Comparaison est poison !

Nous ne cessons de nous mesurer aux autres.

Si comparer peut, peut-être dans certaines circonstances, nous être utile pour acheter le produit le plus performant, par exemple (selon nos critères toutefois), ou estimer les prix de deux barils de lessive…

comparer deux individus a-t-il un sens ?

A l’instant « t », l’un peut être plus fort que l’autre… mais plus tard, ne pourra-t-il jamais y avoir de retournement de situation ? si l’autre s’entraine, ou que l’un vieillit naturellement…

On dit l’une plus belle que l’autre… mais à quel âge ? à quelle époque ? dans quelle société ? selon quels critères de base ? On voit bien aujourd’hui que les références de la Renaissance ou des papous de Nouvelle-Guinée ne sont pas les mêmes que celles du XXIème siècle.

« Qu’elle est stupide ! » me dis-je en l’écoutant – sous-entendant « je suis plus intelligente, moi ! ». Et me voilà rassurée quand cette part de moi l’affirme. Pour autant, bientôt, quelle catastrophe quand je m’aperçois que je viens de dire une bêtise… aussitôt je me sens nulle, la plus nulle !…

Mais est-on réellement stupide ou intelligent dans l’absolu ? toujours, en tous domaines et en tous temps ?

Celui-ci est plus intelligent ! oui, mais en quelle matière (il est rare d’exceller dans tous les domaines à la fois, non) ? ou sous quelle forme d’intelligence: analytique ? émotionnelle ? artistique ? culturelle ? mémorielle ? technique ? …

Depuis notre enfance, on nous compare les uns aux autres, étiquetant avec un absolutisme sidérant l’un et l’autre, dans nos familles, nos systèmes d’éducation; plaquant par voie de conséquence complexes de supériorité et d’infériorité, car la vie est équilibre, sur les épaules de chacun. Et nous démarrons ainsi notre existence avec notre lot de croyances sur nous même, pas souvent remises en question… tant nous avons accepté de nous laisser ainsi définir « par rapport à … » et par autrui… Puis nous poursuivons, par nous même, cherchant à nous mesurer pour nous rassurer sur notre vraie valeur…

Mais on oublie la relativité et les changements possibles…

En fait, on compare ou est comparé(e) à un instant « t », en fonction d’une référence donnée, sur un aspect particulier et en obérant le côté multi-facettes de chacun…

Avec nos tendances à la généralisation et à l’absolutisme, on ne se rend pas compte que « comparer » n’a aucun sens véritable, ni sur le fond, ni dans la durée…

 

« Si, il est bête ! ça se voit, il était nul à l’école. Et aujourd’hui encore il ne comprend rien à rien … ». Peut-être… mais quelle intelligence quand il est avec ses moutons dans la montagne ! Quelle sensibilité face à la vie. Quel bon sens, quand l’un d’eux est malade ou s’est fracturé une patte ! Tandis que le bon élève en calcul, devenu comptable, s’effarouche dès lors qu’il sort de sa banlieue… comparaison est poison!

 

D’ailleurs, avons-nous tous besoin d’avoir les mêmes qualités et conformités ?

Que feraient les intellectuels s’il n’y avait plus d’agriculteurs pour cultiver le blé ? de boulanger pour préparer le pain ? d’électriciens et de mécaniciens pour aménager ou réparer le four ? de commerçants pour le vendre ? … et les agriculteurs, sans ingénieurs pour leur inventer le tracteur ?

Chacun est indispensable, à sa façon; différent avec ses spécificités propres. Nous avons tous besoin les uns des autres, sans hiérarchie. Et j’ose même dire qu’heureusement nous sommes tous distincts et complémentaires.

 

Selon moi, on compare là où cela me semble rationnellement impossible… Et avec nos mesures de l’un à l’autre, nous créons des idées de supériorité et d’infériorité qui n’ont pas de sens, mais créent tellement de perturbations et mal-être intérieur… ainsi que des guerres… Avec nos mesures de l’un à l’autre, nous créons des idées de supériorité et d’infériorité, là où il n’y a en fait que variétés.

 

Nous sommes juste et simplement différents, y compris vis-à-vis de nous-même : pensez-vous être exactement le/la même qu’il y a 5 ans ? N’avez-vous pas évolué, changé, sur aucun plan ? Ne serait-ce que biologiquement vous vous êtes transformé(e), même si cela ne se voit pas*.

(*) En effet, notre corps est en état de renouvellement permanent de notre naissance à notre mort. Pratiquement tous nos organes, tous nos tissus, toutes nos cellules vont être complètement renouvelées plusieurs fois au long de notre vie, à une fréquence plus ou moins élevée en fonction des cellules.

