Redonner sa place au féminin originel

Sophrologie et Relations Sophrologie et Vie quotidienne

La génétique a bouleversé nos connaissances ces 20 dernières années

La place des femmes…

En 1987 des travaux sur l’ ADN mitochondrial confirment l’origine africaine de l’Homme. Ils laissent entendre qu’il existe un berceau géographique commun à l’Humanité, ainsi qu’un ancêtre commun.  D‘autres études, portant notamment sur le chromosome Y, ont ensuite montré qu’un « Sapiens » archaïque a vraisemblablement essaimé un peu partout sur le continent africain avant de partir à la conquête du monde. 

Mais depuis l’Afrique, quelles routes nos ancêtres ont-ils pu emprunter ?

Le couloir du Levant reste le plus souvent évoqué avec la Turquie. Vient ensuite le contournement de la mer Noire en direction de l’Europe et de l’Asie. Des déplacements de populations pas seulement liés à l’esprit aventurier des premiers Hommes, mais plutôt en lien avec les contraintes climatiques et la présence du gibier. 

Pour les paléontologues, les dernières découvertes apportent la preuve irréfutable que la lignée de « Sapiens » non-africains proviendrait d’un groupe ayant quitté son continent il y a 60 000 ans. Plus tôt que ce qu’on croyait jusque-là. 

 

Par ailleurs, s’il en est un dont l’image a profondément été révisée grâce à la biologie moléculaire, c’est bien l’Homme de Neandertal.

Celui-là même qui doit son nom à la vallée de Neander, près de Düsseldorf en Allemagne, où fut découvert le premier individu en 1856. 

Des lignes horizontales et verticales furent retrouvées, creusées dans la paroi de grottes voilà 39 000 ans. Elles servaient à marquer les espaces d’habitation. Les généticiens ont montré qu’Homo neanderthalensis utilisait une forme de langage, et que sa peau était moins basanée que ce que l’on croyait jusqu’ici. 

Le tournant de la sédentarité

Les recherches anthropologiques et archéologiques actuelles permettent de répondre un peu mieux à une question qui  divise les plus grands philosophes. La guerre ne semble apparaître qu’avec la naissance de l’économie de production et le bouleversement des structures sociales du néolithique, il y a environ dix mille ans. L’image d’un Homme préhistorique violent et guerrier n’a pas forcément lieu d’être. Elle résulte plutôt d’une construction savante élaborée par les anthropologues évolutionnistes et les préhistoriens du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

Plusieurs études en neurosciences affirment désormais qu’un comportement violent n’est pas génétiquement déterminé. Même conditionné par certaines structures cognitives, milieu familial contexte socio-culturel jouent un rôle primordial dans sa genèse.

En outre, de nombreux travaux, en sociologie, en neurosciences, en préhistoire, mettent en évidence l’empathie naturelle de l’Être Humain . L’empathie, voire l’altruisme, aurait été le catalyseur de l’humanisation. Sur des ossements, des blessures cicatrisées démontrent que ces Hommes prenaient soin de leurs malades, de leurs blessés et que, malgré leur handicap, ces derniers conservaient leur place au sein de la communauté. Si dans l’imaginaire populaire, les Hommes préhistoriques apparaissent encore comme des êtres en perpétuel conflit, la réalité archéologique autorise à porter sur eux un tout autre regard…

Si je vous parle de tout cela en préalable…

…c’est qu’il y a douze mille ans environ, les Humains vivaient en petits groupes de chasseurs-cueilleurs. Non encore sédentarisés, ils pratiquaient l’agriculture et l’élevage. Manifestement, ces groupements humains développaient majoritairement des comportements égalitaires. Les deux sexes participaient à la recherche de nourriture. Ces sociétés étaient donc fondées sur la réciprocité et la coopération…. Cà peut faire réfléchir et inviter à revisiter certains concepts, non ?

Et puis, le monde a changé. Et avec lui, la place de la femme et du féminin dans la société.

