Emotion…
Chaque jour nous sommes confrontés aux aléas du quotidien et, bien souvent alors, les émotions nous submergent.
La plupart d’entre-nous les subissent, se laissant entrainer, débordé/e par elles.
De l’introverti rougissant à l’exubérant permanent, nombre d’entre nous sont à l’épreuve puis expriment ce qu’ils ressentent comme ils le peuvent, à leur manière, regrettant parfois ensuite.
Et il faut bien dire qu’il est bien souvent difficile de garder son calme, de contenir sa tristesse, ou maitriser son angoisse…
Mais comment faire autrement ?
Si on ne peut pas vraiment contrôler nos émotions, en revanche il est tout à fait possible de les gérer.
Gérer nos émotions est primordial, mais il ne s’agit pas pour autant de les fuir, ni de les nier. Il est plutôt question, en premier lieu, de savoir prendre un temps de recul pour mieux les reconnaitre, sans les juger, puis de les observer avec tranquillité, de soi à soi afin d’en découvrir la source véritable.
Pour préserver notre bien-être, il est important de commencer par être à l’écoute de notre état émotionnel. En effet c’est cette écoute attentive couplée à celle de notre corps, qui va nous permettre de devenir conscients de ce qui se vit réellement en nous.
Face à nos émotions, nous pouvons donc nous poser les questions suivantes :
- Qu’est-ce que je ressens vraiment face à cette situation ?
- Quelle est l’intensité de ce que je ressens ?
Et si la tête cherche à nous leurrer ou à minimiser, le corps lui ne nous mentira jamais !
En effet, lorsque nous sommes touchés par une émotion, elle se manifeste dans le même temps par des réactions du corps. Ainsi, peut-on observer :
- des tremblements, une perte de tonus musculaire, de la pâleur… en cas de peur…
- de la chaleur, des tensions, de l’agitation… en cas de colère…
- le rougissement des joues et des palpitations en cas de timidité, des larmes en cas de tristesse … etc.
En sophrologie nous apprenons à repérer ces signaux émis par notre corps, afin de pouvoir souffler/expirer amplement le plus tôt possible et faire retomber l’intensité de ce qui nous traverse, avant de nous retrouver envahi/e et entrainé/e dans la réactivité.
Ainsi notre respiration, utilisée efficacement, nous permet-elle de rester maître de nos émotions (pas de débordement inutile, ni de gestes ou de mots qui pourraient être fatals). Elle nous offre la capacité de prendre du recul, de nous positionner en observateur.
La respiration est bien la première chose à modifier en cas d’émotion.
En retrouver la maitrise est un excellent moyen pour ne pas nous laisser submerger par elles, pour nous mettre à l’écoute de sa source, du besoin réel qui se cache derrière et attend une réponse juste et adéquate.
Une respiration profonde et complète, comme je l’ai déjà dit dans un précédent article, active le système parasympathique et détend naturellement le corps et l’esprit.
Une fois l’émotion atténuée et identifiée, l’étape suivante sera de l’accepter sans se juger pour pouvoir mieux l’appréhender. En effet, on ne peut pas regarder les choses en face et objectivement si on les juge.
Et lorsque nous ne nous autorisons pas une émotion et que nous la refoulons, ce que l’on a nié nous entame à l’intérieur, et ressurgira tôt ou tard…
J’appelle cela : « mettre la poussière sous le tapis ». Et je vous laisse imaginer l’impact après plusieurs années !
La pratique de la sophrologie participe à la bonne gestion des émotions dans la mesure où elle conduit à focaliser notre attention sur l’instant présent, et à en observer tous les signaux.
Car, encore une fois…
…nier, chasser les émotions ou encore les fuir est une erreur fatale. Il s’agit plutôt de nous donner les moyens de les accueillir pour mieux nous comprendre, et de les gérer en conscience, si possible au fur et à mesure qu’elles se présentent à nous.
Les émotions sont là pour nous aider à faire le point sur nos besoins, sur la nature de nos pensées, puis prendre ces derniers en charge en responsabilité.
Je propose souvent cet exercice aux plus jeunes : il s’agit d’observer le « temps qu’il fait à l’intérieur de nous ».
Pour le réaliser, posons-nous un instant et concentrons-nous. Portons notre attention sur tous les signes internes : sensations et sentiments. Et faisons notre constat « météorologique », du style : « il fait un ciel nuageux » ou « le temps est à l’orage » ou encore « le soleil brille »…
Puis demandons-nous :
- Qu’est-ce que je me dis ?… Et est-ce que c’est vraiment vrai ?
- De quoi ai-je besoin en fait ?
- Comment régler, répondre à ce besoin ?
en ayant surtout bien soin de ne pas se focaliser sur 1 réponse unique, qui ne devrait ou ne pourrait être fournie que par 1 seule personne ou d’1 seule façon.
Car, il y a de part le monde des dizaines d’options possibles…
…alors pourquoi n’en envisager et ne se polariser que sur une seule ?…
A ce titre, la sophrologie caycédienne originale, dont la pratique est couplée à une certaine philosophie de vie, a fait sienne cette maxime de Marc Aurèle : « Puissons-nous avoir la sérénité d’accepter les choses que nous ne pouvons pas changer, le courage de changer celles que nous pouvons changer et la sagesse de discerner et distinguer l’une de l’autre. »
Finalement gérer ses émotions est un acte de soin pour soi et ne semble pas si compliqué que ça !?
La pratique d’une méthode, comme la sophrologie, pour ce faire procure sérénité et un certain équilibre au quotidien. Y consacrer 20 à 30 minutes par jour peut assurément nous faire gagner beaucoup de temps et d’énergie, si on veut bien y regarder à deux fois 😉