 

Pour un arbre, quelle importance cela a-t-il d’être grand ou petit ?

Chaque état porte toujours en son sein ses forces et ses faiblesses.

Il y a toujours des avantages à être riche, mais aussi des inconvénients. Être belle n’apporte pas que des bienfaits, idem pour la force, la taille, le caractère…

Acceptez d’être objectif et observez… On idéalise souvent le pré d’à côté, sans véritablement se rappeler qu’1 pièce a toujours 2 faces.

 

Chaque forme qu’adopte l’existence est unique et ceci est vrai à chaque instant.

Rien ni personne n’est ni grand ou petit, supérieur ou inférieur.

Nous sommes, c’est tout.

Tous humains, égaux, et en même temps chacun est unique, donc différent : comme les feuilles d’un arbre magnifique…

Qui sommes-nous donc pour pouvoir décréter que tel ou tel est moins essentiel, et tel autre plus précieux ?

Qui sommes-nous pour comparer ? Avons-nous vraiment conscience de notre place dans l’Univers ?

Comparaison n’est pas raison…

Rendons-nous compte que si nous sommes essentiel à nous-même, ainsi qu’à notre monde de proximité (quelle qu’en soit l’échelle)… le moindre brin d’herbe l’est aussi. Toute naissance et toute disparition transforme le monde …

Avez-vous déjà pris un peu de recul pour regarder d’un peu plus haut ?

Non, encore plus haut !

Regardez-vous du dessus, voyez-vous dans la pièce où vous vous trouvez, puis au-dessus du bâtiment où vous vous trouvez, puis montez pour étendre encore votre champs de vision à votre ville, puis à votre région, puis à votre pays… Continuez, poursuivez ce voyage et voyez le continent sur lequel vous vous situez. Eloignez-vous encore et découvrez la Terre dans son ensemble, prenez encore un peu plus de distance et voyez la lune qui tourne autour du soleil, continuez à prendre du champs et voyez la Terre/la lune tourner autour du soleil. Poursuivez, éloignez vous du système solaire et découvrez l’ensemble de la voie lactée. Eloignez-vous encore et appréhendez les 100 à 200 milliards de galaxies qui composent notre Univers (connu)… Admirez et prenez votre temps.

 

Puis revenez, revenez à la maison…

dirigez-vous vers notre voie lactée, revenez et rapprochez vous de notre système solaire, avancez-vous maintenant en direction de notre belle planète bleue, rapprochez-vous encore en jetant un œil au passage à la lune… Repérez votre continent, et dirigez-vous vers votre pays, votre région en admirant les reliefs… Dirigez-vous vers votre ville, votre quartier, l’endroit où vous vous trouvez, et réintégrez votre place dans cette pièce où vous vous trouvez…

Voilà, vous voilà à votre place.

Comment cela s’est-il passé pour vous ? Avez-vous déjà pu réaliser certaines choses ?

 

Que savons-nous du monde ? Qu’en connaissons-nous véritablement ?

Quand on se rend compte de notre grande ignorance de ce qui est, ici à l’échelle de l’infiniment grand (mais j’aurais pu choisir celle de l’infiniment petit…)… comment pouvons-nous encore prétendre avoir les moyens de comparer chaque forme unique qu’adopte l’existence, une existence si grandiose ?

 

La comparaison, mère de tant de maux sur cette Terre.

Chacun son/ses dons, sa beauté/son charme, sa force, sa taille, sa forme d’intelligence, ses croyances, son évolution…

Chacun son unique expression faisant partie d’un grand Tout.

 

Voilà ma réflexion du jour, et je souhaitais vous la partager.

Peut-être pour que chacun puisse revenir à lui plus en paix, à la préciosité de qu’il est, tel qu’il est, et en lâchant les : « il/elle est plus/moins »…qui ne sont, pour moi, que sources de souffrance…

Centre de Sophrologie Toulouse et Foix : 06.89.60.12.99

Logo Sylvie Ducattillon Sophrologue Toulouse Foix

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4 Comments
  1. jour(s): Camille

    6 décembre 2018

    Un article qui permet de nous rendre compte à quel point la comparaison est présente dans nos vies et qu’elle nous apporte malheureusement, bien souvent, du négatif. Merci Sylvie de nous aider à prendre du recul et à réaliser notre importance 🙂

    • jour(s): admin

      7 décembre 2018

      Merci Camille

  2. jour(s): Julie

    30 décembre 2018

    De belles paroles qui réchauffent le cœur et qui font du bien! Bonne continuation Sylvie ❤️

    • jour(s): admin

      31 décembre 2018

      Merci Julie

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