Changer nos représentations…
J’espère que vous allez bien et restez centrés, empathiques mais sans vous laisser happer par la lourdeur ambiante. Car comme je l’ai déjà dit cette période délicate peut également être propice à faire des prises de conscience salvatrices.
Bien sûr, ce que nous traversons peut nous renvoyer à notre vulnérabilité.
Interdépendance
Mais aujourd’hui c’est d’autre chose dont je compte m’entretenir avec vous. En effet, je souhaite que nombreux soient aussi ceux qui réalisent combien la préservation de notre propre vie, de notre propre bien-être passe concrètement par :
- le bien-être des autres, partout dans le monde,
- et le respect de la Nature, dont nous sommes tous dépendants.
L’individualisme forcené, que ce soit au niveau personnel ou collectif, n’apporte que des déséquilibres. Et nous pouvons véritablement toucher du doigt que nous ne sommes qu’un maillon d’une chaîne, aussi bien au niveau local, national, mondial qu’au niveau de tout ce qui existe.
Nous pouvons déjà constater combien la misère, la maladie des autres, ou le non-respect des consignes, … rejaillit et affecte notre bien-être.
Nous devons changer nos représentations: nous sommes Un
Notre monde, notre planète sont « malades » de nos actions inconscientes et ignorantes, et de fait nous tombons concrètement malades.
J’espère, pour enfin comprendre et intégrer l’Un.
Un jour alors que je regardais s’écouler la rivière, il y a un peu plus de 20 ans de cela, au sortir d’une séance collective de sophrologie menée à La Massana par le professeur Caycedo, cette phrase m’est montée à la Conscience avec tellement de prégnance :
N’y en aurait-il qu’1 seul qui soit malheureux et je ne pourrais être heureux !
Je m’en souviens comme si c’était hier. L’émotion avait parcouru mon corps et mon âme avait vibré très fort.
A la fois de par la configuration physique de notre planète, mais également de par notre nature intrinsèque d’être vivant, nous sommes Un. Constitués d’un même et unique tissu énergétique. Et la physique quantique nous démontre aujourd’hui ce que les philosophies et traditions anciennes ont toujours affirmé.
C’est cette conscience d’Unité que nous sommes appelés à intégrer concrètement et à incarner maintenant. La misère des uns, la maladie des autres, la catastrophe là-bas loin, ce feu plus près, cette espèce qui disparaît … chaque fois, c’est nous aussi qui sommes touchés.
Changer nos représentations: Se relier à Soi
Nos yeux ne voient que ce que nous croyons (Ex :Sciences et illusions de Roland Lehouc ). Et nous vivons au cœur d’histoires que nous nous racontons au plus profond de nous, que nous continuons à tenir pour vraies. Et souvent nous souffrons de ces histoires conscientes et inconscientes, sans nous rendre compte qu’il est possible de relationner différemment avec elles.
Sans doute est-il temps de lâcher nos démarches guerrières, nos croyances en un monde hostile, nos luttes incessantes contre tout et tous. Peut-être est-il temps d’entrer en relation d’une manière nouvelle et aimante, sans exclusion, aussi bien vis-à-vis de nous-même, que de tous les êtres et formes qui nous entourent.
Nous assistons de plus en plus aux résultats de longues années d’égoïsme, d’individualisme, de séparation d’avec l’autre, les autres manifestations de la Vie et la Vie elle-même…
Il est temps de soigner nos cœurs et nos âmes blessés.
La Vie ne peut pas être accaparée par un petit nombre pour soumettre le reste, au nom d’une seule source qu’il cherche à endiguer, consciemment ou inconsciemment, et qu’on appelle la Peur.
