Sophrologie et Santé physique

Respirer !

le
10 décembre 2015

La respiration: un besoin vital…

L’Être humain peut rester quelques jours sans boire, plusieurs semaines sans manger, en revanche s’il cesse de respirer durant plus de quelques minutes, il meurt… ! Pourtant c’est à peine si nous y faisons attention.

Pour ceux qui connaissent le Bien Être, pour les sportifs, pour les chanteurs, pour les professionnels de la gestion de stress,… respirer prend toute sa dimension : respirer est la fonction vitale par excellence !

Déjà, les Grecs considéraient la respiration comme le médiateur de l’âme au corps, et nommaient la technique spirituelle supérieure de l’Inde non pas « yoga » mais « sagesse du souffle ». Pour les mystiques indiens ou les lettrés chinois c’est chose connue depuis cinq mille ans : avec la lumière, l’air est une source essentielle d’énergie.

Et si les yogis le savent depuis des millénaires, les scientifiques eux le démontrent aujourd’hui : pour gagner la paix du corps et du cœur, il n’y a qu’à… respirer ! En profondeur, lentement, et en conscience. Il est donc possible d’augmenter considérablement notre énergie si nous respirons correctement.

Les bienfaits sur le corps

Une bonne respiration agit directement sur notre santé : la respiration est un processus physiologique permettant d’approvisionner l’organisme en oxygène et de le libérer du dioxyde de carbone.
Cet oxygène nourrit les globules rouges du sang qui le distribuent à son tour dans nos organes et nos tissus. Donc, mieux nous respirons, et mieux nous nourrissons notre organisme ! D’ailleurs, notre cerveau, organe fragile, a des besoins en oxygène considérables : il consomme plus de 20% de nos apports (ce qui est énorme comparé à son poids qui n’est que de 2% de celui du corps).
De plus, une bonne respiration agit sur: la régulation du système cardio-vasculaire, l’abaissement de la tension artérielle, le renforcement des défenses immunitaires, le rééquilibrage de l’acidité sanguine,… la liste de ses bienfaits est impressionnante.

Parmi les techniques de respiration connues le psychiatre David Servan-Schreiber avait souligné les bienfaits de « la cohérence cardiaque » : une pratique permettant de coordonner respiration et activité cardiaque. Il cite différentes études scientifiques dont celle menée aux États-Unis auprès de cadres de grandes entreprises: « Sur le plan physique, un mois après l’enseignement sur la cohérence cardiaque, leur tension artérielle avait baissé autant que s’ils avaient perdu dix kilos et deux fois plus qu’avec un régime sans sel. Une autre étude suggère aussi une nette amélioration de l’équilibre hormonal : après un mois de pratique, au rythme de trente minutes par jour, cinq jours par semaine, le taux de DHEA, l’hormone de “jouvence”, voit son niveau moyen augmenter de 100 %. »

Les deux mouvements de la respiration…

L’inspiration et l’expiration, sont contrôlés par le système nerveux autonome. Respirer est donc une fonction inconsciente (bien heureusement, nous n’avons pas à y penser à chaque instant; nous pouvons ainsi dormir tranquillement sur nos deux oreilles!) qui s’adapte par ailleurs aux besoins de l’organisme suivant son effort.
Or, la respiration est aussi la seule fonction vitale dépendante du système neurovégétatif que l’homme puisse maîtriser. En effet, l’inspiration est permise par la contraction de certains muscles (le diaphragme, les muscles intercostaux) qui induit une dépression dans le poumon et favorise l’entrée d’air. L’expiration correspond, elle, au relâchement de ces muscles et à la sortie de l’air des poumons. Ce sont sur ces muscles que nous pouvons exercer notre contrôle qui, à force d’entrainement, reprendront une souplesse qui s’inscrira ensuite dans le mouvement inconscient.

