La peur est une émotion nécessaire !
En effet, face à un danger la peur nous révèle le besoin de nous mettre en sécurité et nous permet d’agir en conséquence.
Si au détour d’un chemin nous nous trouvons face à un serpent qui nous paraît dangereux, aussitôt nous nous mettons en alerte. Nous évaluons la situation et réagissons selon nos moyens : en fuyant, en faisant du bruit pour faire fuir l’animal, en l’attaquant, …
Cette frayeur est tout à fait normale. Elle est un signal d’alerte qui nous informe d’un péril dans notre environnement.
En ce sens, elle est indispensable à la survie de notre espèce.
Mais, comment la peur agit-elle en nous ?
Dès que la notion de danger est enregistrée au niveau de notre cerveau, celui-ci inhibe nos réactions physiologiques ordinaires. Notre système nerveux sympathique prend alors le dessus. Notre rythme cardiaque et notre respiration s’accélèrent, nous sécrétons de l’adrénaline, nos muscles se tendent, … afin de nous donner les moyens de faire face à la situation.
La peur se manifeste, en nous, à plusieurs niveaux :
- physiologique (accélération du rythme cardiaque, respiratoire, sudation…),
- comportemental (fuite, combat, sidération),
- et émotionnel (notre vécu, subjectif).
En revanche si cette émotion est normale et importante pour notre survie, il nous revient de savoir l’accueillir et d’analyser sa pertinence, avant d’agir.
En effet, notre serpent n’était peut-être qu’une vieille branche morte… et, trop tendu.e, nous avons sur-réagi.
Les bruits de craquement dans la maison, lorsque nous sommes seul.e, sont-ils signe d’un véritable danger ?
Et cette araignée dans l’angle du plafond…, viendra-t-elle assurément nous attaquer cette nuit ?
La peur, d’utile peut devenir handicapante voire pathologique.
En effet, la peur peut être inadaptée au contexte et excessive dans son déclenchement, son intensité ou sa durée, devenir chronique et virer à l’anxiété et l’angoisse.
La peur est partout dans notre monde actuel, activée, voire suractivée en continu, y compris par les médias. Je dirais que nous en sommes pétris.
Elle peut donc aussi nous empêcher de vivre notre vie sainement, de façon un peu moins visible ou, pour être plus juste, de façon mieux admise !
Et bien souvent sans même que nous nous posions véritablement et ouvertement la question.
Assurément, certaines peurs sont bien mauvaises conseillères et ne nous permettent pas de prendre les bonnes décisions pour nous.
Au niveau individuel, combien de personnes n’osent pas positionner, demander ce qu’elles veulent ou n’osent pas affirmer ce qu’elles ne veulent pas, par peur… ?
Qui sait dire « non » avec aisance à ceux qu’elle/il aime ?…
Combien de personnes n’osent pas quitter un emploi toxique, une relation difficile, partir au bout du monde, même pour les vacances, ou encore n’osent pas affirmer qui elles sont réellement ?
Au niveau sociétal, nous craignons une pénurie et nombre se ruent pour se sécuriser et ne pas manquer, engendrant ainsi ou accélérant un phénomène. Vous voyez de quoi je veux parler n’est-ce pas ?…
Et nous voilà, par exemple, à avoir tellement peur d’être exposé.e publiquement ou déloyal.e à un parent, que, bien que nous souhaitions ardemment réussir notre projet, vivre notre envie, nous enclenchons une séries de mauvaises décisions, inconscientes, ou d’inactions qui nous en éloignerons.
C’est souvent à posteriori que nous le réalisons, du moins quand nous acceptons d’analyser honnêtement les choses, sans nous réfugier derrière nos excuses ordinaires.
En apprenant à nous connaitre, globalement, en décidant de changer, en choisissant de cultiver un autre état d’être, nous pouvons reprendre une certaine assurance, confiance, tout en demeurant vulnérable.
Si vous ne voulez plus continuer à vous laisser handicaper par trop de peurs inadéquates, mais plutôt vous donner les moyens d’aller vers vos rêves, c’est possible.
Alors il vous faudra, c’est vrai, un peu de volonté et de ténacité, mais il est possible d’apprendre à surmonter certaines peurs.
Et c’est possible pour vous aussi !