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Noël et les fêtes approchent… période très paradoxale, s’il en est

le
18 décembre 2018

Noël et les fêtes approchent…

A Noël aujourd’hui, il y a ceux qui profitent…

C’est le plus souvent une grande joie pour les enfants de participer aux préparatifs d’une fête et, en particulier, de celle de Noël. C’est à l’occasion de cette célébration qu’a lieu la distribution de cadeaux : alors imaginez l’excitation et la joie que cela représente pour eux ! … ou rappelez-vous ce que cela pouvait peut-être représenter pour vous à l’époque.

Noël, c’est toute une ambiance !

Des lumières, des décorations chaleureuses, des odeurs… qui nous plongent dans la « magie », qui nous replongent avec bonheur (parfois nostalgie) dans nos souvenirs d’enfance.

Les enfants sont excités, émerveillés, tellement heureux que Noël soit bientôt là.

Les parents, les grands-parents s’affairent, heureux à l’idée de rassembler leur famille autour d’eux et de faire plaisir…

Un moment très attendu par les plus petits, mais aussi les grands qui ont réussi à garder une part d’enfant en eux et à s’émerveiller.

mais aussi ceux qui stressent…

Au-delà de toute signification religieuse, Noël est un symbole : celui d’un moment de fête partagé en famille, en quelque sorte une fin d’année qui s’achève en beauté. Mais du coup, pour certains, il faut à tout prix partager sa joie, vivre des moments d’exception et mettre les petits plats dans les grands. Une pression terrible au bonheur s’installe, exacerbée bien sûr par les médias et leur perfectionnisme de surface imposé.

Ainsi, pour nombre de personnes, les fêtes de fin d’année correspondent-elles à une période très chargée, avec son lot de questions : Comment être en forme pour aborder sereinement les fêtes ? Quels cadeaux offrir aux membres de sa famille ? Comment passer un moment magique lors du réveillon ? Quel repas préparer ?… Et elles déploient énergie et attention pour apporter un soin tout particulier à cet événement qu’elles veulent plus beau et accueillant que d’habitude.

Ainsi l’approche de ces fêtes peut-elle constituer une vraie source de stress…

et puis les « blessés »…

Au-delà, elles peuvent aussi être synonyme de tensions, liées, entre autres, aux relations familiales qu’elles supposent.

Pour certaines familles, parfois très éparpillées, ce sera l’occasion de se retrouver pour partager un moment. Mais ce « rituel de fête » peut ne reposer que sur le poids de la pression sociale et sonner comme « une obligation » : une obligation de faire plaisir, d’offrir, de paraitre heureux, d’être ensemble quand on n’en a pas forcément envie…

Dans de nombreuses familles les fêtes, et tout particulièrement Noël, supposent de faire des concessions, des trêves pour ne pas gâcher cette « belle fête » où tout le monde apparaît beau et gentil. Il y a comme une obligation de faire semblant d’apprécier, de dire que l’on passe un bon moment, de faire comme si de rien n’était, pour ne pas raviver les tensions, les rancœurs. Car la famille reste un lieu où se réactivent régulièrement conflits, frustrations et problématiques diverses, parfois même totalement souterraines et inscrites dans les non-dits depuis si longtemps…

Ainsi peut-on se sentir bien seul au milieu de toutes ces décorations et ce déploiement de démonstrations ; le paradoxe résidant ici dans le fait de se regrouper, se retrouver pour partager un évènement sensé être joyeux et léger, tout en supportant ceux que l’on n’a pas envie de voir et/ou pour éviter de se retrouver seul alors que les autres, se dit-on, sont en famille, heureux tous ensemble…

En réalité, bien peu osent vraiment partager ce qu’ils ressentent profondément…

 

Et puis il y a ceux qui sont seuls effectivement, pour de multiples raisons, et qui, même s’ils le souhaitent, n’ont trouvé personne avec qui partager ces moments festifs.

