N’avez-vous jamais fait cette expérience ? Vous êtes tranquille chez vous en train de faire le ménage par exemple, ou encore de cuisiner, de bricoler … et vous écoutez de la musique. Et puis, après un moment vous vous rendez compte que vous n’allez pas très bien…
Que l’on soit mélomane ou non, la musique nous transporte, nous emporte. C’est à ce point qu’elle peut, si l’on n’y prend pas garde, influencer nos émotions et nos comportements en nous mettant de bonne humeur ou en nous immergeant dans des choses douloureuses.
La musique est suggestive. Elle nous plonge, selon sa nature, dans tel ou tel état psychologique et physiologique spécifiques.
Et là où il nous faut être vigilant, c’est qu’il ne s’agit pas seulement des émotions véhiculées par des chansons chantées en voiture, au stade, ou associées à notre première boum… Non, la musique qui nous touche est aussi celle de la bande son d’un film ou encore celle utilisée par le JT du 20h00 !
Ainsi, si « Ne me quitte pas » nous met un coup de blues, « I’m so happy ! » de Pharrel Williams va nous mettre un bon coup de pep’s !
La musique a, sur nous mais aussi sur les animaux et les plantes, un pouvoir : elle est vibratoire. Et comme tout est énergie, si l’on n’est pas suffisamment « centré », nous nous mettons au diapason.
C’est à ce point qu’elle est de plus en plus utilisée comme moyen thérapeutique.
Bien sûr la musique, en soi, ne guérit pas. Mais elle permet à la personne de restaurer une certaine qualité de vie en choisissant des morceaux de musique en adéquation avec l’état dans lequel elle désire se retrouver : joyeux, calme, puissant…
La musique peut rendre heureux en agissant directement sur le cerveau. Le plaisir intense ressenti en écoutant certains morceaux entraine la sécrétion de dopamine.
Les neuroscientifiques affirment même que la musique a une influence sur l’activité cérébrale et physiologique. L’écoute d’une musique lente et rythmée abaisse la tension artérielle et le rythme cardiaque, diminue les tensions musculaires et repose.
Une équipe du département neurologique du CHRU de Montpellier aurait même prouvé que la musique pouvait remplacer un médicament pour des maladies lourdes comme celles de Parkinson et d’Alzheimer. Ils auraient ainsi constaté que l’utilisation de la musicothérapie diminue la sensation de douleur et permet de baisser de 50% l’utilisation des anxiolytiques et des antidépresseurs utilisés pour soigner ces maladies.
La musique a également des effets sur les performances intellectuelles.
C’est ainsi qu’en Floride, les jeunes enfants ont droit à une demi-heure de musique classique par jour. Cela n’a pas pour seul but d’aider ces petits à s’endormir à l’heure de la sieste. L’objectif est aussi de stimuler, de façon harmonieuse, le développement de leur cerveau…
La musique nous émeut, elle nous met en mouvement.
Des chercheurs américains du Jet Propulsion Laboratory, plus connu sous son acronyme JPL et basé à Pasadena aux États-Unis, auraient constaté qu’en envoyant des ultrasons très puissants dans une boule de verre remplie d’eau, se formaient de minuscules bulles émettant des éclairs bleuâtres.
Ce phénomène de « sonoluminescence » est la preuve que les sons, y compris ceux que nous ne percevons pas, ont une action physique sur la matière.
Toute musique, tout son, exerce donc une influence sur notre corps, celui-ci étant constitué en moyenne de 65% d’eau…
Voilà donc de plus en plus d’études scientifiques qui viennent corroborer ce que l’on ressent et perçoit naturellement, surtout si l’on y prête attention.
Platon, d’ailleurs, affirmait déjà, quatre siècles avant Jésus-Christ, dans la République : « La musique est un moyen plus puissant que tout autre parce que le rythme et l’harmonie ont leur siège dans l’âme. Elle enrichit cette dernière, lui confère la grâce et l’illumine ».
