Un titre bien surprenant ou provocateur pour beaucoup.

Car une crise, bien sûr, c’est souvent difficile et douloureux à vivre, voire très douloureux.

Mais une crise est toujours là pour nous aider à tourner une page.

Et c’est à nous d’ouvrir grand les yeux pour venir regarder ce qu’elle a à nous montrer.

La crise de la vache folle, par exemple, a trouvé son origine dans l’utilisation de farines animales, obtenues à partir de carcasses, de cadavres d’animaux, pour l’alimentation des bovins, animaux herbivores par nature.

Est alors apparue l’ESB, connue sous le nom de « maladie de la vache folle ». Un terme qui vient évoquer les symptômes présentés par l’animal en phase terminale de la maladie : perte d’équilibre, troubles du comportement (nervosité, agressivité), hyperexcitabilité (au bruit, au toucher, à la lumière), anomalies de locomotion (démarche vacillante) …

Une crise pour nous convier à ouvrir les yeux sur notre façon de traiter le monde animal, avec lequel nous sommes pourtant interdépendants.

Vaches en montagne

La crise climatique s’aggrave…

Le réchauffement global des températures et la transformation du climat modifient les équilibres. Les calottes glaciaires fondent, les catastrophes naturelles se font plus fréquentes et plus intenses… Les écosystèmes sont touchés. Et les réfugiés climatiques sont une réalité actuelle.

Pour certains, le changement climatique est un phénomène naturel, normal et cyclique.

Pour d’autres ce sont les émissions de gaz à effet de serre qui ne cessent d’augmenter sous la pression de nos activités humaines et qui sont la cause ou favorisent l’accélération naturelle.

Quoiqu’il en soit, tout indique qu’il nous faut évoluer.

En revanche, personne ne peut remettre en cause l’augmentation de la pollution des eaux, de l’atmosphère, de la terre, ni la crise des déchets qui commencent à nous submerger…

Et cela nous éveille à l’impact de nos actions, de nos consommations effrénées, à l’interdépendance des régions et des hommes.

Fonte de la banquise

J’aurais pu prendre mille autres exemples…

Tout cela nous montre combien nous sommes résistants au changement. Nous ignorons le respect, maltraitant le vivant, les animaux, notre planète, à commencer par nous-mêmes…

Ce sont des leçons précieuses que nous pointent ces crises, mais qu’en faisons-nous concrètement, au-delà de notre réaction du moment ?

Changeons-nous vraiment ou reprenons-nous notre vie d’avant ?

Chacun, à notre échelle, il nous est possible de faire quelque chose. Cela commence déjà par nous.

Mais puisqu’il semble que nous ne réagissions pas ou pas beaucoup, la Vie nous interpelle à nouveau.

Et voilà qu’arrive cette nouvelle crise que nous traversons actuellement : celle de la Covid 19. Elle nous montre déjà à quel point nous ne sommes pas tous égaux pour faire face.

Nous nous rendons compte que certains bénéficient de moyens externes : un jardin, un environnement plaisant, des voisins sympas… qui leur permettent de passer les moments de confinement avec plus d’aisance que d’autres.

Et puis il y a ceux qui disposent de ressources internes, qui se retrouvent avec plaisir en leur seule compagnie, qui aiment réfléchir, lire, dessiner, écrire, méditer… Et même si cela ne peut pas être éternel, ils peuvent passer avec plus facilité cette période.

Mais il y a aussi ceux qui sont beaucoup moins bien équipés pour accueillir et appréhender toutes les restrictions actuelles…

Tous ceux qui étaient notoirement tournés sur l’extérieur : les sorties, les interactions, … et qui souffrent beaucoup du confinement, devant subitement faire face à eux-mêmes.

Cette crise semble nous montrer combien il est important d’apprendre à travailler sur notre équilibre intérieur/extérieur.

Ce temps particulier où les regroupements et les rencontres sont limités, nous amène peut-être à apprécier d’autant plus ceux qui sont autour de nous. A percevoir combien les relations, les échanges sont précieux. Cela peut nous conduire à goûter plus en conscience notre plaisir d’être en compagnie.

Et il nous amène, tout à la fois, à réaliser que pour partager et nous exprimer avec intégrité et détente, nous devons être plus en lien d’abord avec ce que nous vivons et sommes vraiment en profondeur.

Paquerettes

Pas tous égaux non plus face à la maladie qui touche plus intensément les plus âgés, les plus fragiles sur le plan physique ou psychologique, … ceux dont le système immunitaire était déjà bien affaibli.

