Le respect…
Souvent on demande le respect et l’on s’offusque lorsqu’il ne nous est pas accordé.
Mais comment nous respectons-nous nous-même ?
Comment respectons-nous nos besoins vitaux, ceux de notre corps ?
Comment respectons-nous nos besoins de fond, ceux de notre âme ?
Sommes-nous à même de nous procurer :
- l’oxygénation de qualité qui vous est nécessaire tous les jours ? par un bel et ample cycle respiratoire, calme, fluide et profond…
- l’hydratation adéquate et primordiale à nos cellules ?…
- une alimentation vivante et vivifiante ?…
- un repos de qualité après avoir suffisamment bougé et activé nos muscles… ?…
Comment assumons-nous nos besoins d’Amour, de Sécurité, de Paix, de Joie, de Reconnaissance, de Liberté … ?…
Certains me répondront : « Oui, mais je préfère me faire prendre en charge, par l’extérieur, c’est plus facile !« . C’est un point de vue, mais n’oubliez pas, alors, que ce sera assorti d’une perte fatale de liberté et d’une mise en dépendance assurée.
Ou encore: « Je préfère boire un bon pinard et fumer mon pétard, céder à mes envies, avoir du plaisir, quoi. On n’a qu’une vie ! ». C’est un choix et chacun doit faire ses expériences. Il n’y a rien à dire, ni à juger. En revanche, je dis seulement que c’est une vision court-termiste, celle du plaisir immédiat. Et je vous laisse observer là où elle mène, à plus long terme, ceux qui la choisissent en excès…
Le chemin que je propose ici demande d’accueillir, mais d’appréhender ensuite autrement nos envies, nos pulsions, pour répondre plutôt aux besoins cachés derrière.
Est-ce vraiment de cette barre chocolatée dont j’ai envie ou de plus de douceur pour moi ?… Est-ce vraiment ce verre de whisky qui va m’aider à masquer la faible estime que j’ai de moi, ou l’état de tension intérieure que je rencontre actuellement ?… Est-ce que cette cigarette va vraiment donner le piquant qui manque à ma vie ?…
Cela requiert de développer un autre regard, plus aiguisé sur soi-même, ainsi qu’une attitude différente.
Cela nécessite de respecter nos vrais besoins, puis de prendre la responsabilité de les prendre en charge par nous-même, sans attendre quoique ce soit, de qui que ce soit de précis. Cela ne veut pas dire que l’on ne demande plus rien à personne, mais que l’on n’attend rien de quelqu’un en particulier.
Une démarche peut-être moins évidente, au départ, puisque nous avons appris et sommes habitués à fonctionner autrement. Mais, au final, les résultats sont autrement plus « remplissants », de manière bien plus profonde et plus stable, et avec moins d’effets secondaires.
Ici, on rencontre le contentement !
Quel est mon vrai besoin en fait ? Qu’est-ce qui se cache réellement de vivant derrière cette envie de fumer ? de consommer cette substance ? Est-ce vraiment la faim ? Est-ce que m’abrutir devant ce navet va vraiment me vider la tête ?… etc… En tant qu’Êtres humains nous avons tous les mêmes besoins, ce qui diffère c’est la stratégie avec laquelle nous avons été éduqués pour les satisfaire.
La Communication Non Violente, mise au point par le psychologue Marshall Rosenberg, est une méthode qui nous apprend à reconnaître nos besoins fondamentaux. En effet, plus qu’une nouvelle forme de langage, c’est avant tout une invitation à concentrer notre attention là où nous avons le plus de chances de trouver ce que nous recherchons véritablement.
Tandis que, par nos conditionnements, nous avons appris à focaliser notre attention là où nous avons peu de chances de trouver ce que l’on cherche et donc de nous respecter vraiment.
La CNV est avant tout un art de vivre, une philosophie, avant d’être une méthode pour faciliter notre communication.
Selon Marshall B. Rosenberg, il y a 2 questions auxquelles nous avons besoin de savoir répondre :
- Qu’est-ce qui est vivant en moi en cet instant ?
- Qu’est-ce qui me rendrait la vie plus belle ?
Et sa méthode propose de trouver les réponses en portant notre attention sur nos émotions et nos besoins.
Pour en savoir plus, je vous invite à découvrir Isabelle Padovani, mais aussi tous ses trésors, plein d’humour et de fantaisie, déposés sur You Tube.
Mais revenons plus directement à mon propos initial.
Quels égards avons-nous pour nos différences ? pour tout ce qui fait notre unicité ?… Les reconnaissons-nous volontiers, en nous en réjouissant avec une saine fierté ?
Comment respectons-nous notre parole vis-à-vis de nous-même, nos promesses faites à nous-même, nos bonnes résolutions ?…
Comment honorons-nous la Vie qui nous anime et nous porte ?…
……. Vous vous êtes répondus ?….
Alors pourquoi attendez-vous des autres qu’ils vous apportent ce que vous ne savez déjà pas vous offrir à vous-même ?
Nous cherchons toujours à l’extérieur ce dont nous avons à prendre responsabilité par et pour nous-même.
C’est cela être adulte, selon moi. Seul le petit enfant attend et a besoin de l’autre. Le respect que nous nous devons n’est pas forcément inné, surtout de par notre société où la compétition est toujours de mise. Mais il est possible et doux, de changer de regard sur soi, même si cela demande un peu de courage.
Et l’extérieur peut alors nous servir de reflet, si nous voulons bien observer le miroir qui nous est tendu, pour nous montrer, à sa façon, vers quoi nous devons évoluer pour grandir.
Alors « Merci !« , d’une certaine façon bien sûr 😉 , à celui, à ceux qui ne nous respectent pas, de nous dévoiler combien nous avons encore des progrès à faire en ce domaine vis-à-vis de nous-même.
Albert Mehrabian (psychologue et professeur de psychologie iranien) a démontré que, dans une communication, le verbe ne comptait que pour ± 7%, tandis que le versant non verbal serait de ± 93% dont ± 55% de comportemental.
C’est notre état d’être qui transparaît avant tout ! Et c’est cela que l’autre capte, consciemment ou inconsciemment.
Alors, si nous ne nous respectons pas, si nous ne nous sentons pas respectables, c’est cela que nous émettons. Et c’est ce message que nous véhiculons, quels que soient nos mots; et que l’autre reçoit.
Au-delà d’apprendre à poser nos limites, tout commence par soi. Le reste viendra tout seul. Voilà la plus grande et la plus sûre des clefs en matière de respect !
Parce que nous ne nous aimons et ne nous respectons pas souvent comme il se doit… mais qu’il n’est jamais trop tard pour changer.