Avant chaque émotion, il y a une pensée. Et avant chaque pensée, il y a une qualité d’énergie, un état d’être. Je voudrais vous parler de l’intérêt de prendre soin de son niveau d’énergie…
Je prends souvent cet exemple du quotidien pour illustrer mon propos :
- Je rentre du travail en pleine forme, j’ai passé une excellente journée. Je suis heureuse de rentrer et de retrouver ma famille. A peine rentrée, je découvre tout un tas de trucs qui trainent partout…
« Bon, ce n’est pas très grave ! ». Je prends du recul. Je suis en forme. Je ramasse tout ça très vite parce que j’ai envie de me libérer la vue ou… je décide de demander gentiment à chacun de bien vouloir débarrasser ses affaires d’ici ce soir.
Je prépare un bon repas et je passe une excellente soirée en famille, même si je n’omets pas de leur exprimer, très posément et calmement, que cela me ferait vraiment plaisir si, dans les lieux communs, chacun prenait en charge le rangement de ses affaires.
- Maintenant, je rentre du travail, fatiguée. Je me sens vidée, mal dans ma peau. A peine rentrée, je découvre tout un tas de trucs qui trainent partout…
Et ça me fait exploser ! J’en ai marre : « On me prend vraiment pour la bonne ici ! ». La colère monte. Je peste, je râle. Les cris éclatent au travers la maison.
Et je passe finalement une mauvaise soirée, en me sentant bien seule…
En fonction de l’état énergétique dans lequel nous nous trouvons, nous n’appréhendons pas un évènement de la même façon.
Quid de notre niveau d’énergie…?
Le regard que nous portons, les idées qui nous passent dans la tête sont en lien avec la qualité de l’énergie que nous portons. Et ces pensées engendrent alors l’émotion qui leur correspond.
Or c’est à nous seul/e que revient la responsabilité de prendre en charge la qualité de cette énergie qui nous habite.
Et j’en viens maintenant, si vous en êtes d’accord, à notre actualité du moment.
Plus nous allons œuvrer à retrouver notre paix intérieure, plus nous allons pouvoir appréhender la période actuelle, le confinement, avec du recul, plus sereinement, et peut-être même l’envisager comme une occasion, une invitation au retournement vers Soi pour retrouver la liberté, la vraie.
Comme l’a dit Nelson Mandela : « J’ai découvert que l’on pouvait supporter l’insupportable si l’on gardait le moral, même quand le corps souffrait. » Bien sûr, il ne s’agit pas là d’un but mais d’observer combien un certain état d’être peut être porteur.
La paix intérieure et profonde rend fort. En revanche, la peur et la colère nous rendent, à l’inverse, très malléables, manipulables.
Dans nombre de textes anciens il est fait allusion au voyage intérieur, celui-là même qui consiste à quitter l’esclavage dans lequel nous plonge notre état d’ignorance et d’inconscience, toujours en proie à la dualité et à la guerre.
Les véritables changements s’opèrent depuis l’intérieur.
Le monde extérieur est un miroir. Sans doute, ici, le reflet de notre intérieur collectif…
Au-delà du décorum, au-delà de savoir d’où cela vient ? provoqué par qui ? pourquoi ?… au-delà de l’extérieur qui continue à nous perdre dans ses méandres et ne conduit bien souvent qu’à la colère et/ou la peur, peut-être est-il vraiment temps de venir prendre soin de notre qualité d’être.
Ce que nous traversons peut être considéré comme une opportunité ou un gouffre.
Nous pouvons passer notre temps à râler, à nous repaitre d’informations diverses et variées, dans la nervosité, l’angoisse, la colère ou le pessimisme…
Ou… utiliser ce temps pour repenser la vie, prendre soin de nous, de notre qualité énergétique et des autres, et faire le monde plus beau autour de nous, où que l’on soit. Un sourire n’illumine-t-il pas une journée ?
Bien sûr il y a ceux qui voient, et ceux souffrent plus directement. Je renvoie ceux-là à la résistance pacifique, Gandhi nous ayant montré que « le plus grand courage est de résister au mal en refusant d’imiter le méchant« . Non-violence et Sagesse sont véritablement supérieures à la violence, animale.
Agissons pour notre niveau d’énergie…En prenant soin de nous, nous prenons soin du tout. Ne s’agit-il pas là d’une véritable stratégie de résistance et d’élévation ?
Je vous laisse méditer sur le sujet …
lvie Ducattillon
