Cette semaine, à différentes occasions, ce sont les arcanes de l’impatience que j’ai été appelée à revisiter.
L’impatience exprime un besoin d’aller de l’avant et fait monter la tension artérielle. Oui mais… il me semble qu’elle peut revêtir plusieurs visages…
Ainsi, elle peut être portée par le manque de certitude, le déficit de confiance, l’angoisse… Et je suis alors dans la fébrilité que cela arrive car, dans le fond, je crains que cette situation (espérée) m’échappe.
Ici, le moteur est la peur, le manque de conviction.
Mais elle peut tout aussi bien être mue par la joie, l’élan de vie, voire la fièvre de la passion… Je suis à ce moment là dans la hâte que cela arrive, poussé/e par l’allégresse.
Là, en revanche, je n’ai aucun doute sur la finalité. L’impatience est juste l’expression du bouillonnement enthousiaste que cela arrive enfin !
Pour autant, dans les deux cas, l’empressement me coupe, le plus souvent, de l’instant présent, car l’impatience répond à ce mouvement impérieux de ne pas accepter ou de se détourner ce qui est là, ici et maintenant, sauf dans de très rares cas qui nécessite une grande maitrise personnelle.
Alors je fuis, je vis projeté/e dans le futur. Je ne goûte pas/plus ce que j’ai à goûter, ou je n’écoute pas ce que j’ai à entendre, ou encore je ne me prépare pas à ce que j’ai à vivre…
Je m’écarte de moi.
Ralentir, prendre son temps semblent être, encore aujourd’hui, des conditions incontournables pour être bien présent/e à soi. Tandis que la précipitation peut se révéler la meilleure façon de se prendre les pieds dans le tapis, ou de passer à côté d’une meilleure possibilité.
Et puis, la hâte ne m’éloigne-t-elle pas aussi d’une des lois cosmiques, celle de l’harmonie et de l’heure juste pour toute chose ? Tandis que la patience m’inviterait, elle, à réapprendre à danser avec la Vie, à son rythme propre, pour le meilleur du Tout ?
Ainsi de ce point de vue, l’impatience et sa pression ne semblent pas vraiment faire partie de nos meilleures amies…
Et pourtant…
Lorsque qu’elle est portée par l’espoir, l’impatience ne peut-elle pas nous aider à sauter le pas, pour sortir d’une situation frustrante dans laquelle nous nous trouvions mollement embourbés… et se révéler alors un vrai réservoir d’énergie ?
Quelque fois ne nous pousse-t-elle pas en avant, nous boostant pour faire avancer des choses, ou pour poser des limites à une situation difficile ?
Et puis, n’est-elle pas souvent l’apanage des esprits vifs et curieux ?
Enfin, n’est-elle pas le relent d’une mémoire, encore inconsciente et profonde en nous, que dans l’Energie tout est instantané ?
A mieux y regarder, pas si tranché que ça finalement mon point de vue sur l’impatience, même si elle est difficilement compatible avec ma pratique sophrologique 😉
Alors, à nous de voir sur l’instant, d’observer et d’apprendre en conscience, avec le plus de justesse possible, où nous en sommes lorsque nous traversons cet état.
Et vous, comment vivez-vous l’impatience dans votre expérience ? Je serais heureuse que vous m’écriviez ci-dessous sur le sujet.