La Vie est abondance, partage, justesse, bienveillance. Elle est sagesse… La Vie est Amour. Et il est temps que ces valeurs reprennent leur place, en nous et autour de nous. Mais attention, encore une fois, je ne parle pas ici de cet amour mielleux et possessif qui manque tant d’authenticité et de liberté, et pue la dépendance à la peur. Et qui prendrait d’ailleurs plutôt le visage d’une toile d’araignée si on veut bien y regarder de près…
Il faut être un « Homme debout » pour pouvoir aimer vraiment.
Un Être Humain conscient, responsable, équilibré, authentique, sage, qui sait s’apprécier et se rendre heureux. Un Être loyal envers la Vie, rempli d’Amour pour lui-même et le monde.
Le bonheur est un choix
Voilà pourquoi, pour moi, nous devons changer nos représentations: tout commence à l’intérieur.
C’est notre structure intérieure qui a fondamentalement besoin d’être soignée afin de pouvoir participer avec sa juste note, à sa juste place, au rayonnement collectif.
Nous pouvons choisir de prendre soin de nous, chacun dans nos profondeurs, pour pouvoir mieux relationner avec nous-même puis avec l’extérieur. Il nous faut remettre en nous les vraies valeurs afin que notre extérieur puisse s’en faire le reflet.
N’avez-vous jamais, par idéologie, voulu rejoindre un groupe (politique, religieux, philosophique, écologique, de développement personnel…) dont les idéaux, les valeurs, les bonnes intentions vous faisaient rêver, espérer ?… Et puis, une fois à l’intérieur peut-être avez vous découvert avec consternation que tout capote parce que l’un veut s’accaparer le pouvoir, ou que l’autre se plaint et critique sans cesse, que celui-là ne remplit pas ses engagements ou pèse sur les autres…
Tant qu’il y aura un ver dans une pomme, il y aura des soucis !
Voilà une belle invitation à venir embrasser et soigner nos propres blessures, nos conditionnements limitants… Il nous faut venir nous rencontrer aussi bien dans les hauts que dans les bas.
Le bonheur, c’est un choix, une attitude à cultiver au quotidien par chacun.
Voilà pourquoi j’espère vraiment que tous ces événements vont concourir à décider le plus grand nombre à opérer leur retournement pour que le collectif puisse s’offrir un nouveau visage, une nouvelle destinée.
A ce propos, connaissez-vous l’histoire des 100 singes ? Je vous laisse avec elle aujourd’hui :
La théorie du 100ème singe
Le centième singe est une histoire selon laquelle une technique se serait répandue depuis un petit groupe de macaques à toute une population de singes de la même espèce, sans aucun apprentissage. Dans le livre de Ken Keyes, après que les 99 premiers singes aient acquis cette technique par un processus d’apprentissage par imitation…
La recherche de référence, dont est tirée l’histoire, est celle de scientifiques japonais. Ceux-ci étudiaient, en 1952, sur l’île de Koshima, une espèce de macaques. Les scientifiques les nourrissaient de patates douces qu’ils leur jetaient dans le sable.
Or, une femelle de 18 mois, appelée Imo, avait pris pour habitude de les tremper dans l’eau. Elle retirerait ainsi le sable qui les couvrait, avant de les manger. Elle montra cela à sa mère. Puis d’autres en firent autant. Et en quelques années, les scientifiques purent observer que ce nouveau comportement s’était répandu à tous les jeunes singes de l’île, par mimétisme.
Mais le plus surprenant est que ce comportement se serait répandu y compris aux singes des îles avoisinantes. Ce, sans qu’il y ait la moindre transmission visible, et cela au moment où un nombre clé aurait été atteint. C’est ce qui serait à la base d’une nouvelle thèse, controversée, de la « masse critique ».
Le fameux « centième singe » à partir duquel l’espèce entière aurait acquis automatiquement ce nouveau savoir, dans l’histoire.
Une métaphore qui, pour moi, illustre à sa manière la théorie de l’inter-inconscient de Jung.
Et je vous laisse méditer là-dessus et sur l’impact de l’action que chacun peut mener pour… changer nos représentations.