Bonjour,
Aujourd’hui et pour la première fois ici j’ai envie de vous partager quelques-unes de mes considérations à propos du couple.
Non que mon expérience ait été particulièrement exemplaire en la matière, du moins du point de vue du sens commun. En synthèse, pour les noces de vermeil je suis vraiment « limite, limite » et pour le diamant, c’est définitivement râpé ! 😊
Mais, pour autant, j’ai appris, grandi. Et mes expériences, en ce sens, m’ont été profitables. Elles furent comme des lanternes m’apportant chacune à sa façon un peu plus de lumière.
Comme beaucoup, j’ai commencé mon existence avec ce mythe en tête : « Ils se marièrent, vécurent heureux (pour le reste de leur vie, of course !) et eurent beaucoup d’enfants… ». Certains ajouteront : et beaucoup d’emmerdes !… mais au départ, j’étais naïve 😉
« Ils se marièrent (donc !) et eurent beaucoup d’enfants », c’est ainsi que se terminent la plupart des contes de fée. C’était mon idéal, comme celui de nombreuses personnes je crois, même si elles ne l’avouent pas toutes ou qu’elles ont fini par y renoncer. Car, quelle que soit notre situation, je pense que nous portons tous au fond de nous le désir ardent de ressentir frémir la vibration de l’Amour.
Tout commence donc avec « Il était une fois… ».
Oui mais que se passe-t-il, en vrai, après « et ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps » …?
La voie du couple…
Personnellement, j’ai rencontré plusieurs échecs avec « jusqu’à la fin des temps ». Sans doute parce que les contes ne nous donnent pas le mode d’emploi de l’après…
Et puis, mes seuls modèles d’apprentissage n’étaient-ils pas le couple de mes parents, celui des personnes qui m’environnaient…, et enfin ceux qui me faisaient rêver dans les contes, les romans et les films…?
Nous sommes sûrement un certain nombre à avoir rêvé de vivre une relation amoureuse dans laquelle nous pourrions :
- être vraiment tel/le que nous sentons que sommes au plus profond de nous, en toute confiance,
- accueillir l’autre tel/le qu’il/elle est également,
- et partager ensemble dans la complicité et la fluidité un espace dans lequel le couple pourrait s’expanser librement et harmonieusement dans toutes ses dimensions corps, cœur, âme, esprit…
Cet amour là nous avons parfois cru le rencontrer. Nous le pensions alors unique, puissant, indestructible, noble, pur, authentique, passionné, enflammé … !!!
Et peut-être l’a-t-il été…
…l’espace d’un instant, au moment où nous le vivions… ou du moins était-ce notre perception.
Et puis cet amour s’en est allé brutalement, ou il s’est étiolé au fil du temps, nous laissant face au triste sentiment de nous être trompés. Et avec, souvent, quelques nouvelles blessures : parfois de la colère, de l’amertume, des regrets, du ressentiment, de l’incompréhension, de la résignation, la ferme intention de ne plus s’y laisser prendre… mais aussi le secret espoir de pouvoir enfin trouver l’âme-sœur avec le/la prochain/e !
Car, dans tous ces contes :
On ne nous avait pas dit que tomber amoureux/se ne suffisait pas…
Personne ne nous avait dit que la relation de couple était comme les braises d’un feu qu’il fallait soigneusement entretenir au quotidien avec du respect, de l’écoute, des partages profonds et authentiques, des attentions régulières…
On ne nous avait pas dit que l’autre n’était pas la poubelle relationnelle sur laquelle nous pouvions déverser toutes nos colères, frustrations et nos tensions de la journée, notre bile relative à notre travail, nos collègues, le gouvernement…
Ou que trop de compromis nous mettaient en péril et nous tuaient à petit feu…
Et que les soirées canapé-télé à répétition et la routine ne constituaient pas la meilleure recette pour exalter une relation !
On ne nous avait pas dit que partager notre intimité n’était pas synonyme de laisser aller, de soulagements bruyants dans le canapé… et que laisser trainer nos chaussettes et notre slip sales… ne forçaient pas l’admiration mais rompaient plus sûrement le charme.
Encore…?
On ne nous avait pas dit qu’il ne s’agissait pas de s’écrouler et de se faire prendre en charge par l’autre d’une quelconque façon que ce soit…
Ni que l’amour n’a rien à voir avec de l’attachement, et encore moins de la dépendance, ni que lorsque l’un des partenaires chargé de ses complexes, ses manques et ses frustrations recherche auprès de l’autre l’estime, la reconnaissance, la sécurité… qu’il n’arrive pas à s’accorder à lui-même, l’autre se retrouve alors en charge d’une mission impossible qui ne lui incombe pas et le met mal à l’aise !
Que l’autre n’est pas là pour nous combler, nous rendre heureux/se, seulement pour que nous partagions nos joies respectives (la joie que nous sommes, chacun) et peut-être parfois nos peines, mais surtout que nous nous offrions le meilleur de nous-même pour passer de bons moments ensemble. Personne ne peut sauver personne, c’est à chacun de se sauver lui-même et de se guérir.
On ne nous avait pas dit que nous ne sommes la victime, le bourreau ou le sauveur de personne, mais seulement responsable de nous.
Ou qu’à chaque fois qu’il y a un début, il y a une fin, et que ce n’est pas un problème. C’est juste ainsi ici.
Sur la voie du couple…
Toute relation, qu’elle soit d’amour ou d’amitié, est à l’image d’un jardin qui a besoin d’être entretenu soigneusement par les deux protagonistes, avec régularité au fil des saisons.
Mieux, elle est une voie, une voie royale qui plus est, pour faire l’expérience de Soi, en conscience, et grandir dans le mouvement de la vie.
Je l’ai appris, je l’apprends encore chaque jour, même si ce n’est pas toujours confortable pour mon ego…
Je crois que l’on se leurre sur la finalité du couple. Au-delà d’un modèle social imposé, il me semble être avant tout un espace d’expression et d’évolution de Soi.
Et je trouve cela beaucoup plus enrichissant et vivifiant qu’un conte de fées finalement !
… engagez-vous sur « la voie du couple »!
Je vous souhaite une excellente semaine sur la voie du couple, en harmonie avec vous-même pour commencer. Et j’évoquerai sans doute ma vision du couple intérieur dans un prochain article… 😉