Je ne me sens pas à la hauteur, je ne m’aime pas… Comment augmenter l’estime de soi ?

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Combien sommes nous à pouvoir nous dire que nous nous aimons nous-même ? 

Estime de soi… sans rougir, avoir honte, en le pensant vraiment et sans pour autant basculer dans des concepts de supériorité ou de domination…

Bien peu… Trop peu, à mon goût.

Peu d’entre nous sont conscients de leur propre valeur. Quel dommage, quand on sait à quel point une bonne estime de soi est un atout primordial dans la vie. Je souhaite vous partager ici quelques clés pour améliorer votre amour pour vous. 🙂

Car, oui, il est possible de récupérer une meilleure estime de soi, même si nous en manquons cruellement depuis notre enfance. Et quelque soit notre âge nous pouvons apprendre à faire des pas pour nous aimer de plus en plus, tout simplement.

Mais d’abord, qu’entendons nous par « estime de soi » ?

Il s’agit, ni plus ni moins, que l’estimation de la valeur, de l’importance que nous nous accordons à nous-même. C’est donc directement lié à la façon dont nous nous percevons, nous nous voyons, nous nous jugeons. Et, en cela, nul besoin de minimiser quiconque, pour établir en quoi nous sommes supérieurs.

Sophrologie Toulouse Foix Sylvie Ducattillon - Estime de soi

Rien de plus subjectif, s’il en est… Éduqués à porter un regard critique sur nous-même, habitués aux étiquettes portées sur nous dès notre plus tendre enfance, il y a bien souvent un écart entre la personne que nous aimerions être et la personne que nous croyons que nous sommes. Un écart fatal qui nous fait beaucoup souffrir, ne nous croyant ainsi jamais à la hauteur…

Ce que nous croyons que nous sommes est quelque chose que nous avons appris. Enfant, les personnes autour de nous nous ont définis : « tu n’es pas sage », « tu es intelligente », « tu es belle ou moche », « tu es dépensier », « tous les hommes sont maladroits », « les femmes sont nulles au volant »... Mais ces messages appris sont-ils toujours vraiment le reflet de notre réalité ?

 

Sophrologie Toulouse Foix Sylvie Ducattillon Estime de soi 1Voici un exemple. Enfant, ma mère très stressée n’avait que ces mots à la bouche : « nounouille ! », « mais tu es con comme une valise ! » ou « tu es con comme un manche à balai !« … Bien sûr elle ne le pensait pas, mais c’était un réflexe qu’elle avait acquis, je ne sais où… peut-être dans son enfance à elle… ce type d’héritage se transmets bien souvent sans conscience de génération en génération.

Dès que je n’arrivais pas à faire quelque chose ou pas aussi vite qu’elle l’aurait souhaité, elle invectivait…

Tant et si bien, qu’au fil du temps, à force de répétitions, j’en ai conclu qu’elle avait forcément raison ! Je me suis crûe stupide et pas très dégourdie.

Ces messages ont longtemps impacté ce que j’ai pensé intimement de moi, ils avaient infiltré mon esprit. Tant et si bien que malgré un bac scientifique à l’âge de 16 ans 1/2, une traversée de l’Afrique à 20, et bien d’autres prouesses je me suis longtemps considérée comme stupide et « godiche ». Et l’on pouvait bien me dire l’inverse autour de moi, ma mère comprise, je n’y croyais pas ou plus !

Remarquez également qu’autrefois – pour ceux de ma génération, c’était bien avant l’arrivée de Françoise Dolto -, on disait des enfants qu’ils étaient de « la mauvaise graine ! » et qu’à ce titre il fallait les « dresser ! ». Voilà qui nourrissait l’inconscient de nombre d’entre-nous à cette époque.

Enfin, tous les messages reçus et perçus ne sont pas forcément des messages verbaux.

Vous avez sans doute déjà entendu dire que la communication interpersonnelle était à 7% verbale, 38% vocale et 55%  corporelle. C’est-à-dire à 93% non-verbale. Cette découverte faite en 1967 est attribuée à Albert  Mehrabian et deux de ses collègues. Si scientifiquement ces pourcentages ont pu être relativement mis en cause, on sait bien aujourd’hui que le langage du corps, le ton de la voix et plusieurs autres facteurs non-verbaux entrent en jeu dans le champ de la communication interpersonnelle. Nous l’expérimentons tous les jours. Et en physique quantique, on va même beaucoup plus loin !

Ce que nous dégageons inconsciemment est perçu par autrui, et en particulier les jeunes enfants très sensibles. Donc, si nos parents se sentent eux-même profondément peu confiants, avec une faible estime propre, il y a de fortes probabilités pour que nous héritions – au-delà même d’un quelconque verbe prononcé – de cette même croyance pour nous-même. Le mimétisme comportemental, la réelle façon dont nous apprenons, explique cela. Quant à la Médecine Traditionnelle Chinoise, elle va quant à elle bien plus loin dans l’explication.

