Régime ou l’appel des sirènes

Peut-être, en cette saison plus particulièrement, vous sentez-vous, comme la plupart des marins de l’Odyssée, irrésistiblement appelés par le doux chant des sirènes nous conviant au régime !?

C’est la période, chacun y va de ses menus et conseils miracles pour mincir…

Oui mais voilà, la quasi-totalité des régimes engendrent le fameux et redouté effet « yo-yo »! Effet qui nous fait reprendre nos kilos aussi vite qu’on les a perdus. Et si le problème était ailleurs

Nous mangeons majoritairement de façon excessive…

… allant jusqu’à perdre nos sensations physiologiques de faim. Nous nous jetons le plus souvent sur des aliments gras et sucrés. La plupart du temps de manière incontrôlée, sans nous rendre compte que c’est un sentiment de mal être que nous cherchons à atténuer. Sans doute un « manque » que nous tâchons de combler…

Bien sûr, les choses ne nous apparaissent pas toujours aussi clairement. Mais observez-vous dans vos phases compulsives, y compris à l’apéro entre amis. Comment vous sentez-vous en ce moment dans votre vie ? 

 

Ne nous a-t-on d’ailleurs pas balisé le chemin, enfant, lorsque l’on nous donnait une sucrerie pour mieux faire taire l’émotion qui criait ou pleurait en nous ?

 

Avec le temps, bien évidemment, ces mauvaises habitudes (doublées d’un manque d’activité physique, la plupart du temps) génèrent des problèmes de surpoids…

Parfois même, au-delà, de véritables problèmes de santé, physique et/ou psychique.

 

Comme la plupart des gens, nous savons pourtant que pour être en meilleure santé et retrouver légèreté et vitalité, nous devons manger en plus petites quantités. Eviter les aliments trop gras, trop salés, trop sucrés, mâcher plus lentement, dans le calme, et pratiquer un minimum d’activité physique !

On le sait, on l’a entendu des milliers de fois…

 

Oui mais voilà, c’est si difficile de le mettre en application !

 

 

 

Ce qui rend d’ailleurs, peu à peu, les choses encore plus frustrantes et culpabilisantes. Et on s’autoflagelle en se répétant que nous manquons vraiment de volonté.

Cela va peut-être vous surprendre mais le problème de volonté n’est pas forcément à placer sur le plan que vous croyez ! La volonté, en soi, n’y est pas pour grand-chose.

 

Tout régime, quel qu’il soit, est voué à l’échec, c’est scientifiquement prouvé, s’il ne remet pas en cause nos habitudes profondes : non seulement en termes purs d’alimentation (et d’activité physique), mais aussi et surtout d’équilibre émotionnel.

Les mécanismes inconscients contrôlent la plupart de nos comportements, nos choix, nos émotions, nos décisions, comme le montrent de nombreuses expériences de psychologie. 

Les psychologues étudiant le fonctionnement de l’esprit, parviennent à cette conclusion surprenante : nous prenons souvent des décisions sans y avoir réellement réfléchi. Plus exactement, sans y avoir réfléchi en ayant conscience de toutes les données qui nous animent à notre insu.

Ainsi, lorsque nous décidons pour qui voter, ce que nous allons acheter, où partir en vacances, par exemples, nous ne mesurons pas à quel point notre inconscient est aux commandes ou, du moins, joue un rôle essentiel.

De plus en plus de résultats de recherches confirment chaque jour que l’inconscient cognitif dicte sa loi. Tous nos conditionnements, nos systèmes de croyances, acquis dans l’enfance, sont la base de données à partir de laquelle nous réfléchissons, sans forcément voir tous les paramètres dont nous sommes imprégnés.

 

La conscience n’est que la partie émergée de l’iceberg des processus cognitifs : 10%, contre 90% pour l’inconscient. On a beau vouloir quelque chose avec notre conscience, si notre inconscient n’est pas en phase, nous aurons du mal à lutter sur le long terme … Le match est perdu d’avance !

Ainsi, de manière générale, lorsque l’on fait un régime, a-t-on tendance à craquer plus facilement qu’en période ordinaire…

L’éclairage de l’inconscient est nécessaire pour mieux se connaître, mieux vivre.

 

 

 

 

 

Ce sont nos états émotionnels qui sont principalement responsables de la prise de poids

Ainsi, dans nombre de cas, nos états émotionnels, mus le plus souvent par notre inconscient, sont responsables de la prise de poids.