Pas de réels progrès depuis, pour les femmes dans le monde

Premières victimes du sous-emploi, de la précarité, moins bien payées, et souvent moins protégées socialement, les femmes restent confrontées à une situation d’inégalité générale.

Ce sont elles qui doivent faire face, seules le plus souvent, à l’entretien domestique, à l’éducation des enfants; se privant par là d’une certaine vie professionnelle, voire même d’éducation, plus particulièrement dans les zones rurales de certains pays. 

C’est ainsi que les femmes constituent plus des deux tiers des 796 millions de personnes analphabètes dans le monde. 

Mais cela ne se traduit pas seulement par un manque d’éducation scolaire. Dans les zones rurales en Inde, par exemple, moins de 50 % de femmes savent comment se transmet le VIH. En Inde également, 70 % des maladies touchant le système reproducteur féminin sont causées par une mauvaise hygiène personnelle. Une étude de l’Unicef révèle même que 10 % des femmes indiennes croient encore que les menstruations sont une maladie.

Des chiffres édifiants, extraits d’un article de Matthieu Ricard, qui nous montrent la triste réalité de notre société.

Pourtant, les femmes ont leur rôle à jouer dans l’équilibre de la vie

L’éducation, particulièrement l’éducation supérieure, permet d’offrir des options aux femmes, de leur donner les moyens de penser par elles-mêmes et d’être des agents du changement. Car le monde est en train de changer. C’est une période passionnante pour les femmes du monde entier et le féminin en chacun.

Des gouvernements reconnaissent qu’ils ne peuvent continuer à se développer et à prospérer sans faire participer pleinement la moitié de la population !

La réalité objective montre qu’il existe peu ou pas de différences entre les sexes. Mais au niveau des faits il en va encore largement autrement. Les gens continuent en général d’associer aux hommes, les mathématiques, la mécanique et les sciences … Aux femmes, les lettres, le secrétariat, et les activités de soins. Nous sommes imprégnés de stéréotypes sexistes, qui persistent partout.

Il est temps de briser ce cycle.

Comme le souligne le Dalaï-Lama : «  Les femmes ont un rôle particulièrement important à jouer dans le développement de la sensibilité humaine, de la compassion, de la non-violence, qui sont encore très largement sous-développées au XXIème siècle. « 

Il est essentiel de garantir, à l’extérieur, l’égalité des droits de l’Homme et de la Femme, l’égalité des droits fondamentaux à la vie, au bonheur et à la protection contre la souffrance, quels que soient notre race, notre classe sociale ou notre genre. Tout comme il est essentiel de garantir, en nous, cet équilibre Féminin – Masculin qui fait tant défaut à chacun aujourd’hui.

Il est urgent et important de construire une société plus équilibrée, plus altruiste et plus égalitaire, d’un point de vue économique, social et écologique, avec des individus eux même plus équilibrés dans l’utilisation de leurs polarités. 

Égaux en tant qu’Êtres Humains, Hommes et Femmes portent en eux des spécificités complémentaires. Chacun porte aussi des énergies dites féminines et masculines jusqu’à présent plutôt valorisées par l’un ou l’autre sexe, et dévoyées. Pour bâtir ce monde plus juste, ne devons nous pas rétablir aussi l’harmonie masculin-féminin au cœur de nous? Permettre à toutes les femmes de réaliser pleinement leur potentiel et leurs capacités, sans pour autant paralyser ou affaiblir les hommes…. ? 

En commençant par notre intériorité

Peut-être cela passe-t-il par le ré-ajustement interne de nos propres énergies féminines et masculines ? L’extérieur n’est-il pas un reflet de l’intérieur ? Car mon propos ici est surtout d’appeler à sortir de la « guerre des sexes ». Et il me semble important de faire la distinction entre énergie masculine et énergie féminine.