Plus on pratique la sophrologie, ou toute autre pratique d’écoute du corps qui nous met dans un état d’observateur averti, plus on ressent à quel point les mots que l’on prononce, intérieurement ou extérieurement, portent eux aussi leur musique. Une musique, une vibration que l’on peut percevoir dans le corps.
Les mots ont un vrai pouvoir : ils peuvent nous blesser autant que nous soigner !
Les mots sont comme des tisserands modelant la trame de notre bien-être ou de notre mal être, au fil de notre journée.
Nous parlons au quotidien et nous nous parlons à nous-même continuellement, mais le plus souvent sans conscience de la qualité des mots que nous employons. Le langage est, pour la plupart d’entre nous, un automatisme auquel nous ne prêtons aucune attention particulière, tant nous sommes sans conscience de leur portée vibratoire sur nous, en tout premier chef.
Et nous répétons souvent d’ailleurs les mêmes mots, les mêmes phrases… intérieurement et extérieurement… poussés par le besoin de nous dire, de nous valider.
Nous avons oublié la puissance du Verbe. Ces paroles dont la portée s’amplifie avec la répétition.
Or, les fréquences portées par le son des mots agissent sur nos propres vibrations, comme la musique…
C’est ainsi qu’autrefois certaines prières étaient employées, récitées, porteuses d’espoir ou de paix du cœur; ou qu’agissent les mantras, ces formules condensées, formées d’une seule syllabe ou d’une série, et répétées sans cesse avec un certain rythme, dans un exercice de méditation. Vous avez sans doute entendu parler du « Om » ou « Om maṇi padme hūm ».
Le Verbe est une puissante clef de guérison et de bien-être, ou le contraire…
Les mots vibrent et résonnent en nous. Ils sont porteurs d’énergie.
Je vous invite à en faire l’expérience. Et je vous propose à l’instant de choisir un mot pour résumer un état positif, ou une valeur profonde et importante pour vous. Puis asseyez-vous confortablement, respirez deux ou trois fois profondément en vous laissant aller, et répétez vous avec cœur le mot choisi, pendant quelques minutes, comme si vous vous laissiez pénétrer :
« Paix, paix, paix… » – « Amour,… » – « Tendresse »
…
Observez maintenant l’impact dans votre corps, ou comment vous vous sentez à l’issue de cette petite pratique.
J’espère que vous avez pu percevoir, ressentir cette influence puissante du mot.
Alors plutôt que votre rengaine habituelle : « J’ai peur », « C’est difficile », « Je n’y arrive pas ! »… et si vous changiez de disque, en conscience : « Je suis de plus en plus confiante !», « C’est de plus en plus simple !», « J’y arrive de mieux en mieux ! ». Et celui-là passez-le dix fois, vingt fois, cent fois… à la place, en ressentant la vibration et pas de façon machinale.
Vous pouvez même chanter, ce/ces mots, avec joie pour en renforcer l’aspect vibratoire.
Tout est énergie dans la vie, fréquence vibratoire, et les mots aussi.
Le mot prononcé peut être de fréquence basse ou élevée. C’est à vous de choisir, mais n’oubliez pas, il vous entraine avec lui. C’est pourquoi il est très important de prendre conscience du pouvoir des mots que nous employons et de bien exprimer nos pensées.
Par exemple, je vous invite à les formuler dans le sens de ce que vous voulez, en évitant au maximum l’expression de ce dont vous ne voulez plus. En effet, les : « ne…pas », « ne…plus », ne sont pas perçus par notre cerveau. L’important pour lui est le point fort qui suit la négation, c’est cela qui impulse. Ainsi, si je dis : « Je ne veux pas être malade », « Je ne veux plus souffrir », le conscient n’entend pas forcément les « ne… pas », « ne…plus », mais la force vibratoire du mot « malade » ou du verbe « souffrir »…
J’espère avoir pu vous sensibiliser ici à l’importance de la qualité de notre langage interne et externe, du choix des mots que nous employons vis à vis de nous, mais aussi d’autrui, du monde. Car parler de l’autre fait d’abord résonner notre propre énergie.
Alors prenons bien soin d’employer les mots justes, surtout ceux que nous répétons souvent 😉