Sophrologie et Sagesse Sophrologie et Vie quotidienne

Mes problèmes… un cadeau ?

le
30 avril 2016

Un cadeau…

« Les problèmes, les défis, les difficultés, les bouleversements … qui nous entourent, que nous rencontrons, nous incitent à mieux nous connaitre, à chercher le Bonheur et la Paix. »… Difficile à avaler non ?…

Certains sont tellement difficiles à traverser, tellement inconfortables, profondément douloureux même…

Et pourtant, à bien y penser… s’il n’y avait aucun problème, ferais-je ne serait-ce qu’un petit effort pour aller mieux ? Suis-je assez « sage » pour poursuivre ma route sans leur aide ?

Il faut bien avouer que, bien souvent « non »… Je n’agis et n’avance que parce que ça pique, c’est douloureux … Quand c’est confortable, je me repose sur mes lauriers.

Et puis, qu’est-ce qui fait si mal ? Qu’est-ce qui nous fait tant souffrir… si ce n’est la résistance, notre résistance à ce qui se propose… ?

 » Changer ce qui peut l’être (dans le respect de soi, des autres, du monde), Accepter ce qui ne peut l’être changé, & Avoir le discernement de distinguer l’un de l’autre … « 

Voilà bien une des clefs majeures dans la quête du Bonheur.

Prendre ma responsabilité, et changer ce qui ne me convient plus, pas à pas, à ma vitesse. En me faisant aider, au besoin.

Accepter ce que je ne peux pas changer : le temps qu’il fait dehors, l’autre – son comportement, ses choix…

Et puis, il y a cette histoire que je vous partage parce que je l’affectionne tout particulièrement… un cadeau.:

Un pauvre chinois suscitait la jalousie des plus riches du pays parce qu’il possédait un cheval blanc extraordinaire. Chaque fois qu’on lui proposait une fortune pour l’animal, le vieillard répondait :

« Ce cheval est beaucoup plus qu’un animal pour moi, c’est un ami, je ne peux pas le vendre. »

Un jour, le cheval disparut. Les voisins rassemblés devant l’étable vide donnèrent leur opinion :

 « Pauvre idiot, il était prévisible qu’on te volerait cette bête. Pourquoi ne l’as-tu pas vendue ? Quel Malheur ! »

Le paysan se montra plus circonspect :

« N’exagérons rien dit-il. Disons que le cheval ne se trouve plus dans l’étable. C’est un fait. Tout le reste n’est qu’une appréciation de votre part. Comment savoir si c’est un bonheur ou un malheur ? Qui sait ce qu’il adviendra ? »

Les gens se moquèrent du vieil homme. Ils le considéraient depuis longtemps comme un simple d’esprit. Quinze jours plus tard, le cheval blanc revint. Il n’avait pas été volé, il s’était tout simplement enfuit dans la montagne et ramenait avec lui une douzaine de chevaux sauvages de son escapade. Les villageois s’attroupèrent de nouveau :

 « Mon Dieu, tu avais raison, ce n’était pas un malheur mais une bénédiction !»

« Je n’irais pas jusque là, fit le paysan. Contentons-nous de dire que le cheval blanc est revenu. Comment savoir si c’est une chance ou une malchance ? Ce n’est qu’un épisode. Peut-on connaître le contenu d’un livre en ne lisant qu’une phrase ? »

Les villageois se dispersèrent, convaincus que le vieil homme déraisonnait. Recevoir douze beaux chevaux était indubitablement un cadeau du ciel, qui pouvait le nier ?

Le fils du vieux paysan entreprit alors le dressage des chevaux sauvages. L’un d’eux le jeta à terre et le piétina. Les villageois vinrent une fois de plus donner leur avis :

« Pauvre ami ! Tu avais raison, ces chevaux sauvages ne t’ont pas porté chance. Voici que ton fils unique est estropié. Qui donc t’aidera dans tes vieux jours ? Tu es vraiment à plaindre. »

« Voyons, rétorqua le paysan, n’allez pas si vite. Mon fils a perdu l’usage de ses jambes, c’est tout. Qui dira ce que cela nous aura apporté ? La vie se présente par petits bouts, nul ne peut prédire l’avenir. »

Quelque temps plus tard, la guerre éclata et tous les jeunes gens du village furent enrôlés dans l’armée, tous sauf un : l’invalide !

« Vieil homme, se lamentèrent les villageois, tu as de la chance, tu avais raison, ton fils ne peut plus marcher, mais il reste auprès de toi tandis que nos fils vont se faire tuer.  »

« Je vous en prie, répondit le paysan, ne jugez pas hâtivement. Vos jeunes sont enrôlés dans l’armée, le mien reste à la maison, c’est tout ce que nous pouvons dire. Dieu seul sait si c’est un bien ou un mal. »

Un cadeau…

Cette histoire nous parle de l’Art d’accueillir, l’art d’accueillir ce qui Est, sans jugement…

Sommes nous si intelligents, quelle réel niveau de connaissance réel avons-nous ? N’avez vous jamais été interpellé par la magie d’une cellule unique et de l’Intelligence de Vie qui l’habite et qui, après subdivisions, constitue au final un fœtus, un bébé, un humain… Il me semble que nous soyons bien trop « limités » dans notre appréhension du monde pour pouvoir juger quoique ce soit… nous ne connaissons jamais qu’un fragment de l’histoire…

Ne vous est-il jamais arrivé d’être quitté(e) par un ami, un amoureux – que ce soit la fin du monde… – puis qu’après quelques mois ou années, vous rencontriez quelqu’un de plus merveilleux encore ?

Y a t-il donc véritablement une difficulté, un problème… ou est-ce un cadeau?

certes quelque chose de douloureux, de challengeant… parce qu’on s’accroche, on ne veux pas, on doit se dépasser… à un évènement auquel nous devons faire face, auquel nous sommes confrontés et qui, au-delà de nos résistances, est là pour nous aider à progresser sur le chemin de notre vie, à mieux comprendre une part de nous-mêmes. Et si dure nous semble la leçon, elle n’en demeure pas moins un enseignement pour qui désire apprendre.

Sylvie Ducattillon

Centre de Sophrologie Toulouse et Foix : 06.89.60.12.99

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