Quelle est ma vocation ?
Quelle est ma vocation ?
Vocation vient du latin « vocare » qui veut dire « appeler ».
Trouver sa vocation professionnelle revient donc à trouver ce vers quoi on se sent intimement appelé, attiré.
Quand on fait un travail qui nous plait, le temps passe vite. On ne souffre pas ou peu de la fatigue. On se sent enthousiaste dès le réveil à l’idée des actions à mener au long de la journée. Même les contraintes, car il y en a toujours – il y a toujours 2 faces à 1 pièce – ne nous pèsent pas parce que l’on s’épanouit globalement dans ce que l’on fait.
Trouver sa vocation, sa place, pour participer au monde, pour créer de la valeur avec plaisir participe certainement à la réussite de sa vie.
Inversement, si on n’a pas trouvé sa vocation professionnelle, si notre travail manque de signification profonde pour nous et n’est vraiment pas en résonance avec nos valeurs, avec ce qui est important pour nous, alors il y a de forte chance que nous ne soyons pas très confortable dans notre vie.
On passe en moyenne 10 heures par jour au travail (trajet, déjeuner compris), 220 jours par an, pendant plus de 40/45 ans… Soit entre 90 000 et 100 000 heures…
Alors, mener une activité qui ne nous plait pas, qui ne nous correspond pas et n’est pas en accord avec nos valeurs de fond, dans laquelle nous ne nous sentons pas utile, nous donne le sentiment de ne pas être à notre place… relève , d’une certaine façon, d’un véritable « suicide »: démotivation, mal-être, dépressions, accidents ou arrêts maladie sont à la clef…
En 2011, en France : 7,4 millions d’arrêts maladie ont été prescrits (selon un rapport parlementaire du 24/04/2013)...
Pour autant, si l’on n’a pas trouvé sa vocation au départ, il faut bien gagner sa vie et apporter notre contribution là où l’on se trouve pour souscrire à nos besoins fondamentaux : manger et nous mettre à l’abri. Et en cela, on peut déjà se nourrir intérieurement et en attendant, de cette première satisfaction fondamentale.
Changer est possible, mais il faudra sans doute y consacrer du temps, de l’énergie et ne sera pas sans conséquences.
Aussi, s’agit-il de prendre ses décisions, dans le calme, et en toutes connaissances de cause.
« Changer de job, oui, mais pour faire quoi ? », « Comment trouver ce pour quoi je suis fait(e), ma voie professionnelle ? »… Voilà les grandes questions que se posent la majorité des candidats à la reconversion.
Chercher sa vocation consiste d’abord à prendre le temps et faire tranquillement le point sur soi-même.
En effet, à l’issue d’un travail d’observation de soi, il s’agit d’identifier ce qui nous rend si mal, de façon à vérifier que c’est bien un changement qui est nécessaire.
Puis après l’analyse du réel besoin de changement vient le temps de se mettre en quête :
- pour se rappeler ses rêves
- pour évaluer la distance qui nous en sépare (aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur de soi-même !)
- pour imaginer plusieurs solutions possibles pour s’en rapprocher
Et là, nombre d’obstacles apparaissent :
En commençant par le fait que si on l’on sait souvent ce que l’on ne veut plus, on ne sait pas pour autant ce que l’on veut. Doutes et peurs nous assaillent alors :
- je ne sais pas exactement ce que je veux…? j’ai oublié mes rêves…
- je ne suis pas sûr(e) d’être capable de faire autre chose que ce que j’ai toujours fait…
- je n’ai aucune idée de comment faire ?…
Parmi les premiers obstacles que l’on rencontre aussi quand on aborde la question du changement de voie professionnelle,arrive le temps. L’impatience est à l’œuvre, nous sommes souvent très/trop pressés de sortir de notre « enfer » et/ou de trouver une réponse à la question « pour quel métier suis-je fait ? » pour laisser à notre cerveau la possibilité de rêver…
Il y a aussi l’illusion de la recherche du métier idéal, sans inconvénients !
Il est courant de vouloir changer de voie professionnelle en pensant que ce sont les caractéristiques propres à notre métier actuel qui nous empêchent de nous épanouir. Il n’est pas toujours forcément nécessaire de changer radicalement de voie professionnelle pour se sentir mieux au travail.
Enfin, sur la route du graal professionnel, se dresse très souvent une réaction bien française : qui a déjà tenté de parler de son idée de reconversion (ou autre) et s’est entendu dire : « C’est bien beau tout ça, mais faut pas rêver ! Le monde du travail est difficile, il faut que tu trouves un secteur qui recrute !… qui paie bien ! » ? Et voilà comment on passe alors d’une recherche de mieux-être stimulante, à une recherche d’emploi frustrante, sous couvert de réalisme !
Oui, bien sûr, la réalité du marché est à prendre en compte, mais pas au démarrage de la recherche de sa vocation.