Sophrologie Toulouse Foix Sylvie Ducattillon Estime de soi 2

Pour que la chenille devienne papillon

J’ai personnellement dû beaucoup travailler pour trouver ou retrouver une belle et juste estime de moi, sur différentes facettes. Et je vous partage ici quelques pistes au-delà d’un travail plus profond qui peut être réalisé avec la sophrologie.

  • Faire votre bilan de départ

En commençant par faire un état des lieux : Qu’est-ce qui vous fait dire que vous manquez d’estime de vous ?

Prenez 10 à 15 mn (plus si vous pouvez, car les premières minutes ce ne sont que les évidences de surface qui montent) pour écrire ce qui vous montre que vous manquez d’estime personnel. Notez les pensées que vous avez sur vous-même, les paroles que vous dites sur vous, les choses que vous osez faire ou que vous vous accordez ou pas.

Il est toujours intéressant d’avoir une vision claire d’où l’on part pour pouvoir apprécier, pas à pas, la transformation.

  • Décider, non pas essayer

Une fois que vous voyez concrètement le niveau d’estime que vous avez pour vous-même, il s’agit de prendre une décision : voulez-vous en rester là ? avec ces messages appris ?

Changer demande du temps et des efforts. Ce n’est pas en 2 ou 3 semaines que vous allez métamorphoser vos circuits neuronaux. Il est donc important d’être clairement et fermement décidé, pour disposer de l’énergie nécessaire au long court. C’est la force de la décision qu’il vous faut, avec l’engagement qui va avec; non la mollesse de l’essai…

Bien sûr, il existe quelques outils pour renforcer cette motivation.

Mais déjà, engagez vous donc pour vous, vous le valez bien ! 😉

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  • Prendre du temps pour soi

Prenez du temps de qualité pour vous, tous les jours, pour mieux vous connaitre, pour prendre soin de votre corps : qualité d’alimentation, oxygénation, sport/mouvement, sommeil – de vos pensées – de vos émotions – de vos besoins profonds.

J’en parle souvent, mais c’est fondamental pour guérir.

  • Apprendre à se reconnaître

Cessez de rechercher votre valeur et la reconnaissance dans le regard des autres.

Nous comptons, le plus souvent, sur les autres pour nous montrer combien nous avons de la valeur. On quête chez l’autre le regard, la parole, le geste qui viendra combler ce manque de reconnaissance que l’on vit en nous. Souvent, on attend qu’il nous prouve combien nous sommes importants.

Mais c’est un puits sans fond. Aucun autre ne peut véritablement nous rassurer sur nous même. C’est nous même qui devons venir nous soigner, nettoyer nos croyances blessées, nous réapproprier un regard juste sur nous. Tant que l’on attend cela de l’extérieur, nous allons nous installer dans des schémas de dépendances et de frustrations. Car nombre d’entre nous sont affectés de leur propre héritage, c’est parfois comme si le borgne demandait à l’aveugle de l’aider !

Arrêtons de compter sur les autres, ce n’est pas leur rôle. Ils n’en ont pas forcément la capacité, ni le pouvoir. Car, y compris, l’autre pourra dire ce qu’il veut, rien ne changera votre croyance intérieure si vous ne le décidez par vous-même !

Plus nous allons voir et apprécier nos forces, nos qualités, nos talents par nous même, plus nous nous autoriserons à être humain, plus nous saurons nous accueillir avec bienveillance et nous aimer quoiqu’il se passe.

Peu importe notre âge, nous pouvons développer à l’intérieur de nous ce que j’appelle le « bon père » et la « bonne mère » qui sauront nous accueillir ou nous booster selon notre besoin du moment, au lieu de laisser « l’enfant » en nous ressasser ce qu’il a entendu.

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  • Offrir des compliments

Apprenez à faire des compliments. J’avoue que cette étape fût plus simple pour moi, avant celle de recevoir.

Bien sûr, il s’agit de faire des compliments sincères !! Dire à l’autre ce que l’on pense sincèrement, quand cela se présente, se révèle une pratique très efficace.

  • Accueillir les compliments

Apprenez à recevoir un compliment avec simplicité.

Souvent, lorsque l’on a une faible estime de soi, on pense que l’on a pas ou peu de valeur. Il est donc bien difficile de recevoir un compliment… Personnellement, je pensais que la personne voulait se moquer de moi, ou qu’elle attendait quelque chose en retour. Notre malaise se traduit alors dans notre manière d’accueillir la chose. Du style :

« très jolie ta robe ! » 

« oh, je ne l’ai pas payée cher – ou – ça fait longtemps que je l’ai… »

Le réflexe est de botter en touche dans notre difficulté à recevoir. Alors qu’un simple « Merci » suffit, sans autre justification à apporter.

  • Abandonner le fantasme de la perfection

Lâchez votre désir de perfection

L’enfant pense, au vue de son éducation, que s’il se conforme, s’il devient parfait, alors enfin il recevra tout l’amour et la reconnaissance dont il ressent le besoin. Mais c’est un leurre ! La perfection n’est pas de ce monde. Et si l’on peut travailler et performer pour atteindre une certaine forme d’excellence, la perfection en tout, pour tout, tout le temps n’est pas de l’ordre de notre humanité.

