La métaphore
Métaphore… du latin metaphora, terme lui-même issu du grec μεταφορά qui signifie « transport », elle n’est ni plus ni moins qu’une figure de style basée sur l’analogie. Ainsi permet-elle de véhiculer une idée, un concept en employant des images, des symboles qui permettent de s’exprimer de façon peut-être plus poétique, tout en touchant une facette plus « sensible » de nous-même.
La métaphore est une figure de style très ancienne issue de la rhétorique antique. Aristote, dans sa Poétique, la citait déjà comme l’un des principaux procédés de langage. Par la comparaison, le parallèle établi permet souvent d’appréhender des notions, parfois complexes, en les rendant plus concrètes, plus explicites et donc plus « assimilables ».
Personnellement j’apprécie beaucoup les métaphores, car elles font souvent « chanter », vibrer mon âme d’enfant…
En voici une aujourd’hui que je vous partage.
L’auteur
Je la tiens d’Olivier Clerc que j’ai eu l’opportunité de croiser en tant que participante à l’un de ses stages. Ce dernier est un écrivain, formateur et conférencier franco-suisse. Traducteur de formation, spécialiste du pardon, il est également passionné de spiritualité. A travers ses livres et ses interventions en public, il s’est construit une réputation de pédagogue hors pair en utilisant un langage riche en images et métaphores qui rendent plus facilement compréhensibles les idées transmises.
Histoire du jour
Pour venir au monde l’oisillon doit percer sa coquille de son bec, le futur papillon doit déchirer son cocon en s’efforçant de déployer les ailes, la tige doit percer l’enveloppe de la graine, et parfois même aussi une couche de terre durcie par l’hiver…
En nous et autour de nous, la vie n’avance pas que de manière lente et progressive. Il y a aussi des moments de rupture radicale et soudaine, où l’ancien doit céder et mourir pour permettre au nouveau de naître. La violence, ou du moins des rapports de force aigus, fait partie intrinsèque du vivant.
Il faut que la coquille soit dure pour que l’oisillon s’y développe en sécurité ! Mais, par ailleurs, sa résistance sera l’ « épreuve » à passer qui garantira qu’il est apte à vivre… C’est tout aussi vrai pour le papillon : c’est en déchirant son cocon étroitement tissé qu’il acquiert sa capacité à voler.
Un certain idéalisme « nouille-age » voudrait nous faire croire que tout peut (ou même doit !) toujours se passer dans la douceur. Mais, c’est ignorer comment œuvre la Vie elle-même. Dans notre évolution personnelle, dans notre vie intérieure, il y a parfois des « combats » à remporter, des « coquilles » à briser, pour que se déploient nos ailes.
Alors, avant de maudire un obstacle, une épreuve ou une difficulté, demandons-nous si elle n’a pas été mise sur notre route pour éveiller en nous quelque chose que nous ne pourrions faire grandir ou découvrir autrement…
Je rajoute pour ma part…
Oui, les choses peuvent être faciles. Et lorsque nous sommes en phase avec la Vie en nous, l’Intelligence de Vie en nous, alors c’est comme si un grand tapis rouge se déroulait sous nos pieds…
Toutefois, avant de connaître cet état d’alignement, d’ailleurs le plus souvent en mode « courant alternatif », il nous faut apprendre l’effort, la patience, le courage, la persévérance… qui nous permettent de revenir à nous, de prendre du recul face aux incompréhensions et l’ignorance de notre part « apprise », de notre personnalité. Et il est alors généralement nécessaire d’apprendre à nous positionner intérieurement contre des apprentissages erronés, des habitudes, des résistances, et de cadrer certaines parts de nous…
