La Terre…
Je suis toujours assez effarée de constater la vitesse à laquelle on oublie et tourne le dos à la réalité…
Nous nous sommes tant gargarisés de notre technicité que nous en oublions les bases. Pour vivre nous avons besoin, avant toute chose :
- d’oxygène, sans oxygène nous ne pouvons pas vivre plus de quelques minutes
- d’eau, sans eau nous ne vivons pas plus de quelques jours
- de nourriture, sans aliments pour nous nourrir nous ne pouvons pas vivre plus de quelques mois
Puis, pour notre confort et notre sécurité, nous avons besoin :
- d’abri, de protection contre le froid, le vent, le chaud…
- d’outils, d’instruments…
- …pour nous regrouper.
Et qui nous fournit et nous permet cela ? et avec l’abondance nécessaire à chacun ?
La Terre, notre mère la Terre ! Avec toute sa générosité, son amour, elle nous offre le meilleur. Parfaitement équilibrée et en harmonie si nous n’intervenons pas. Organisée, selon un ordre parfait (mais que nous ignorons notoirement) autour de cycles ingénieux qui se combinent les uns aux autres, en rythme avec ceux du Cosmos… Une pure merveille…
Mais qu’en faisons-nous aujourd’hui, par ignorance, par oubli, par déconnexion totale ?
Nous agissons, campés sur :
- nos volonté de domination, de pouvoir
- sur nos désirs exacerbés
Rarement en conscience, à l’écoute et dans un souci de préservation. Nous pillons, nous gaspillons, nous détruisons, nous polluons… Sans même sourciller…
Parfois, pour certains, survient un sursaut de conscience : « Ah oui, c’est vrai la Terre, la Nature, on doit faire quelque chose… ». Mais sitôt rentré chez soi ou le reportage terminé, nous reprenons notre vie. Là où nous l’avions laissée, dans une même continuité.
Ce sont les autres, les gros pollueurs, les financiers… qui doivent agir. Nous, nous n’y pouvons rien. Au mieux un grain de sable, une goutte dans l’océan… alors, à quoi bon ?… Et puis, on a toujours fait comme ça…
Mais c’est faux ! Mensonges que tout ceci. Chacun à son échelle participe au grand Tout, au grand puzzle de la vie sur Terre. Que viennent à manquer plusieurs pièces (ou même 1 seule), même petites, et la mosaïque change d’aspect. Les « gros », les financiers ne peuvent continuer à agir que parce que nous les laissons faire :
- en rejetant notre responsabilité propre
- ou encore en niant la force du groupe
- en continuant à consommer et agir pour les servir eux, le système qui est entre leurs mains
- … et en oubliant qu’en faisant ainsi c’est la branche sur laquelle nous sommes assis que nous scions…
« Ici, ça va, le problème est loin, là-bas… » perdant même de vue que la Terre est ronde. Et qu’un problème, même s’il survient au Japon, touche en fait toute la planète, circuit fermé oblige.
Et c’est là qu’arrive bien souvent un : « oui, mais… je n’ai pas les moyens,… le temps,… j’ai trop de choses à faire,… je ne sais pas comment faire » etc…
Combien de fois est-ce que j’entends cela !
Mais le temps, ça se prend. Ça se décide ! Quelles sont nos priorités dans notre vie ? Combien de temps passé devant la télévision ou l’ordinateur … Quand il faudra faire des kilomètres pour trouver de l’eau fraîche, nous serons bien obligés de le prendre. Quand nous serons trop contraints, nous n’aurons plus le choix !
Le problème est collectif.
Nous sommes tous enfants de la Terre et comment la remercions nous de son hospitalité ? Car même si nous ne sommes que de passage, nos enfants, nos petits-enfants y passeront à leur tour.
Moi-même qui vous écris, je me rends compte, malgré une certaine conscience, des immenses progrès que j’ai encore à faire, tant je me vois conditionnée, perpétuant des gestes, des comportements par automatisme, par habitude, ou par feignantise … Emportée également par le rythme, le mouvement de notre construction sociétale qui empêche de réfléchir.
Cela demande conscience et courage, persévérance. Mais pas à pas, chacun à notre rythme et à notre place, nous pouvons y arriver. En nous rappelant :
- ce qu’il en est
- ce à quoi nous voulons vraiment participer
- et que nous ne sommes pas seuls. Car des milliers d’autres avancent eux aussi, dans l’ombre car il n’est pas toujours de l’intérêt des instances en place que ça se sache que le monde change.
Malgré les évidences, beaucoup nient encore. Le manque de respect que nous prodiguons à la Terre, c’est à nous-même que nous le prodiguons également.
Alors, pause, ralentissons et observons.
Regardons, détaillons nos comportements, mais en toute bienveillance. Car il ne s’agit surtout pas de se culpabiliser. Cela ne sert à rien. Le passé est passé. Nous avons agi comme les autres, comme nous l’avons appris, sans mauvaises intentions.
Alors, en toute neutralité bienveillante, pas à pas, commençons par remercier la Terre de ses précieux cadeaux, de la beauté, l’ordre, la bonté qu’elle nous délivre. Nous qui en voulons toujours plus, toujours de nouveau,… espérant ainsi remplir ce vide sidéral qui nous habite, ce puits sans fond… réapprenons la gratitude, le respect, l’amour pour la préciosité de ce qui nous est offert. Réinvestissons dans les fondamentaux, la simplicité.
C’est cela qui nourrit vraiment, rend plus confiant et fier de soi.
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