Cette course poursuite épuise. Elle nous pourrit la vie et n’a pas de sens.

Cultivons donc nos talents personnels et visons l’amélioration continue, mais en lâchant le fantasme de la perfection. Nous nourrirons ainsi plus sûrement notre estime de nous, plutôt que d’être toujours en deçà de quelque chose d’inatteignable actuellement.

Nous avons tous des forces et des points à améliorer. Apprenons à accepter notre Humanité. C’est cela la véritable humilité, sans fausse modestie.

Arrêtez de vous comparer aux autres

Il n’y a rien de pire pour miner notre estime de nous-même, alors qu’il s’agit d’une pure incompréhension apprise, elle aussi. Se comparer est une source de frustration inutile et sans fondement. Loin de ce que peut générer l’inspiration à la vue d’un point fort chez quelqu’un.

Nous sommes tous différents, avec chacun nos capacités propres. Un poisson ne grimpera jamais à l’arbre comme un écureuil, alors soyons qui nous sommes pleinement. Nous en serons plus heureux et dans l’amour et la reconnaissances de nos dons personnels.

Et pour cela, je vous renvoie à mon précédent article : Comparaison est poison ! (http://sylvieducattillon.fr/comparaison-est-poison/ )

Plutôt que comparer, apprenons à vivre en conformité avec nos valeurs personnelles. Notre estime de nous monte naturellement en nous si nous faisons ce qui est réellement important pour nous, ce qui est en accord profond avec qui nous sommes. Quand nous imitons les autres, nous nous éloignons de qui nous sommes. D, difficile d’être en amour pour soi alors, non ?

La meilleure graine au monde que l’on ne place pas dans le bon éco-système, ne poussera pas ! C’est un acte d’amour pour soi que d’agir selon ce qui est important pour soi, au lieu de suivre un chemin tracé par les autres.

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  • Se positionner

Apprenez à dire : « Non »

Dire « Oui » à tout le monde, tout le temps, y compris lorsque cela ne nous convient pas revient à dire « Non » à nous-même. Se dire « Non » revient à dire que l’on ne s’aime pas, que l’on n’estime pas la valeur de notre temps. Et puis, n’oubliez pas : nous sommes la seule et unique personne avec laquelle nous vivons toute notre vie !

De plus, dire « Non » à quelqu’un n’est pas dire « Non » à la personne, mais seulement « Non » à sa proposition. Ce n’est donc pas un rejet de l’autre. On peut peut-être ainsi accueillir la demande en lui répondant : « J’aimerais beaucoup te rendre ce service. Mais ce soir je n’ai pas le temps. Si tu veux demain… » – ou encore – « Je t’aime beaucoup, mais là je suis fatigué, je dois vraiment me reposer ». Cela permet à la fois de rassurer l’autre, de ne pas rompre la relation, et de se respecter.

  • Savoir donner et rendre service

Donnez sans rien attendre en retour

Du temps, de l’écoute, un sourire, de l’argent, un compliment, un cadeau… donner sincèrement, sans rien attendre nourrit profondément notre cœur et booste notre estime personnelle. Ne me croyez pas, pratiquez et observez par vous-même.

Donner et rendre service nous permettent de nous sentir utile, fier et par là d’augmenter l’estime de nous-même. Cesser d’être le « nombril du monde », chercher comment nous pouvons offrir le meilleur de nous (bien sûr dans le respect de nous et de qui nous sommes), nous permet de mettre de la valeur sur qui nous sommes, et l’amour nous remplit naturellement.

  • Lâcher les rancœurs

Apprenez à apprécier, notamment vos parents, vos proches. 

Bien sûr, tous n’ont pas été de merveilleux modèles. Mais ils ont tous fait ce qu’ils pouvaient, avec qui ils étaient et ce qu’ils avaient eux-même reçu. 

Je ne parle pas ici d’applaudir des actes, des paroles qui ont pu être cruels, violents, odieux, incestueux… Je veux juste dire qu’il est bien difficile de s’estimer profondément quand, au plus profond de nous, subsistent haine et rancœur.

Nos parents, notre famille sont les racines, les fondations de notre vie. Difficile de construire du solide si la base est pourrie… Alors, par amour pour nous même, nous pouvons décider de porter un nouveau regard et de voir toutes les qualités, toutes les forces que les difficultés rencontrées avec eux nous ont permises de construire.

« Aimer, c’est embrasser les deux parties: ombre et lumière, de nous-même et de ceux qui nous entourent »

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N’oublions pas que ce dont nous avons le plus besoin n’est pas de connaissances, mais d’expérience. Savoir ne fait pas avancer, expérimenter à son propre rythme génère plus sûrement des résultats.

Alors, si vous avez envie d’aller plus loin, n’hésitez pas à me contacter.

Je vous remercie d’avance, si vous trouvez cet article intéressant ou utile, de bien vouloir le partager à ceux à qui cela pourrait rendre service – et éventuellement de me laisser un petit commentaire ci-dessous

Sylvie Ducattillon

Sophrologue Caycédienne et Psychothérapeute, une double compétence pour mieux vous accompagner 

Toulouse et Foix : 06.89.60.12.99

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