Les bienfaits sur le cœur

Le contrôle de notre respiration et les pratiques de respiration profonde peuvent effectivement améliorer la variabilité cardiaque chez un sujet en bonne santé.
En mesurant le pouls, on se rend compte que l’intervalle entre deux battements de cœur n’est pas constant : le cœur accélère et ralentit en permanence, ajustant son activité en temps réel aux besoins de l’organisme.
La variabilité cardiaque est donc cette capacité qu’a le cœur à accélérer et à ralentir sous l’effet des changements de l’environnement. L’amplitude de la variabilité cardiaque est le témoin de notre capacité d’adaptation : plus cette amplitude est élevée, meilleure est la santé. Inversement, une variabilité faible (donc des battements rapides) est liée à un plus grand risque d’infarctus.
La cohérence cardiaque est un état particulier de la variabilité cardiaque induit par la respiration qui entraîne une augmentation de l’amplitude, par synchronisation nous l’avons vu.

La résonance cardiaque est un état particulier de la cohérence cardiaque obtenu en respirant consciemment, de façon ample, à la fréquence de 6 fois par minute : les effets bénéfiques sont amplifiés et maximum de cette façon.

Ainsi sophrologie et respiration profonde sont-elles de plus en plus utilisées dans les centres de rééducation cardiaque.

Bienfaits psychologiques

Participant à la régulation du système nerveux, de la circulation sanguine, la fonction respiratoire est capitale d’un point de vue physiologique.
Mais d’’un point de vue psychologique, la relation entre respiration et état émotionnel n’est plus à démontrer non plus : nos pensées, nos émotions influent sur  notre respiration et notre respiration influe sur notre vie psychique.

Il s’agit juste de s’observer

Tandis que nous pouvons vérifier la respiration abdominale du nourrisson; à peine le niveau d’angoisse s’élève t-il que la fréquence respiratoire s’accélère. La ventilation devient rapide et superficielle, c’est ce que l’on appelle une polypnée. Elle a pour conséquence d’aggraver la situation en majorant les symptômes anxieux (rythme cardiaque accéléré, sueurs, tremblements…).

Les tensions, le stress, le toujours plus, toujours plus vite, les émotions (la colère, la peur, l’envie, la rancœur,…), les «blessures non résolues»… contractent les muscles qui bloquent notre respiration. L’éducation : »arrête de souffler », « rentre ton ventre », « ne pleure pas »,… le sport mal enseigné,… contribuent également à modifier notre respiration naturelle et profonde : d’abdominale, elle devient haute, thoracique et superficielle. Un manque de tonus en découle lié, entre autres, à une mauvaise oxygénation de l’organisme et une élimination insuffisante des déchets gazeux.

A l’inverse, pour se détendre, se calmer, rien de tel que s’allonger et prendre le temps de respirer amplement en gonflant le ventre à l’inspir, puis en le rentrant sur l’expir.

Il parait donc important d’apprendre (de réapprendre) à bien respirer. En vous initiant vous pourrez, vous aussi, retrouver énergie et maîtrise de vos émotions, vous pourrez retrouver le calme dans les moments de stress. Voilà pourquoi la respiration est si importante en sophrologie et pourquoi elle est toujours intégrée aux techniques de gestion du stress.

Emplir ses poumons d’air pour l’expulser ensuite ne suffit pas à définir une bonne respiration. Nous effectuons en moyenne 15 000 respirations par jour : cela ne vaut-il pas la peine d’en effectuer une partie amplement et en pleine conscience afin de profiter pleinement de ses bienfaits ?

La sophrologie offre une large place à la respiration. Je vous invite à venir pratiquer, ainsi vous pourrez apprendre différentes techniques simples de respiration, outil de base qui permet de se calmer, de gérer son stress, mais aussi de se dynamiser, pour acquérir ainsi toujours plus de Mieux Être.

Soufflez…. Inspirez

Sylvie Ducattillon

Sophrologue et Psychothérapeute, une double compétence pour mieux vous accompagner

06.89.60.12.99 – à Toulouse et Foix

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