Peur, Angoisse et Anxiété vis-à-vis de l’avenir…

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Bonjour

La peur, l’angoisse et l’anxiété sont des sentiments voisins, mais néanmoins distincts.

Mais de quoi s’agit-il dans les grandes lignes ?

La peur

La peur est une émotion forte et intense, ressentie en présence d’une menace réelle et imminente, ou potentielle.

C’est un mécanisme qui se met en place pour nous protéger d’une situation qui porte la possibilité d’un danger, d’un mal qui pourrait nous affecter.

Si le danger est bien réel, la peur est en revanche une émotion très subjective et personnelle.

Mais une fois ressentie, notre amygdale, dans le cerveau, est activée pour augmenter nos chances de survie face à cette situation dangereuse. Pour nous défendre, la peur s’accompagne de réactions physiques et physiologiques comme la production abondante d’adrénaline pour fuir ou se battre, voire se cacher. Une fois le danger disparu, la tension tombe, et on pourra trembler, ressentir des frissons de froid ou un léger étourdissement…

Peur - Sylvie Ducattillon Sophrologue à Toulouse

L’anxiété

L’anxiété est, elle, une émotion plus vague et déplaisante. Moins claire, elle traduit de l’appréhension, de la détresse, une crainte, le tout très diffus et sans objet apparent. Un état d’appréhension, d’inquiétude face à un danger indéterminé.

L’anxiété peut apparaître dans un milieu de trop plein ou de manque, de travail ou d’informations par exemple. L’anxiété peut se révéler à nous lorsque nous nous trouvons face à certaines situations difficiles à accepter, ou imprévisibles et incontrôlables, comme la mort, la maladie…

L’anxiété semble être plutôt en lien avec le fait de se sentir impuissant, de ne pas pouvoir faire face.

Si une anxiété passagère peut être considérée comme quelque chose de normal et sans conséquences, il n’en va pas de même avec l’anxiété chronique. Celle-ci va peu à peu provoquer des troubles de l’attention, de la mémoire, des tensions corporelles qui s’installent, gorge nouée, digestion difficile, troubles du sommeil…

Elle plonge bien souvent dans une inhibition d’action qui va approfondir encore le malaise.

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L’angoisse

L’angoisse quant à elle peut être distinguée de l’anxiété dans le sens où elle va générer des modifications physiologiques de type : sueurs, palpitations cardiaques, sensations d’étouffement…

Ici l’inquiétude est ponctuelle mais peut être extrême. Le danger reste vague mais il est fort et imminent, créant alors une forme de panique tant on se sent désarmé et impuissant. L’angoisse survient souvent sous forme de crises aiguës, difficiles à contrôler. Se sentant envahi, le sujet s’affole.

L’angoisse peut ainsi être vue comme une forme exacerbée de l’anxiété.

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Bien sûr le sujet est complexe et les frontières pas aussi nettes dans la réalité

L’anxiété est rencontrée, comme je l’ai dit, par tous les Êtres Humains, mais peut se manifester de façon excessive. Elle peut s’amplifier sans nouvelle raison apparente ou susciter une réponse disproportionnée dans le contexte. Il s’agit alors d’une véritable pathologie.

L’anxiété chronique n’est pas la peur, elle trouve souvent son origine dans la petite enfance, parfois même dès l’état fœtal.

Ainsi des parents hyper-anxieux transmettent-ils souvent leurs angoisses à leurs enfants, d’autant plus si ces derniers sont de nature hyper-sensible.

De même des parents trop protecteurs, ou trop exigeants, peuvent générer chez l’enfant un manque de confiance, voire d’appréhension généralisé face à l’existence.

Ou encore l’enfant a-t-il nourri des doutes sur lui, au regard des interprétations qu’il a pu tirer face à son expérience, dans son environnement, avec sa jeune psychologie.

L’imagination et notre cerveau…

L’imagination est notre faculté à pouvoir nous représenter en esprit, sous forme d’images, mais pas seulement car si 80% des Humains sont plutôt visuels, les autres seront davantage kinesthésiques ou auditifs, des choses à partir d’éléments dérivés de perceptions sensorielles. Souvenirs et projections futures sont des émanations de notre imagination.

Peur - Sylvie Ducattillon Sophrologue à Foix

Petit aparté : Interprétation et imagination participent au souvenir. Nos souvenirs sont comme des puzzles. Nous sentons une odeur et nous nous rappelons un souvenir d’enfance. Nous entendons une musique et nos premiers slows nous reviennent en mémoire. A partir d’une sensation, les autres canaux sensoriels sont activés et reconstituent le souvenir. Nos souvenirs sont des reconstitutions, mais l’imagination, selon l’émotion associée, comble les blancs des éléments oubliés, dans le but de donner une cohérence à la narration du souvenir.

Peur - Sylvie Ducattillon Sophrologie à Foix

Au cœur de notre vie psychique, notre imagination nous sert à explorer mentalement le monde, à faire les expériences de pensées pour prendre des décisions, résoudre des problèmes ou encore envisager l’avenir…

L’imagination peut se mettre au service de la création et devient cette capacité à féconder des idées, nouvelles croit-on… Mais, majoritairement, nous ne sommes pas capables de brasser autre chose que du connu ! Et l’avenir est projeté à partir de nos mémoires. Difficile de faire décoller notre imaginaire du socle de nos conditionnements !

En revanche c’est lorsque nous sommes profondément détendus, l’esprit au repos, que nous pouvons alors entrer en contact avec notre intuition, notre inconscient profond et réellement être inventif.