Peu importe que nous soyons une femme ou un homme. Nus avons tous, en nous, à la fois des énergies dites féminines et masculines. Cette façon de distinguer nos différentes façons d’être, de faire et de penser n’a pas seulement à voir avec notre sexe. Elle fait plutôt référence ici à la qualité, à la nature de nos « pulsions ».

Nous avons tous accès, en tous temps, à une banque d’énergies pour vivre notre vie. L’énergie empruntée peut prendre différentes couleurs : tendresse et douceur, audace et impulsivité, amour et empathie, hargne et jugement… Et nous adoptons bien ces différentes qualités d’être quelque soit notre sexe.

Plus nous faisons appel à nos qualités masculines, plus nous vivons dans l’action, la matérialisation, … Plus nous faisons appel à nos qualités féminines, plus nous vivons dans l’accueil, le respect, l’intuition, …

Mais ces qualités, ces énergies peuvent porter des charges, positives ou négatives, en fonction du fait que nous expérimentons le côté non-perverti ou perverti de la qualité. Ainsi, par exemple, pouvons-nous être animés par un désir de performance. Et si notre Conscience n’est pas derrière cet objectif, nous chercherons, pour dépasser nos compétiteurs, à les « écraser ». Nous travaillons alors avec la face pervertie de notre énergie masculine de performance, plutôt que celle du dépassement de soi, de l’évolution personnelle.

Aussi s’agit-il d’amener, en nous, suffisamment de Conscience pour faire la différence entre énergies perverties mettant face à face Tyran (énergie masculine dévoyée) et Victime (énergie féminine détournée) :

  • écraser                                       – enfermer                      
  • dominer                                    – manipuler              
  • prendre le pouvoir                 – culpabiliser …    

et énergies droites, nourrissant énergie masculine de Vie et énergie féminine originelle :

  • action                                         – écoute
  • connaissance                            – intuition
  • matérialité                                – spiritualité
  • propulser/autonomiser        – accueillir / nourrir
  • audace                                       – douceur …

Alors pourrons-nous, plus facilement, user à bon escient notre énergie masculine, en la mettant au service de la Vie, en nous – dans une danse féminin/masculin. 

Aujourd’hui, nous pouvons apprendre (ou ré-apprendre, laissons les scientifiques nous aider à renouer avec notre Histoire). Apprendre à nous équilibrer intérieurement : en commençant par écouter notre intuition, la voix de la Vie en nous, et pas notre volonté. Et puis, en fonction, agir, aller de l’avant, sans trop douter, en choisissant de faire confiance, de se faire confiance. Passer à l’action de façon constante, en suivant notre rythme propre, naturel et non plus à la vitesse de l’éclair pour répondre à la perversion. Avec des temps de pause pour mieux renouer, continuer à entendre et suivre le fil…

Et vous, à quel rythme allez-vous dans votre vie ? Vous sentez-vous souvent à la course et qu’il faut faire vite dans différentes sphères de votre vie ? Combien de fois par semaine vous donnez-vous la priorité pour prendre réellement soin de vous ? 

Est-ce donc votre masculin qui l’emporte ? … Un masculin qui vous sert, ou qui vous domine ?

Le rythme de l’Humain est beaucoup plus près du rythme de la Nature que du rythme que la société a emprunté ces dernières décennies. Elle prône le « plus » toujours plus vite, avec moins et en moins de temps. Il est donc normal que nous arrivions à un certain point de bascule, tant extérieur qu’intérieur. Il est temps qu’énergies de Vie, féminine et masculine, reprennent leurs droits.

Que nous soyons homme ou femme, la sophrologie est un outil pour nous aider à harmoniser en nous-mêmes ces deux polarités, afin d’avancer dans l’équilibre et construire, en nous, un couple épanoui.

Et que l’intérieur se reflète à l’extérieur…

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Sylvie Ducattillon

Sophrologue et Psychothérapeute – Toulouse et Foix : 06.89.60.12.99

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