Faites vous attention aux informations que vous écoutez, que vous lisez, que vous ingurgitez à longueur de journée ?
Le matin, pour commencer ma journée, après mon petit rituel de respirations et de sophro, j’apprécie prendre tranquillement mon petit-déjeuner.
Jusqu’ici, c’est à partir de ce moment que je prenais aussi un temps pour prendre quelques informations en dégustant une tasse de thé vert.
Mais j’avoue que j’ai désormais définitivement modifié ma routine.
En effet il y quelques temps, alors que tout va plutôt bien pour moi, que je gère plutôt bien le stress et mes émotions, que je prends plutôt bien soin de mon équilibre, que je suis plutôt gâtée par la vie, je me suis surprise à me sentir assez inconfortable, ressentant un certain mal-être et de la tristesse au fond de moi.
Après avoir observé, j’ai réalisé que je faisais face à une certaine forme d’angoisse mais sans raison directe…
Et je me suis finalement rendue compte qu’en même temps que la formule de présentation de mon programme d’informations du matin avait changée, je me sentais affectée au niveau de mon élan vital, ma joie, ma créativité…
A force de gober à répétition des informations négatives, je les avais intégrées.
J’ai constaté que j’avais permis que mon habitude, ici l’écoute de médias d’informations le matin, vienne ternir petit à petit et de façon tout à fait insidieuse mon feu intérieur.
J’ai réalisé à nouveau qu’il est important pour moi que je sois vraiment vigilante, surtout en cette période, à préserver et prendre soin de cette flamme intérieure, de cette force de vie en moi ; et que je sois particulièrement attentive aux informations que je laisse entrer dans mon champ de conscience.
Car, à force de répétitions, elles finissent par devenir le prisme au travers lequel j’appréhende ma réalité, une façon de voir, d’anticiper les évènements avec négativité.
Au départ, c’est très léger et on n’y prend pas vraiment garde. Notre journée devient juste un tout petit peu plus terne et grise. Et puis, petit à petit ce gris s’assombrit et l’on se sent mal à l’aise sans l’avoir vraiment vu arriver…
En réalité, j’aurais pu vivre autrement chacune de mes journées, en me focalisant sur les choses agréables et bien concrètes que celles-ci recèlent, comme le recommande l’un des piliers de la sophrologie caycédienne.
Mais là, après m’être focalisée sur la grippe et le covid, les scandales, la guerre, l’énergie, le climat, voilà que l’inflation et les retraites prenaient le relai m’ouvrant une nouvelle porte sur la noirceur du monde. Et c’est cette « couleur », en quelque sorte, qui avait fini par capter mon attention ; comme pour corroborer que : « oui, tout va mal ! ».
Comment faire autrement et se positionner quand tout existe autour de nous ?
Il faut savoir que notre façon de voir la vie et les choses de la vie est extrêmement teintée par les informations qui entrent régulièrement dans notre champ de conscience, déjà dans l’enfance puis notre quotidien.
Il y a bien sûr notre entourage. Mais l’influence des médias et réseaux sociaux a pris une place considérable dans nos vies. Ils représentent un pouvoir indéniable dans la société mondiale d’aujourd’hui.
Alors, quand on est en période de crise, comme c’est le cas depuis déjà un certain temps, on peut avoir tendance à se laisser un peu trop suggestionner. Et il est peut-être temps de venir observer pour prendre du recul.
En réalité « scotchés à tous nos écrans », sommes-nous réellement informés de ce qui se vit vraiment ? Ou sommes-nous amenés à nous focaliser sur une « soit disant actualité » qui ne relate en général que des drames, des guerres, des hausses de prix, des scandales…
N’est-ce pas là ce dont on se repait à longueur d’écrans !
Or ce qui se passe, c’est que tout cela finit par déteindre sur nous et par colorer la vision avec laquelle nous appréhendons ce qui nous entoure.
Des informations déprimantes, stressantes, agaçantes,… négatives en un mot, qui nous font perdre de vue que, nous nous allons bien, nous sommes en vie et en bonne santé, que nous mangeons à notre faim, qu’il y a des gens que nous aimons autour de nous… etc.
L’essentiel, quoi !
C’est lorsque ces choses viennent à nous faire défaut que, malheureusement, nous leur prêtons intérêt…
Alors, bien sûr, sans doute un certain niveau d’information est-il nécessaire pour continuer à « jouer au jeu » de cette société, avec les bonnes données pour continuer à y exister en sécurité ou dans de bonnes conditions.
Sans doute est-il important d’avoir une vision globale sur les équilibres ou déséquilibres auxquels nous contribuons au quotidien.
Mais est-il nécessaire de faire tourner en boucle cette avalanche de noirceurs qui finalement nous anesthésie plutôt qu’elle ne nous mobilise ?
Alors pour ce qui me concerne, je renoue à nouveau, car ce n’est pas la première fois et je m’étais déjà organisée de la sorte lors de la survenue du Covid pour ne citer que cet exemple, avec mon besoin de maitriser ce que je laisse entrer dans mon champ de conscience, plutôt que de continuer à me laisser gaver avec ce que l’on veut que je vois !
Est-ce que l’information que je récupère me rend « plus forte », d’une certaine façon ? M’aide-t-elle à mieux vivre mon quotidien ?
Si non, qu’elle passe son chemin !
Dis autrement, quelle est la qualité des informations que je m’offre ?
Car oui, il est possible de choisir la façon dont s’informe sans se laisser dégrader par des bombardements de scoops en tous genres qui ne cherchent que l’audimat, en recherchant la qualité et en laissant tomber la facilité et l’infobésité.
Et finalement, j’ai aussi fait le choix de ne plus me laisser influencer dès le petit-déjeuner pour continuer à exister en profitant de toutes les facettes de la vie autour de moi.
lvie Ducattillon