Particularité humaine, nous sommes donc capables, grâce à notre néocortex, de constructions imaginaires. Et nous projetons, mais sans conscience de ce qui se joue en nous (je rappelle que nous ne sommes conscients, au quotidien, que de 7% maximum de ce qui se joue et vit en nous), des souvenirs du passé et des situations futures qui n’existent pas, et dont nous ne pouvons absolument pas prévoir, à 100%, l’issue.

Peur - Sylvie Ducattillon votre Sophrologue à Foix

Bien souvent d’ailleurs, je peux faire remarquer aux personnes qui travaillent avec moi que, malgré leur réflexe premier, il y a quasiment autant de chances pour que leur projection future soit finalement agréable que désagréable.

Se faire peur…?

Notre système imaginaire, selon nos conditionnements de départ, va être plutôt orienté vers des options positives ou des options redoutées.

Tout est en lien inconscient avec nos habitudes de fonctionnement qui ont fini par créer des autoroutes neuronales dans notre cerveau. Nous n’avons pas vraiment le choix de notre imaginaire ordinaire finalement !

Peur - Sylvie Ducattillon Sophrologue à Toulouse et à Foix

Depuis une bonne dizaine d’années, plusieurs études en neurosciences ont pu démontrer que la perception directe : visuelle, auditive… et l’imagination sollicitent les mêmes zones du cerveau.

En effet, la neuro-imagerie (IRM) rend possible l’observation de l’activité cérébrale et physiologique d’une personne, quand on lui demande de penser à une pomme aussi bien que lorsqu’on la place devant elle.

En clair, que ma grand-mère soit là, en face de moi, en chair et en os, c’est-à-dire dans la réalité extérieure ou qu’elle m’apparaisse en souvenir dans ma tête, c’est-à-dire dans ma réalité intérieure, pour mon cerveau : aucune différence !

Réel ou virtuel, les réactions de mon cerveau, et en conséquence de ma physiologie, sont les mêmes.

Les conséquences

Notre cerveau ne fait donc pas de différence entre réel et imaginaire.

Et l’on peut ainsi se faire peur, se rendre malade, aussi bien avec des soucis réels, qu’avec des soucis imaginaires, anticipés négativement, qui ne sont pas notre réalité de l’instant. Tout comme on peut se rendre heureux avec des souvenirs ou des projets enthousiasmants aussi bien qu’avec des bonheurs réels.

C’est grâce à cette capacité que certains survivants des camps de concentration doivent leur survie.

Peur - Sylvie Ducattillon Sophrologie à Toulouse et Foix

Le rôle principal de notre cerveau est de nous maintenir en vie et de nous permettre de nous reproduire, pour la survie de l’espèce. Comme une sorte de « super-ordinateur », il agit, réagit, coordonne en fonction des informations qu’il réceptionne.

Cependant il peut être trompé, car il prend pour « vrais » tous les éléments qui lui sont fournis.

C’est là qu’intervient l’importance de l’ouverture de notre champ de conscience.

Ainsi que j’imagine le pire ou que je le vive, si je ne prends pas le recul intérieur nécessaire pour vérifier ce que je suis en train de vivre réellement au présent, mon corps en subit les mêmes conséquences.

Envisager le pire, en boucle dans notre quotidien, pompe alors toute l’énergie mise en branle par notre cerveau pour demander à notre corps de faire face, comme vu au début de cet article.

Avec le temps, jour après jour, nos réserves énergétiques s’épuisent. La fatigue nous envahit. Et nous trouvons encore moins de forces pour reprendre la maîtrise de notre système de pensées et/ou pour agir.

Nous rentrons progressivement dans un cercle vicieux qui nous englue.

Comment s’en sortir ?

Se libérer des conditionnements est un travail qui s’expérimente à chaque instant, qui requiert de la présence (de la présence au réel), et dans le temps pour s’émanciper du poids des habitudes.

C’est un travail de chaque jour, qui demande certainement un peu d’entrainement et de courage, mais qui conduit à plus de liberté et donc de confort de vie.

Peur - Sylvie Ducattillon votre Sophrologue à Toulouse et à Foix

En attendant que vous ne choisissiez de vous engager dans un travail de libération en conscience, avec des outils comme la Sophrologie Caycédienne, et je dis bien Caycédienne – la sophrologie originale-, je vous propose déjà d’examiner les considérations suivantes :

  1. Accepter que « nous ne savons jamais rien », la Vie est imprévisible et impermanence
  2. Observer que notre intérêt est de rester tranquille et confiant dans nos capacités, centrés sur le moment présent.

Difficile de faire une généralité ici, mais prenons l’exemple d’un résultat futur qui nous perturbe et regardons où est notre intérêt. J’espère que vous suivrez globalement mon raisonnement.

  • Si le résultat final s’avère finalement positif, nous nous serons angoissés, inquiétés, et donc fatigués pour rien, n’est-ce pas ? Il y aura eu une perte d’énergie inutile, qui pourrait même nous gâcher un peu le goût de l’arrivée…

(Je mets volontairement de côté ici le stress positif, bien sûr, cette petite pointe d’anxiété qui stimule pour nous pousser à l’action)

  • Et si le résultat final se révèle négatif, mieux vaut rester tranquille tout le temps de l’attente, de l’incertitude. Nous aurons ainsi préservé, voire nourri, notre énergie. Et alors pourrons-nous aborder avec plus de clarté et de force la situation à gérer.

Moi, j’ai fait mon choix. A vous de faire le votre !

SySylvie Ducattillon Sophrologue à Toulouse et Foixlvie Ducattillon

Sophrologue et Psychothérapeute, une double compétence pour mieux vous accompagner

06.89.60.12.99 – à Toulouse et Foix

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