Tiens, cela me fait penser subitement à l’histoire des 3 petits cochons, où celui qui n’a pas su se bâtir une santé suffisamment solide voit sa maison de fétus de paille s’envoler ou celle en bois s’effondrer…

Et quels enseignements pouvons-nous tirer lorsque nous observons la situation et les conditions d’accès aux vaccins? Lorsque nous apprenons que, dans cette guerre des vaccins, les pays les plus riches tirant la couverture à eux, seuls 3% des vaccins arrivent jusqu’en Afrique ?

Croyons-nous encore que nous pouvons vraiment cloisonner le monde ?

La situation actuelle nous montre également combien nous sommes, dans cette partie du globe, très dépendants de notre « petit » confort, et combien nous nous sentons vite perturbés dès que nous le perdons.

Nous avons pris des habitudes de vie qui nous « fragilisent » et nous ont rendu moins résistants face à la frustration, à la patience…

Ne serait-on pas tous devenus un peu trop « douillets » et vite insatisfaits dès que la vie vient nous bousculer un peu ?

N’avons-nous pas perdu un peu de la notion de la « rudesse qui polit » ?

Cristaux

De toute crise nous pouvons tirer du précieux, à condition bien sûr que l’on ait, pour cela, un minimum de forces et de ressources nécessaires.

Car il est bien évident que celui qui se trouve happé au cœur de la tourmente aura plus de difficultés. Que celui qui est déjà très affaibli, voire au bout du rouleau, basculera plus facilement dans l’incompréhension.

Notre monde a pris l’habitude de chercher ses réponses à l’extérieur.

Lorsque nous allons mal, nous nous payons quelque chose pour nous apaiser…

Nous nous sentons seul/e et vide, alors nous nous jetons sur un écran ou les réseaux sociaux…

Nous n’allons que peu souvent puiser à l’intérieur de nous pour répondre aux difficultés que la vie place sur notre chemin.

Pour la plupart, nous sommes bien plus prompts à acheter les solutions faciles qui nous sont vendues.

S’il est simple de se relier à soi, ce n’est pour autant pas si facile, surtout si on a toujours eu l’habitude de se fuir… Car alors nous allons faire face à tout ce qui n’est pas réglé en nous : nos malheurs, nos blessures, nos douleurs, nos incompréhensions…

Et on ne peut pas s’en débarrasser en les niant ou en les fuyant.

C’est une nécessité quotidienne que de venir à leur rencontre. Et l’on voit bien que de plus en plus nombreux sont ceux qui en comprennent l’importance. Ceux qui tirent profit de leur temps de méditation, de sophrologie et de meilleure connaissance de soi.

Jeune femme en meditation

Cette crise actuelle nous met face à l’importance de faire le tri à l’intérieur de nous et de nos vies. Elle nous conduit à reconsidérer ce qui est juste et important pour nous.

Nous sommes dans une société qui nous pousse à l’urgence. Urgence d’aller vite travailler, de faire vite les courses, de vite manger, de vite nous occuper des enfants, de vite remplir ces documents administratifs et régler ces factures… Et si nous ne le faisons pas, nous aurons des ennuis !!!

Alors, du coup, nous nous détournons de l’important si nourrissant… De ce temps qui nous semble si inutile, à nous poser, à regarder les nuages, à écouter les messages de notre corps, à rire, à peindre, à jouer avec nos enfants…

Et si nous ne le faisons pas, ici nous ne serons pas « punis », mais notre vie se videra de son sens.

Ainsi, toute crise nous pousse à ouvrir les yeux.

Mais pour en tirer la substantifique moelle, c’est à nous de prendre un peu de recul pour venir rechercher ce qu’elle veut nous montrer; à chacun son apprentissage personnel et collectif.

Chaque crise peut nous faire évoluer dans notre rapport à nous-même et au monde.

Il ne tient qu’à nous !

C’est pour autant une liberté et une position individuelles, mais qui prendront corps dans le collectif.

Alors, puissons-nous être de plus en plus nombreux a avoir la bonne volonté de nous ouvrir…

Syvie Ducattillon Sophrologue à Toulouse et à Foix

SyLogo Sylvie Ducattillon Sophrologue Toulouse et Foixlvie Ducattillon

Sophrologue et Psychothérapeute, une double compétence pour mieux vous accompagner

06.89.60.12.99 – à Toulouse, à Foix et en ligne

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