Nous ne sommes pas faits pour vivre de la même manière tout au long de l’année
Nos horloges tournent…Même s’il s’est montré un peu timide jusque-là, une chose est sûre, l’hiver arrive. Au jour où je vous écris, j’ai un peu froid.
Par nature, nous ne sommes pas faits pour vivre de la même manière en toutes les saisons.
S’il n’est pas question de remettre en cause ici la totalité des évolutions de notre civilisation, il semble toutefois judicieux de se rappeler que nos rythmes naturels sont aussi saisonniers ! Et je vous livre ici quelques stratagèmes pour mieux vous harmoniser avec l’hiver.
Nos rythmes biologiques et les saisons
Un psychiatre et docteur en neurosciences, Patrick Lemoine, a étudié nos rythmes infradiens.
La chronobiologie est une science qui étudie les rythmes biologiques d’un individu. On distingue trois grandes catégories de rythmes :
- ultradiens, qui se déroulent sur une période inférieure à 24 heures (le rythme cardiaque, par exemple),
- circadiens, qui s’étendent sur 24 heures (le cycle sommeil/veille principalement),
- infradiens, qui ont une durée supérieure à 24 heures (les cycles menstruels, les saisons, …)
A l’origine, nous sommes faits pour vivre sous des latitudes équatoriales
A l’origine, nous sommes faits pour vivre sous des latitudes équatoriales, au soleil et peu habillés, explique ce psychiatre. En effet, notre espèce Homo Sapiens, s’est construite en Afrique équatoriale avant d’émigrer vers d’autres régions de la Terre, il y a plus de deux millions d’années.
Notre adaptation physiologique à des hivers plus froids et moins lumineux s’est faite progressivement
Notre adaptation physiologique à des hivers plus froids et moins lumineux s’est faite progressivement, car le climat a lui aussi évolué. En effet, au début, les températures étaient équatoriales partout. Et puis il y a eu un refroidissement climatique. L’Homme a dû chercher à s’adapter.
Le feu qui servait à cuire, est devenu le foyer qui réchauffe. Les ressources naturelles et la lumière, plus rares en saison froide, ont poussées les Hommes à vivre davantage repliés sur eux-mêmes, induisant un besoin de dormir plus important.
Un rythme saisonnier qui affecterait davantage les femmes…
Ce serait à ce moment là, selon le Dr Patrick Lemoine, que serait intervenu le partage des tâches hommes-femmes. En effet, tandis que les hommes se voyaient contraints à un minimum d’activités, la nécessité poussait les femmes enceintes, allaitantes ou avec de jeunes enfants, à se tenir au chaud pendant la saison froide. Ainsi réduisaient-elles leurs ardeurs, dormant plus, et mangeant davantage pour la survie de leur progéniture…
C’est ce qui pourrait expliquer que la dépression automnale/hivernale affecte plus sévèrement les femmes, même si elle touche, dans une moindre mesure, aussi les hommes.
De nos jours, avec la libéralisation du travail, cette “hibernation” n’est plus bienvenue
Or, de nos jours, avec la libéralisation du travail, cette “hibernation” n’est plus bienvenue.
Et si pour passer l’hiver et résister au froid, les animaux ont adopté des stratégies variées, comme : se rouler en boule, se confiner au fond d’un terrier après avoir fait de bonnes réserves, migrer vers des cieux plus cléments…
Si les végétaux empruntent, eux aussi, une vie léthargique et se replient dans le sol…
Nous abordons, nous, cette période de transition propice à la lenteur comme si de rien n’était… alors même que, quelques décennies à peine en arrière, les jours plus courts, la nature dénudée et le froid conduisaient à suspendre le travail de la terre et à dormir davantage.
Nous nous agitons dans ces froides journées d’hiver
Aujourd’hui, alors que nous aurions besoin de longues nuits de sommeil, nous nous agitons dans ces froides journées d’hiver, occupés entre travail, vie domestique et préparatifs en tous genres… Pas de doute, nous sommes bien à contresens de nos besoins fondamentaux.
Alors, pas facile de garder le moral lorsque les jours raccourcissent, que la lumière devient faible et que les microbes nous prennent pour cible…
Quelques astuces pour voir, malgré tout, la vie du bon côté
Je vous partage 4 idées pour, malgré tout, voir la vie du bon côté, y compris si le thermomètre affiche des températures négatives et que les jours diminuent.
1. Ralentir notre rythme
Nous comprenons maintenant, études à l’appui puisque le bon sens ne suffit plus, que vouloir avoir autant d’énergie en hiver qu’en été est peine perdue. Cela risque même de nous culpabiliser et mettre notre moral à zéro…
Mieux vaut écouter notre bio-rythme et ne pas trop en demander à notre organisme. Ainsi serons-nous davantage en accord avec nous-même, et donc de meilleure humeur.
Mais ce n’est pas toujours simple, surtout au travail. Alors, au cours de nos journées effrénées, pensons à faire des pauses (sophro 😉 ) régulièrement, de vraies pauses (sans parler, ni lire, ni se jeter sur notre téléphone … mais en nous centrant sur notre respiration, par ex.) pour mieux nous ressourcer.
Pour se poser je vous renvoie à mon article : savoir se poser et savourer ces temps de pause ou encore : et-si-vous-profitiez ?
2. Cocooner
L’hiver est propice aux activités intérieures : lire, dessiner, peindre, faire un puzzle, écouter ou jouer de la musique, …
Alors venons nous déposer et cocoonons !!! Le tout accompagné d’un thé fumant ou, dans une version plus gourmande, d’un bon chocolat chaud 🙂
3. Prendre l’air… et la lumière
Le manque de lumière peut entraîner lui aussi une baisse de moral, voire des symptômes dépressifs (dépression saisonnière), et causer des troubles du sommeil, en raison d’une baisse de notre production de mélatonine (l’hormone du sommeil).
Alors sortons marcher pour nous oxygéner, prendre l’air et la lumière, dès que le temps le permet, en journée, dans la nature, 30 minutes minimum.
4. Mettre des couleurs et de la douceur
S’il fait gris dehors, rien de mieux que de mettre de la couleur dans notre quotidien pour booster notre moral.
Lâchons notre garde-robe “noir- gris-marron”, inutile d’en rajouter. Et semons les petites graines de joie qui nous apaisent, comme un échange chaleureux au coin du feu.
Prenons soin de nous,
Prenons soin de nous, en écoutant davantage nos besoins profonds et en introduisant, peu à peu, des choses qui nous font du bien, en toute simplicité.
Et vous, vous faites comment ?
J’espère avec cet article avoir pu contribuer à vous donner l’envie d’être plus en lien avec le rythme des saisons, avec le rythme de vos saisons intérieures.
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