisation, voire même d’orientation.
Le passage à l’heure d’été qui vient nous amputer d’1h de sommeil, n’est donc pas toujours sans incidence.
Ce changement d’heure influe pour commencer sur la fabrication de la mélatonine. Cette hormone, produite par notre glande pinéale, est sensible à la luminosité. C’est elle qui est responsable de notre endormissement.
Un sommeil diminué peut, par ailleurs, affecter notre humeur en journée, et peut même perturber notre capacité de travail.
Globalement une fatigue s’installe pendant une semaine au moins, dans le meilleur des cas, et un peu plus longtemps pour les plus sensibles.
Ces risques liés au changement d’heure sont à prendre sérieusement en compte, notamment dans certaines professions ou chez les plus jeunes.
Mais comment anticiper pour mieux supporter ce changement d’heure ?
Ce changement d’heure peut donc venir perturber notre rythme biologique. Et les conséquences de cette perturbation de rythme sont nombreuses.
Mais nous pouvons anticiper de façon à en atténuer les effets sur notre corps et notre mental :
Nous pouvons prendre de nouvelles habitudes de coucher…
… et commencer à décaler nos heures d’endormissement.
Trois à quatre jours avant le changement d’heure d’été, par exemple, il est conseillé de se coucher légèrement plus tôt que d’habitude (environ 20 à 15 minutes) afin de se décaler progressivement et préserver le même cycle jour/nuit.
Nous habituons ainsi doucement notre corps et l’accompagnons dans cette transition afin qu’elle soit moins brutale.
Pour les tout-petits, on pourra décaler progressivement les moments clefs de la journée, y compris les repas, l’heure de la sieste, l’heure du bain, et bien sûr l’heure du coucher…
Quant au lendemain du changement d’heure, nous sommes invités à nous mettre à l’écoute de notre corps pour nous coucher lorsque nous ressentons la fatigue.
Il faut généralement compter une petite semaine pour résorber totalement un changement d’heure.
Mais il s’agit ici seulement d’absorber le changement brutal et le décalage avec l’heure solaire. Car, en effet, de nombreuses études scientifiques ont montré, et l’expérience surtout, que les gens dorment plus longtemps en hiver qu’en été.
Les journées étant plus courtes en hiver, il y a moins de lumière naturelle et notre corps est plus enclin à se sentir fatigué. La lumière du jour bloque la production de la mélatonine, responsable de notre sommeil, tandis que l’absence de lumière la libère.
Nous pouvons faire une sieste, si le besoin s’en fait sentir…
La semaine qui suit le changement d’heure peut s’avérer fatigante pour certains. En ce cas, n’hésitons pas à écouter notre sagesse corporelle et à nous reposer, plus que d’habitude si nécessaire.
Nous pouvons peut-être envisager une micro-sieste à la suite du déjeuner ?… ou une petite sophro récupératrice ?…
C’est parfois le lot à payer pour entamer cette période en préservant notre forme.
Nous pouvons limiter le stress…
Il peut arriver que nous craignions vraiment de nous réveiller trop tard et en sursaut, à l’ancienne heure…
Alors, pendant quelques jours, nous pouvons toujours nous rassurer en mettant 2 réveils, à 10 minutes d’intervalle par exemple. Cela évite les re-endormissements intempestifs et un stress inutile qui peut même affecter l’endormissement.
Si le moral souffre vraiment du changement d’heure ?
Si vous êtes particulièrement sensible aux changements d’heure, n’hésitez pas à contacter un spécialiste.
Pour commencer il arrive que le fait de se confier à un professionnel permette déjà de remettre les pendules à l’heure et rassurer.
Par ailleurs, être attentif/ve à son hygiène de vie : bien s’oxygéner, marcher au grand air et profiter de la lumière naturelle, boire suffisamment d’eau, manger sain et léger, pratiquer une activité sportive, même douce, apprendre à gérer ses tensions, ses émotions avec la sophrologie caycédienne… peut considérablement aider à réguler le sommeil.
Mais bien sûr un accompagnement sur mesure est envisageable, et je suis à votre écoute pour vous proposer les meilleures solutions d’accompagnement, en complément d’un traitement médical si besoin.