Laurent Gounelle a écrit, reprenant ainsi les mots d’Albert Einstein, que le hasard est le chemin qu’emprunte Dieu pour passer incognito.
Chacun a sa propre idée du hasard.
Le dictionnaire le définit comme la cause d’événements fortuits ou inexplicables. Il se révèle souvent sous forme de coïncidences improbables, il engendre des événements imprédictibles qui semblent se libérer des lois…
« Hasard, nous dit le Larousse, circonstance de caractère imprévu ou imprévisible dont les effets peuvent être favorables ou défavorables pour quelqu’un. »
Mais alors que dire d’une éclipse du Soleil ?
Ce phénomène est longtemps resté un événement aléatoire, imprévu et imprévisible, voire même supposé maléfique.
Puis il a été possible de le comprendre, enfin de calculer exactement de telles occurrences.Et ce qui était hasard s’est soumis à une loi.
Ainsi ce que l’on comprend ne relève alors plus du hasard…
Mais venons observer un autre hasard, si vous le voulez bien, celui de la mécanique quantique.
Un électron traverse le trou d’une paroi, émerge et vient se projeter en un point sur l’écran situé juste en face de l’orifice.
Puis entre en jeu un deuxième électron. Strictement identique et projeté à l’identique il aboutit, lui, en un tout autre point !?
Il semble bien difficile, à l’heure actuelle, de prédire où l’électron atterrira.
Sa trajectoire semble répondre au plus pur des hasards…
Actuellement on ne voit plus la nature, à l’échelle de l’infiniment petit, de façon strictement déterministe mais probabiliste. C’est ce qui fit dire à Einstein : « Je ne peux croire en un Dieu qui joue aux dés avec le monde. »
Certaines spéculations laissent à penser que l’intention de l’observateur et son énergie influent sur la trajectoire de l’électron.
Alors est-ce que le hasard existe vraiment ou pas ?
« Le hasard n’est qu’une illusion. » écrit Guillaume Nicoulaud, économiste blogueur « Nous vivons dans un monde déterministe, mais nous vivons aussi dans un monde infiniment complexe dans lequel, bien souvent, les liens de causalité nous échappent. »
Et nous ne pouvons le nier, nous concluons, à longueur de journée, mais sans savoir vraiment. Car, que savons-nous en réalité ?
Notre cerveau fabrique des tas d’idées, fausses le plus souvent, qui nous font voir beaucoup trop de hasards.
Mais prenons encore un autre exemple, quelle est pour vous la probabilité pour que 2 individus soient nés le même jour au sein d’une classe de 23 élèves ?
Sans réfléchir, moi j’étais tentée de dire que c’était peu probable… Et bien, pourtant, il y aurait une chance sur deux pour que cela se produise !
Incroyable, non ?
De même, de nombreux événements sont associés au hasard et à la chance.
La réussite d’un milliardaire est difficilement envisagée sans qu’on y introduise une part de chance. De la même façon, on dira toujours d’un gagnant au loto qu’il a été chanceux !
Nous avons construit un monde déterministe. Mais, en réalité, il est si complexe et si peu ou mal connu, qu’il est difficile d’en voir toutes les causalités. Et c’est ainsi que le monde semble être imprévisible à nos yeux.
Et réalisons que, sans hasard ni chance, nous pouvons alors être de vrais acteurs !
En effet, ne pas croire au hasard, c’est croire que chaque conséquence a une cause.
Alors nous ne subissons plus les aléas de la chance ou de l’infortune, mais nous devenons responsables de la trajectoire de l’électron, de nos succès, et… de nos échecs aussi !
C’est cette grande responsabilité qui effraye le plus souvent !
Nombreux sont ceux qui préfèreront que ce soit la faute de l’autre, ou celle de la malchance ou encore celle du hasard.
Au risque de choquer, tout est toujours parfait dans nos vies et est porteur de sens.
Et certaines pratiques, comme celle de la sophrologie authentique, nous aide à mieux l’appréhender.
lvie Ducattillon