Ici aussi ces périodes peuvent raviver blessures et sentiments de solitude, voire d’abandon, ou encore de rejet…

 

 

 

et les frustrés…

Et puis, Noël et ses myriades de cadeaux et de festivités en tous genres nous renvoie également à nos moyens financiers, mais surtout à ceux que l’on n’a pas ou pas assez, pour gâter, comme on le souhaiterait, proches et enfants… générant alors envies et frustrations…

Fête familiale, populaire, ou chrétienne, Noël semble être devenu pour une part une grand-messe du capitalisme consumériste… laissant derrière elle nombre de personnes qui peuvent se sentir exclues… La crise sociale que nous traversons actuellement nous le rappelle encore, au-delà de la question des sans-abris ou des émigrés qui se multiplient…

Enfin, Noël se révèle aussi une période de surconsommation et d’autres encore voient cette fête comme une occasion de plus de gaspillages en tous genres : alimentaires, cadeaux superflus et/ou inutiles, papiers cadeaux… tous néfastes pour notre planète… Ce matin, j’écoutais un nouveau reportage soulignant la surpêche de certaines espèces, un fait pouvant nous interpeller quant à l’avenir devant tant de perte de sens…

 

Ainsi, certains en viennent-ils à détester les fêtes de Noël, se sentant prisonniers d’une fête commerciale qui les contraint à jouer les familles parfaites, à échanger des cadeaux parfois pleins d’hypocrisie mais vides de sens, ne se retrouvant plus par plaisir mais par tradition, presque par obligation, dans une débauche de consommation qui ne les nourrit pas ou plus…

Mais finalement Noël, c’est quoi ?

Au commencement c’est une fête chrétienne, liée à la naissance de Jésus. Indépendamment de ce que chacun peut penser ou croire, cette naissance a marqué, et marque encore, notre culture française. Et même si le jour exact de la naissance de Jésus n’est pas connu de façon précise (c’est le pape Julien, en 350, qui la fixa au 25 décembre), cette date scande quoiqu’il en soit notre calendrier sociétal.

De fête religieuse, Noël est devenu, au fil des siècles, une fête familiale, moment privilégié pour se rassembler en famille, toutes générations confondues; contribuant à se créer des souvenirs communs et entretenir le sentiment d’appartenance à une famille.

Au cours du XX siècle Noël connait une évolution marquante avec la place grandissante des enfants dans les familles et tourne à la « fête pour enfants »: nuit magique où leurs vœux les plus chers sont exaucés ! Ce qui a d’ailleurs sans doute concouru à renforcer le fait que cette fête s’enfonce dans des logiques commerciales…

Assurément, il semble que nous ayons progressivement, du moins pour certains, perdu la magie et le sens de Noël… et ne soyons plus capables de la transmettre autour de nous…

Paradoxalement ce temps de fête qui devrait être celui du repos, du partage et de l’amour, s’est-il progressivement, pour beaucoup d’entre nous, et avec une formidable habileté inconsciente, transformé en toutes sortes d’obligations là où il n’y en a pas.

Préparons autrement les fêtes de fin d’année

Mais peut-être pouvons nous revoir les choses : et si nous commencions à nous montrer plus vrais avec nous-mêmes ?… sans laisser le poids de l’extérieur peser sur nous, sans se soucier des regards extérieurs, ou encore vouloir imiter ce qui se passe à côté…

Pleinement authentiques, nous ferions sans doute des choix différents : nous choisirions peut-être autrement les personnes avec qui nous souhaitons vraiment passer du temps durant cette période, des personnes qui nous invitent à l’ouverture du cœur tel que nous avons le goût de le vivre. Plus vrais, nous oserions dire « non » plus souvent à ce qui ne nous tente pas vraiment. Nous écouterions davantage notre éventuel besoin de repos ou de plein air, celui que réclame notre corps. Nous arrêterions de courir, quand la joie n’y est pas, d’une place à l’autre et de faire tant d’excès en quelques jours…

 

Et si notre meilleur cadeau était simplement notre présence ?