Anxiété, stress, colère, culpabilité, ennui, tristesse, déprime… s’ils ne sont pas pris en charge correctement, nous poussent à compenser. Si pour certains cela se règle à coup d’achats compulsifs, de rendez-vous chez le coiffeur, de cigarettes, d’alcool… plus fréquemment, ce sont les aliments qui procurent, facilement, plaisir et satisfaction immédiats.

 

Il est bien difficile de perdre du poids de manière sereine et durable si on ne règle le problème à sa source.

 

Nous cherchons à fuir, à contourner…

… à atténuer ces états émotionnels conscients et inconscients si inconfortables. Nous tentons de combler nos vides en mangeant de manière excessive, des produits qui ne nous conviennent pas, gras ou sucré (ou les deux à la fois).

 

A l’image de toute problématique d’addiction :

Je me sens mal -> je prends une substance pour atténuer ma douleur ou mon manque –> je me sens mieux sur l’instant –> je me juge, n’apprécie pas l’image que j’ai de moi + mon problème de fond n’est toujours pas réglé –> alors, emporté/e par cette force intérieure décuplée, je surconsomme à nouveau, et ainsi de suite

Régime ou pas régime…?

« Manger moins, sain et bouger plus » a vraiment du sens. Mais c’est totalement inefficace tant qu’on ne gère pas nos états émotionnels profonds. Et nos 10% de conscients ne font pas le poids face à la force souterraine qui nous embarque ; tandis que l’extérieur clame, haut et fort, que nous manquons vraiment de volonté. Ajoutant ainsi à notre lot la culpabilité et le sentiment d’être incompris !

Bien sûr la volonté joue son rôle, mais peut-être pas là où nous la plaçons en premier.

C’est bien d’une décision dont nous avons besoin, celle de nous aimer assez pour, enfin, aller soigner le problème à sa source : l’obésité émotionnelle, ce trop-plein dont nous ne savons plus que faire…

C’est seulement en ayant la capacité de reconnaître nos douleurs, nos fêlures, en les accueillant et en les gérant adéquatement, que nous pourrons reprendre plus sûrement le contrôle de notre alimentation. Je peux même dire que cela se fait alors quasiment tout seul… Enfin, manger en paix, retrouver une silhouette harmonieuse et surtout vivre plus sereinement !

N.B : Tout problème de santé grave étant par ailleurs traité au niveau médical. Un problème de poids peut être lié à une composante hormonale, par exemple, bien sûr.

Tristesse, colère, stress, angoisse, joie… sont autant d’émotions qui peuvent avoir un impact nos comportements alimentaires.

Nos émotions jouent, au quotidien, un rôle déterminant sur notre façon de nous alimenter. L’être humain ne mange pas uniquement pour se nourrir, la relation à la nourriture est bien plus complexe ! On parle même d’alimentation émotionnelle pour désigner le fait que nos émotions dictent nos comportements alimentaires.

 

D’ailleurs, l’observation de nos désirs alimentaires peut même nous permettre de mieux entendre nos difficultés et nos besoins. Ainsi, une envie de « sucré » peut correspondre à un besoin de douceur et de joie… Souvent une envie d’épices parfois une invitation à « mettre du piquant » dans notre existence…

 

Émotions et Alimentation sont étroitement liées.

 

Et pour compléter, la réciproque est vraie. Si nous utilisons notre alimentation pour gérer nos émotions, celles-ci influencent également celle-là !

Ce que nous mangeons peut affecter nos émotions… 

La consommation de sucre est, par exemple, toujours suivie d’une hypersécrétion d’insuline. Le taux de sucre dans le sang tombe si bas qu’on est pris d’une sensation d’anxiété, de colère, de fatigue, voire même de faiblesse intense. Pour ma part, je suis beaucoup plus émotive dans la semaine qui suit les fêtes de Noël. Et j’ai pu constater que consommer de la viande rouge le soir provoquait, chez moi, quasi-systématiquement un sommeil très agité…

Alors, plutôt que de courir de régime en régime, pourquoi pas une décision de fond cette fois? Pour régler la question une bonne fois pour toutes ! Il semble plus judicieux et avantageux, lorsque l’on a des problèmes de poids, de commencer par apprendre à s’accueillir tel/le que l’on est, pour mieux s’entendre. Ensuite on peut penser à se libérer peu à peu de ses encombrements émotionnels aussi bien qu’adipeux.

 

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Sylvie Ducattillon

Sophrologue Caycédienne et Psychothérapeute, une double compétence pour mieux vous accompagner 

Toulouse et Foix : 06.89.60.12.99

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