Plutôt que de se laisser empêtrer dans une spirale infernale de doutes et de peurs, il s’avère intéressant de se poser et de revenir à ses rêves d’enfant… Pour identifier ses aspirations et donc trouver sa voie professionnelle, il peut être utile de demander son avis à l’enfant qui est en nous. Les idées qui vont émerger ici ne se réaliseront peut-être jamais, elles sont de l’ordre du fantasme – et alors ? Il serait donc contre-productif de les confronter déjà à un avis extérieur, en dehors d’un accompagnant professionnel bien sûr. Le but ici est de permettre une reconnexion profonde à soi-même.
L’outil Sophrologie s’avère sans doute fort utile à cette étape.
Ça y est, une partie de vous sent que vous pouvez aller mieux, aller bien, vous épanouir : l’enfant vous a rappelé ce qui vous plaisait vraiment, l’adulte que vous êtes va s’en inspirer pour y trouver sa voie professionnelle. Il s’agit maintenant de préciser un peu tout ça autour de l’idée d’un métier accessible et correspondant à vos valeurs et besoins de fond.
1. Listez les éléments (extérieurs) auxquels vous êtes particulièrement attentifs dans votre vie professionnelle :
personnes, objets, lieux, rythme… – puis qualifiez-les
Ex : J’aime travailler dans un bureau au calme et très lumineux, avec beaucoup de personnes de différentes classes sociales,…
2. Listez les activités, les tâches que vous aimez accomplir de façon générale :
Ex : Organiser des événements avec plein de monde, faire des gâteaux, rencontrer des gens nouveaux, lire des romans d’aventure, construire de nouvelles routes, parler en public, expliquer des concepts compliqués,…
Inscrivez tout ce qui vous vient à l’esprit pour commencer, puis affinez en ajoutant des précisions pour que ce qui est décrit corresponde vraiment à ce qui vous fait vibrer. Et hiérarchisez. Trouver sa voie professionnelle, c’est identifier un travail qui met en concordance au maximum ce que vous faites avec qui vous êtes.
3. Listez maintenant les capacités que vous mettez en œuvre quand vous réalisez les tâches que vous avez inventoriées précédemment
Ex : Organiser des événements avec plein de monde = capacité de planification, d’organisation, aisance oratoire, aptitude à la négociation, capacité d’imagination, faculté à gérer les émotions sous la pression,…
Personne ne viendra regarder ce que vous écrivez, alors faites-vous plaisir et rendez-vous compte à quel point vous êtes génial(e) !
Notez également ce que vous ressentez quand vous réalisez ces activités : qu’est-ce que ça vous fait dans le ventre ? Le ressenti est un bon indicateur du fait d’être sur sa voie ou pas. Et là encore, la pratique de la sophrologie s’avère inestimable pour ce faire.
4. En même temps que vous listez ces traits de votre personnalité, peut-être y a t-il plein de petites phrases dans votre tête qui viennent polluer votre concentration : des petites phrases sur ce que vous pensez du monde du travail, de votre travail et de vous…
Elles sont à noter précieusement, car inconsciemment, elles peuvent vous gêner grandement pour identifier la voie professionnelle qui vous correspond.
Ex : « J’adore parler en public mais jamais personne ne m’écoute vraiment », » Si je demandais un bureau au calme, mon patron me rirait au nez ! « , « ça n’a pas de sens, on va se moquer de moi ! »
5. Demandez-vous maintenant ce qui vous tient particulièrement à cœur lorsque vous effectuez les tâches que vous avez listées : qu’est-ce qui est important pour vous au moment où vous faites cela ? Qu’est-ce que cela vous apporte ?
Ex : Quand je construis une nouvelle route, ce qui me tient à cœur, c’est la qualité de mon travail. Quand je fais une route de qualité, les automobilistes sont en sécurité, et ça, c’est important. Et puis, j’aime aussi l’idée que je contribue ainsi à créer du lien entre les gens, et ça c’est génial !
Une fois toutes les pièces sur la table, il va s’agir d’assembler le puzzle et d’établir un projet concret et réaliste, en identifiant y compris les étapes pour y parvenir : une formation complémentaire est-elle nécessaire ? comment avancer pas à pas… comment surmonter certains obstacles internes… Mais ne vous inquiétez pas, pour pourrez alors compter sur la force de votre enthousiasme.
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En résumé, la méthode que je vous propose pour trouver votre vocation se résume à 4 grandes questions:
- De quoi vos rêves sont-ils faits ?
- Qu’est-ce qui vous sépare de vos rêves ?
- Et si vous étiez votre principal obstacle ?
- Quel métier se cache entre vos mains ?
N’hésitez pas à imaginer plusieurs voies possibles de reconversion avant de les passer au crible du rationalisme pour trouver la meilleure, et pour construire un projet professionnel qui fait sens avec qui vous êtes profondément.
Sylvie Ducattillon
Cabinet de Sophrologie Toulouse et Foix : 06.89.60.12.99