A commencer d’abord par notre présence à nous même, en conscience, pour être plus à l’écoute de nos besoins de fond, et suffisamment dans l’amour de nous pour y répondre… mais pas seulement de la façon que nous voulons absolument et qui ne se propose pas, mais de la manière qui s’offre autrement à nous si on veut bien y réfléchir un peu.

Apprendre à être sa/son meilleur(e) ami(e).

 

Alors davantage nourris et riches de l’intérieur, nous serions à même d’être plus vrais vis-à-vis de l’extérieur, vis à vis d’autrui, pour leur faire cadeau de notre vraie présence.

Nous pourrions, à la place de ce besoin inutile de contrôle et de perfection, placer plutôt notre attention à créer de la magie dans nos actions et dans nos relations, à poser ce petit geste qui fait toute la différence, à offrir ce sourire sincère et gratuit, à écrire un petit mot plein de reconnaissance et de tendresse, à accorder des moments de partage profonds et authentiques, de jeu et d’écoute à nos enfants (et pas seulement à Noël d’ailleurs) à ceux qui nous entourent, plutôt qu’à trouver le cadeau parfait…

Nous pourrions, en lieu et place de conversations superficielles, apprendre à mieux nous connaître (y compris les personnes que l’on croit connaître depuis longtemps), avec une écoute différente… dans une ambiance spontanée, ouverte et chaleureuse…

 

Que croyez-vous que les gens vont retenir : la propreté de votre maison ?

les repas gargantuesques ? les cadeaux… ? ou la chaleur vraie du moment, le plaisir, les partages, les fous rires, l’amour dispensé, les émotions touchantes ?

Nos plus beaux souvenirs sont-ils liés à un objet ? ou à la magie d’un moment partagé avec cœur ?

 

Et pour ceux qui pensent être vraiment seuls, ne vous isolez pas… blessés pareillement, d’autres peuvent vivre la même chose que vous… Dépassons les clichés du : « tout le monde est en famille et pas moi » pour nous occuper de notre besoin, contacter des amis, des associations…  et se retrouver pour s’offrir un bon moment ensemble. Louons une bonne vidéo, un bon livre qui nous fait plaisir pour passer ainsi un agréable moment. Profitons de cette période pour faire un voyage… Améliorons notre ordinaire avec un bon gâteau fait avec amour, ou encore participons à une œuvre caritative avec d’autres…

Les fêtes, si on veut bien faire évoluer notre regard, peuvent devenir une période d’expérimentation une opportunité de faire autrement, une occasion d’être soi, de prendre soin de soi, par soi-même, et de s’accorder du bonheur quoiqu’il en soit.

Se sentir plus libre…

…sortir des conventions et des obligations, revenir à soi d’abord : être à l’écoute de ses désirs profonds en acceptant de ne pas forcément penser et agir comme les autres, oser se dire, dire ce que l’on a envie de faire ou pas, prendre le risque de déplaire (sans agressivité), faire preuve de créativité pour fêter à sa manière quels que soient ses moyens, tester ce qui a du sens et qui est bon pour soi…

Revenir à soi en conscience n’est ni compliqué, ni insurmontable même si comme tout apprentissage cela nécessite un peu de temps et de persévérance, et avant tout: une décision. La Sophrologie Caycédienne se révèle un très bon outil pour ce faire, tandis que la Communication Non Violente est là pour aider à mieux se dire. Bien sûr, il ne s’agit pas d’égoïsme, ni de guerre à autrui, mais de paix, de paix intérieure en soi, avec soi et le monde; il s’agit de soigner ses blessures pour être à même de se positionner avec plus de justesse.

 

Revenons de plus en plus en conscience à ce que nous vivons intérieurement, prenons soin de nous et donnons-nous beaucoup d’Amour, nous n’en offrirons que mieux ! Rappelons-nous que nous sommes la seule et unique personne avec laquelle nous passerons toute notre vie, donc la plus importante.

Je vous souhaite d’heureuses fêtes de fin d’année !

Sylvie Ducattillon

Sophrologie, Psychothérapie, C.N.V – Toulouse et Foix : 06.89.60.12.99

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