Sophrologie et Relations

Revenir à Soi

le
20 janvier 2016

Revenir à Soi.

Vous arrive-t-il de vous sentir triste, déprimé, mal à l’aise, frustrée, en colère, … ?  Que faites-vous lorsque vous en avez assez d’être dans cette situation inconfortable, que vous ne comprenez pas forcément ?

Plutôt que de vous laisser envahir et dévaster, ou de fuir en niant l’émotion, je vais vous inviter aujourd’hui à agir différemment: à accueillir et aller à la rencontre de ce qui se propose là, en vous en ce moment. Je vous suggère donc d’aller vous installer dans un endroit tranquille où vous ne serez pas dérangé(e) -téléphone et ordinateur éteints y compris- en prévoyant au moins une heure ou deux devant vous.

L’idée est de venir vous poser, vous déposer.

Je vous suggère pour cela de venir vous installer à votre bureau ou devant une table pour écrire avec du papier/un cahier, un crayon, une bouteille d’eau et éventuellement une boite de mouchoirs.

Il va s’agir de se laisser aller à transcrire spontanément, sans retenue et surtout sans jugement, tout ce qui va vous passer par la tête; laisser couler librement. Et soyez rassuré(e), personne ne lira jamais ces écrits, sauf si bien sûr vous le souhaitez. Et nous prendrons même soin à l’issue de l’exercice, pour celles et ceux qui le souhaitent, de brûler tous nos papiers.

Prêt(e) ?

Avant toute chose, pour commencer, je vais vous inviter à prendre quelques instants, les yeux fermés si vous le pouvez, pour bien vous asseoir dans le fond de votre chaise, le dos bien droit, les épaules relâchées, la mâchoire desserrée, pour ressentir le contact de vos fesses, vos cuisses sur l’assise de la chaise… ressentir le contact de votre dos avec le dossier de la chaise… ressentir vos pieds, posés à plat, bien en contact avec le sol… et enfin observer quelques instants votre respiration, telle quelle est, son mouvement… sans chercher à le modifier…

Après ces quelques minutes, en prenant le temps qui vous convient, ré-ouvrez vos yeux et accueillez l’émotion, cet indicateur de votre état intérieur.

1. Commencez par nommer et accepter tout ce que vous ressentez, l’état dans lequel vous êtes vraiment : toutes les émotions sont « légitimes » et ont le droit d’exister. Elles jouent leur rôle, celui de « voyant » qui nous indique l’état dans lequel nous nous trouvons, pour mieux nous appeler à nous occuper de nous. Il s’agit donc de vous accueillir sans jugement, comme vous le feriez pour votre meilleure amie ou quelqu’un que vous aimez tendrement. Écrivez tout ce que vous sentez et vivez.

2. Quel en est, selon vous, l’élément/l’événement déclencheur ? Décrivez le en détails, ce qui s’est dit/produit, comment vous l’avez vécu, les pensées qui y ont été et/ou y sont encore associées, les comportements/les actions qui ont pu en découler…

3. Maintenant, observez et déterminez les signes que votre corps vous envoie (vous pouvez de nouveau fermer les yeux, pour mieux sentir, pour mieux entrer en contact) : boule à la gorge, contractions, douleurs, picotements ou tout autre signe physique… Écrivez les ainsi que toutes les pensées qui peuvent éventuellement encore monter concernant votre situation

4. Puis prenez le temps de réfléchir, sans vous prendre la tête, ni avec trop de volonté mais en laissant plutôt monter les réponses spontanément, à vos souvenirs du passé pour tenter de retrouver ce à quoi l’élément/l’événement déclencheur actuel vous ramène et décrivez cette expérience passée.

5. Une fois le souvenir racine bien identifié, prenez le temps de redescendre dans celui-ci pour vous permettre vous remémorer, par le ressenti, les sensations corporelles, les émotions vécues alors et les décrire. Il se peut que cela ramène à des souvenirs d’enfant qui a manqué de soutien, d’amour, d’encouragements, dont les besoins à ce moment-là n’ont pas été comblés. Il va s’agir de rassurer l’enfant d’alors qui est maintenant l’enfant intérieur. Aujourd’hui vous êtes adulte, en pleine possession de vos moyens, vous pouvez gérer autrement la situation.

Pour vous aider, vous pouvez choisir des messages du « bon parent »…

… celle qu’on se donne à soi-même, qu’on offre à  notre enfant intérieur souffrant afin de le consoler, le rassurer, voire de l’éduquer autrement.

6. Quand on est « fragmenté », c’est qu’on s’est coupé de soi-même et qu’on a donné du pouvoir à l’autre, à la personne qui nous a fait arriver dans cette état. On a considéré que l’autre est plus important que soi-même. Il est alors important de réaliser ce qu’on a fait/conclu pour arriver dans cette situation et de l’écrire.

7. Vient alors l’étape de résolution, soit une étape où on comprend (avec sa tête) et où on ressent (avec son cœur et son corps) que ce qu’on s’est fait vivre n’est plus approprié : que c’est du passé et qu’on n’a plus à se faire revivre ça, que d’autres options sont désormais à notre portée, qu’on n’a pas à se culpabiliser mais plutôt à accueillir cet évènement qui vient de nous permettre de mettre le doigt sur une vieille blessure pas encore cicatrisée…

8. On prend alors un engagement envers soi en se donnant des messages d’amour, de confiance, qu’on mérite mieux que ça et qu’on y a droit, qu’on est quelqu’un qui a de la valeur autant que n’importe qui d’autre (ni plus – ni moins), qu’on a le droit d’être aimé et d’aimer sans s’écraser et se sacrifier pour l’autre, etc.

Avec cet exercice, la paix devrait revenir à l’intérieur de soi.Cygne

Cela ne veut pas dire que la blessure est toute guérie – mais elle peut l’être. Il se peut quand même qu’on ait besoin d’en parler avec quelqu’un pour se permettre de cicatriser sainement cette blessure.

Enfin, il est important, quand on fait cet exercice, de toujours rester connecté à son ressenti et non pas à sa tête car, en effet dans ce cas, on peut alors éventuellement trouver des réponses qui, sur le moment, nous satisfont mais ne font que mettre un sparadrap sur une blessure infectée.

Le travail avec le cœur et le ressenti dans son corps permettra d’aller plus profondément dans la cicatrisation.

D’après Dr. Jack Lee Rosenberg, Psychothérapie corporelle intégrée (PCI), Le Corps Le Soi & L’Ame

Sylvie Ducattillon Sophrologue Toulouse

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